La géoinformation a pris une place centrale dans de nombreuses activités professionnelles et de loisirs dans notre société. Elle joue également un rôle de plus en plus important dans les efforts fournis par les acteurs privés et publics afin d’assurer la transition écologique, comme l’ont démontré les nombreux intervenant-e-s invités à la deuxième édition de la Journée romande de la géoinformation.
Organisée conjointement par les cantons romands, la Confédération, le Système d’information du territoire de Genève et l’Association pour le système d’information du territoire (ASIT), la manifestation a connu un important succès et réuni plus de 600 participant-e-s au SwissTech Convention Center de l’EPFL. Les acteurs romands de la géoinformation, les représentant-e-s cantonaux et communaux ainsi que les étudiant-e-s des hautes écoles ont participé à un riche programme développé sur le thème « Collaborer pour des territoires durables », leur permettant également de profiter de plusieurs moments de réseautage.
Les sessions plénières ou thématiques ont montré comment la géoinformation met à disposition des collectivités publiques et des acteurs privés des données indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique et favoriser le développement des énergies renouvelables. En ouverture de la manifestation, Christelle Luisier Brodard, conseillère d’Etat vaudoise en charge des institutions et du territoire, a souligné le potentiel des données géolocalisées : « Par sa capacité à fournir une représentation numérique de grande précision de notre environnement, la géoinformation est appelée à jouer un rôle central dans nos efforts pour le climat, par exemple pour identifier l’ensemble des toits en mesure d’accueillir des panneaux solaires ». Pour Géraldine Pflieger, professeure à l’Université de Genève, « les données – notamment dans les domaines de la mobilité et de l’aménagement du territoire – ont un rôle essentiel à jouer pour inciter les décideurs politiques à concrétiser les objectifs définis dans les plans climat des cantons ».
Durant cette journée, les participant-e-s ont aussi eu l’occasion de visiter les stands présentant les nouveautés relatives à la géoinformation dans le domaine de la formation et de la recherche appliquée et développement. Les outils actuels sont en effet appelés à évoluer fortement ces prochaines années, notamment grâce à l’intégration de solutions d’intelligence artificielle dans les applications géomatiques, comme l’a notamment expliqué dans sa présentation Alina Walch, doctorante au sein du Laboratoire d’énergie solaire et physique du bâtiment de l’EPFL. La géoinformation constituera un paramètre essentiel pour aider les décideurs politiques et les acteurs du terrain à mieux comprendre notre environnement en vue de développer les territoires de manière harmonieuse et durable.
Forts de ce constat, les organisateurs de la manifestation ont d’ores et pris rendez-vous en automne 2023 pour la prochaine édition de la Journée romande de la géoinformation.