vendredi 23 mars 2001, Regions
Ces groupes d'intérêts qui fleurissent...
CONSTITUANTE · A l'instar de leurs collègues du Grand Conseil,
les
constituants ont aussi créé des groupes d'intérêts, comme celui
des
langues, des femmes, ou encore des jeunes. Bienvenue aux
clubs.
Non contents d'oeuvrer au sein d'une des huit
commissions chargées de se
pencher sur les thèmes de la future Constitution,
les constituants - du moins
certains - n'hésitent pas à consacrer de
l'énergie à des causes qui leur sont
chères. Ils ont donc créé des clubs,
imitant en cela leurs collègues du Grand
Conseil, à l'image du groupe Langues
et culture qui a récemment tenu sa
première assise.
LES FEMMES ENTRE ELLES
Ce groupe avait été le premier à pointer le bout de son nez. C'était le
5
octobre 2000, le jour où les 130 élus avaient prêté serment. Soit bien
avant
que les commissions ne soient désignées. Ce groupe s'est donné pour
but
de favoriser les échanges, mais aussi les informations concernant
les
langues, tout comme la culture considérée dans ce cas comme
les
différentes mentalités des communautés linguistiques. Il entend
aujourd'hui
offrir un appui à la commission no 1, chargée d'étudier les
questions sur les
principes fondamentaux, les relations extérieures et les
langues.
Sa manière d'opérer? Organiser des conférences, qui seront
désormais
ouvertes au public, en faisant intervenir des experts
confrontés
quotidiennement à la question. A l'instar de Michel Schwob,
vice-chancelier
du canton de Berne, chef du service juridique et des langues
à la
Chancellerie de l'Etat de Berne, invité récemment à expliquer comment
le
canton gérait le bilinguisme.
A noter que lors de cette première
assise, le groupe auquel ont déjà adhéré
une vingtaine de constituants, en a
profité pour élargir son comité de trois à
cinq membres et nommer sa
présidente en la personne de Bernadette
Hänni-Fischer (s, Morat). Enfin,
tâche a été donnée aux membres de trouver
un nouveau nom au club.
Créé peu
avant Noël, le groupe Di@logue-Femmes s'est donné pour but
d'unir les
forces féminines de la constituante, histoire d'aborder certains
problèmes
qui les sensibilisent tout particulièrement: égalité, famille,
nouvelles
formes de vie en commun, assurance-maternité, mais aussi droits
et protection
des enfants, des jeunes, des personnes handicapées ou
âgées. Le groupe se dit
également concerné par le travail bénévole, la vie
associative ou la
solidarité.
La volonté de Di@logue-Femmes est de fonctionner en tant
que plate-forme
de réflexion et de relayer les idées qui en sortent dans les
partis. «Nous
constituons actuellement un dossier sur les sujets qui nous
tiennent à coeur
et que nous souhaitons voir pris en compte dans la nouvelle
Constitution»,
indique Françoise Ducrest-Waeber (Citoyenne,
Villars-sur-Glâne), membre
de ce groupe composé d'une dizaine de
constituantes, de tout âge et de tout
bord politique, et coordonné par Yvonne
Gendre (s, Avry-devant-Pont).
Plusieurs commissions, enfin, sont concernées
par les thèmes chers à
Di@logue-Femmes.
Constitué le 26 janvier, le
groupe Contact Jeunes entend être non
seulement le trait d'union entre
les jeunes élus de la Constituante, mais
aussi assurer le contact avec les
jeunes du canton. Attention: les
constituants qui souhaitent intégrer ce
groupe ne doivent pas avoir plus de
25 ans. «Nous avons eu des demandes
d'élus de 60 ans, mais nous avons
dû nous montrer stricts», plaisante
Alexandre Grandjean, membre de
Contact Jeunes.
EMBRYONS DE GROUPES
D'autres groupes ont été sur le point d'émerger, sans pour autant franchir
le
stade de la concrétisation. A l'instar du club agricole. Martine Banderet
(dc,
Nuvilly): «Nous avons estimé qu'il n'était finalement pas nécessaire de
créer
un club. Nous nous réunirons simplement selon nos besoins.» Le club
des
retraités, lui aussi, n'a pas vu le jour. Joseph Rey (pcs, Fribourg) fait
toutefois
savoir que le problème des retraités sera abordé dans les débats
qui
émergeront de la commission no 2 (droits et devoirs fondamentaux,
buts
sociaux). KP