Emile Zehnder (1910–1974), radical
Il suit l’Ecole normale d’Hauterive, puis fréquente les Universités de Berne et Fribourg (études de philologie, de philosophie et d’histoire ancienne). Il obtient un diplôme de maître secondaire, puis enseigne l’allemand, le latin, le grec, l’anglais et l’histoire à Morat pendant dix ans (1933–1943).
Secrétaire communal de la ville de Morat de 1943 à 1959 et président de la Bourgeoisie, il est élu tacitement au Conseil d’Etat en 1959, après la démission de Pierre Glasson et il est chargé de la Direction de la Justice, des Communes et des Paroisses. Il défend devant le Grand Conseil une nouvelle loi sur les droits politiques et une nouvelle loi sur le notariat (1966). Triplement minoritaire comme protestant, germanophone et radical, il doit s’affirmer au sein du Gouvernement. Il n’hésitait pas à dire : « Le parquet de la salle du Conseil d’Etat est glissant ! »
Son action gouvernementale le conduit à diriger les premiers travaux préparatoires de refonte de la loi sur les communes et de celle sur leur fusion. Il défend avec succès la révision de la loi sur les communes et de ses dispositions sur les associations de communes à but déterminé (1963). Il participe à l’élaboration du concordat romand pour l’exécution des peines. Président du Conseil d’Etat en 1966 et 1970. Il n’est pas réélu lors de l’entrée des socialistes au Gouvernement en 1971. Il en ressent une certaine amertume et se retire de toute activité politique. Après sondé part du Conseil d’Etat, il est engagé par le conseiller fédéral Ernst Brugger (chef du Département fédéral de l’Economie publique) : il fait partie de la Commission permanente fédérale pour la construction de logements. Il collabore également au journal Murtenbieter.
Extrait de : "Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011"