Louis Weck (1867–1916), conservateur
Louis Weck fait ses études au Collège Saint-Michel, puis accomplit une formation de juriste successivement à l’Université e Fribourg en Brisgau et à la faculté de droit de l’Université de Fribourg nouvellement fondée. Il passe cinq années à la tête de la Préfecture de la Gruyère (1893–1898), à une époque où les positions conservatrices dans ce district nécessitent d’être renforcées. Il quitte cette fonction en 1898, suite à sa nomination comme président du Tribunal de la Singine (1898–1900). Le 30 octobre de cette même année, les électeurs du cercle de la Singine le désignent pour siéger au Grand Conseil, suite au décès de Paul Aeby.
Il est élu au Conseil d’Etat le 2 juin 1900 pour succéder à Henri Schaller à la Direction de la Police. Après avoir modernisé ses services, il profite du départ de Charles Weck en 1906 pour prendre la tête de la Direction de la Justice. Il exerce la présidence du Conseil d’Etat en 1909. Il s’emploie avec beaucoup d’énergie à l’élaboration de la loi cantonale d’application du nouveau Code civil suisse, adopté par le Parlement fédéral en 1907. Mais la maladie, que d’aucuns attribuent à sa charge de travail, le contraint en 1911 à solliciter un congé, alors même que son projet de loi est en discussion au Grand Conseil. Sa santé ne s’améliorant guère, il se résout à donner sa démission du Conseil d’Etat le 12 novembre 1912. Dans la mesure de ses forces, il continue de siéger au Grand Conseil. A l’armée, il est capitaine au bataillon 16, puis major au commandement du bataillon 106 de la landwehr.
Louis Weck meurt dans sa propriété de Villars-sur-Marly, le 8 mars 1916, à l’âge de 49 ans.
Extrait de : "Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011"