Poivrons, tomates, fraises, sauge, thym, ciboulette… Les bacs décoratifs installés à l’entrée du bâtiment du Service de l’environnement (SEn), à Givisiez, se distinguent par leur originalité.
Quelque temps après l’entrée dans le nouveau bâtiment, des collaboratrices et des collaborateurs du SEn ont fait part de leur envie de voir les bacs décorés par des fleurs avec un véritable intérêt pour la biodiversité. Ils ont demandé au SBat l’autorisation de s’occuper des plantations. Ce dernier a accepté et s’est impliqué dans le projet. «Nous étudions volontiers, avec les services qui en font la demande, les meilleures manières de favoriser la biodiversité autour des bâtiments», note Alain Bitam, chef du service d'entretien du SBat.
Ce réflexe écologique initial des membres du SEn a donné naissance à une idée très originale. Un «Groupe jardin» s’est constitué pour s’occuper des bacs et pour favoriser les aménagements alentour. «Aujourd’hui, ce groupe est constitué de 10 personnes, explique Thilo Dürr-Auster, responsable de la protection des sols au SEn et membre du groupe. On se réunit une fois par année pour savoir ce que l’on va planter et pour distribuer les tâches.»
Des actions ponctuelles – par exemple des ateliers sur les insectes organisés par une collaboratrice qui les connaît très bien – sont menées et, bien sûr, il faut s’occuper de l’arrosage quotidien. «Dans toutes les activités, on s’appuie sur les passions et les compétences des membres du groupe, poursuit Thilo Dürr-Auster.» Mais attention, pas question de jardiner sur les heures de travail: «Nous timbrons avant d’aller nous occuper du jardin: cette activité ne doit pas empiéter sur le temps de travail.»
Derrière le bâtiment, une bande de prairie fleurie s’étend le long du mur. Le groupe jardin cultive aussi des framboises et a demandé au SBat de planter des espèces anciennes de pommiers. Deux hôtels à insectes ont été installés et, çà et là, des amoncellements de pierres ou de branches servent d’habitat et de lieux de reproduction à la petite faune sauvage. Un banc a aussi été installé entre les pommiers et les framboisiers. Enfin, le SEn a mis en place trois bacs à compost, pour récolter le marc de café, les déchets de fruits et légumes consommés par les collaboratrices et collaborateurs et les déchets du jardin.
Cette démarche s’inscrit dans une réflexion sur l’aménagement des espaces verts urbains. «Bien sûr, nous souhaitons montrer l’exemple en cultivant des plantes bénéfiques à la biodiversité. Nous serions aussi heureux de donner des idées aux collaboratrices et collaborateurs des autres bâtiments de l’Etat», analyse Thilo Dürr-Auster.
Cultiver son jardin a aussi des vertus sociales: «Le groupe jardin est avant tout une association de personnes qui partagent leur passion pour la nature.» Et parfois un repas: «On mange bien sûr ces fruits et légumes. La première année, le groupe avait planté des courges; les collaboratrices et collaborateurs du SEn ont ensuite été invités à manger une soupe.»
On est au cœur du développement durable qui, au final, est d’abord et avant tout une démarche destinée à favoriser la qualité de vie de chacune et chacun d’entre nous.
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En Suisse, près de 2000 propriétaires de jardin de toute taille ont adhéré à la Charte des jardins pour favoriser la nature et la biodiversité. Les adhérents prennent l'engagement moral d'entretenir et d'aménager leur terrain pour favoriser la survie de la petite faune sauvage: oiseaux, hérissons, papillons, lézards... et la biodiversité en général.
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