Depuis janvier 2019, le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV) a élargi le panel des établissements qu’il contrôle officiellement aux salons de tatouage. Et ce dans le cadre de l’une de ses missions : garantir que les denrées alimentaires et les objets usuels ne mettent pas en danger la santé des consommateurs ou ne les trompent.
Le lancement de ces contrôles a été motivé entre autres par la publication, en 2018, d’une directive fédérale visant à uniformiser sur le plan suisse l’exécution des dispositions relatives au piercing, au tatouage, au maquillage permanent ainsi qu’aux pratiques apparentées. Ces activités tombent sous le coup de la loi sur les denrées alimentaires et les objets usuels de 2017, l’ordonnance y relative ainsi que celle qui régit les objets destinés à entrer en contact avec le corps humain.
Sur la vingtaine de salons de tatouage déjà contrôlés par le SAAV, de légers manquements, en particulier administratifs, ont été constatés dans la moitié des établissements. Deux d’entre eux présentaient des manquements graves, tant en matière d’hygiène, de produits utilisés que de formation du tatoueur. Un établissement a été fermé et l’autre a dû mettre en conformité ses locaux dans un délai imparti. A noter que des services de piercing ou de maquillage permanent sont aussi parfois proposés dans ce type d’établissement.
Tous les tatoueurs ou personnes qui réalisent des piercings, du maquillage permanent ou des pratiques apparentées, qu’il s’agisse de leur activité professionnelle avérée ou d’un hobby, ont l’obligation légale de s’annoncer auprès du SAAV. Or, cette obligation n’est que très peu suivie. Seule la moitié des soixante salons de tatouage qui sont actuellement connus du SAAV s’étaient annoncés. Le service utilise principalement les réseaux sociaux pour rechercher les établissements existants qui n’ont pas effectué la démarche officielle d’annonce requise.
Par ailleurs, les personnes qui souhaitent se faire tatouer sont invitées à bien s’informer avant de passer à l’acte, à s’assurer que le tatoueur a suivi les formations obligatoires requises, qu’il travaille dans un environnement répondant aux normes d’hygiène imposée, qu’il utilise des produits autorisés ou encore qu’il s’agit d’un tatoueur de confiance. La peau est un organe très important du corps humain. Un tatouage n’est donc pas anodin et peut comporter des risques.
En effet, un tatouage, qui consiste à injecter des pigments colorés dans le derme de la peau, peut provoquer des infections ou des allergies. La transmission de maladies infectieuses telles que l’hépatite ou le sida est également possible.
La directive susmentionnée ainsi que la liste des substances interdites dans les couleurs de tatouage sont disponibles sur le site de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.