Dans l’ensemble, les autorités judiciaires ont bien géré la première vague de Covid-19 du printemps. Si les mesures prises dès le début de la crise sanitaire ont entraîné des annulations et reports de séances en avril et mai, les tribunaux n’ont toutefois jamais cessé de fonctionner. Ces mesures ont certes influencé à la baisse le nombre de liquidations pour 59% des autorités sondées mais la «trêve» engendrée par la crise sanitaire a aussi permis à certaines d’entre elles (37%) de rattraper des retards (rédactions, archivage).
A la fin de l’été, toutes les autorités, à l’exception des Justices de paix de la Broye et de la Singine, de la Commission de conciliation en matière de bail à loyer du sud et dans une moindre mesure du Tribunal d’arrondissement de la Sarine, étaient en mesure d’assigner leurs séances normalement. Quant au Tribunal de la Gruyère, à la Justice de paix de la Glâne et à la Préfecture de la Broye, qui travaillaient déjà à flux tendus avant la crise sanitaire, ils ont vu leur situation se péjorer, ce qui leur fait craindre de ne pouvoir y faire face sans moyens supplémentaires.
Sur le plan informatique, les autorités judiciaires ont été globalement satisfaites des prestations du SITel. Du matériel supplémentaire et des améliorations sont toutefois encore souhaitées et nécessaires. Les autorités ont largement recouru au télétravail (80% d’entre elles), plus modestement à la visioconférence (26%).
Quant à la mise à disposition d’une salle supplémentaire à Granges-Paccot, elle est d’un grand secours pour celles (17) ne disposant pas de locaux suffisamment spacieux pour assurer le respect des distances sanitaires.
En ce qui concerne la 2ème vague de Covid-19, le challenge sera d’assurer l’organisation du travail malgré l’augmentation de personnes atteintes par la maladie, des mesures d’isolement ou de quarantaine.
Le Conseil continuera de suivre la situation et procédera à une nouvelle évaluation en 2021 à une date fixée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
Il remercie toutes les autorités judiciaires pour leur grand engagement en cette année particulièrement difficile ainsi que pour les efforts qu’elles devront malheureusement encore consentir pendant les mois à venir.