Le 10 septembre 2020, l'Allemagne a annoncé qu’un cadavre de sanglier atteint de peste porcine africaine avait été trouvé dans la région du Brandebourg, à côté de la frontière polonaise.
Présente depuis 2014 dans l’Est de la Pologne, la PPA est apparue subitement dans l’Ouest de ce pays fin 2019, augmentant fortement le risque d'une introduction en Allemagne via le mouvement naturel des sangliers. La progression naturelle de la maladie suit le mouvement des populations de sangliers, qui est en moyenne de 20 km par an. Par le biais des activités humaines, notamment le transport par les voyageurs de produits de viande, la PPA peut être véhiculée sur des centaines de km indépendamment des mouvements de sangliers.
C'est le risque de contamination le plus important pour la Suisse, le virus de la PPA étant très résistant et se retrouvant dans la viande et la charcuterie issues d’animaux infectés. Jeter des produits contenant de la viande contaminée dans l’environnement constitue la voie de contamination la plus fréquente. Des sangliers ou des porcs peuvent ensuite manger ces déchets et générer un nouveau foyer infectieux. Une contamination peut aussi se produire indirectement par l’intermédiaire des chaussures, des véhicules ou de matériel contaminés.
Depuis l'apparition de la peste porcine africaine dans l'Est de l'Union européenne début 2014, la Suisse s’est préparée à l’éventualité d’une contamination au moyen des mesures suivantes:
> Un programme de détection précoce de la PPA mis sur pied en 2018, qui vise à détecter rapidement une éventuelle introduction de cette épizootie parmi les sangliers et, le cas échéant, à empêcher sa propagation.
> Une campagne d'information auprès des voyageurs pour entre autres prévenir l’importation de produits carnés issus de porcs contaminés.
> Une campagne d’information auprès des chasseurs qui contient plusieurs recommandations concernant notamment les voyages de chasse et la participation au système de détection précoce.
> Une campagne d’information auprès des détenteurs de porcs afin que tout cas suspect soit suivi et annoncé.
> Une plateforme d’information en ligne sur la biosécurité des exploitations détenant des animaux de rente qui permet aux détenteurs de porcs de développer les mesures de biosécurité.
> Elaboration de directives techniques pour la lutte contre la PPA parmi les populations de sangliers.
> Possibilité de réaliser des examens d’exclusion de PPA pour les porcs domestiques.
> Publication mensuelle du Bulletin Radar, qui informe sur la situation internationale des épizooties.
Ces différents programmes et mesures sont mis à jour en continu en fonction des connaissances et des expériences.
Pour plus d’informations: suivi de la situation et expications diverses sur la page dédiée de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV)