La Suisse et le canton de Fribourg font face à une vague sans précédent de cas COVID-19 dus au variant Delta et au variant Omicron, lequel en peu de temps est devenu le variant majoritaire.
Dans les institutions de santé, le personnel est mis à rude épreuve par cette augmentation massive des cas, avec un taux d’absentéisme important. Le système est fragile et surchargé. La mise en place et l’organisation des tests répétitifs prend du temps et nécessite du personnel. De plus, avec la surcharge des laboratoires, les résultats de tests arrivent trop tardivement.
Face à la pénurie de personnel, les institutions de santé peuvent octroyer des dérogations de quarantaine et d’isolement pour leur personnel asymptomatique conformément aux recommandations de Swissono, Centre national de prévention des infections et du Médecin cantonal.
Les tests répétitifs ne permettent donc plus de sortir du système les personnes malades ou à risque de développer le COVID-19, car celles-ci sont exemptées dans la situation de pénurie actuelle.
Le public cible de ces tests répétitifs sont les personnes qui n’ont pas de certificat COVID-19. Il faudrait, pour être cohérent, inclure tout le personnel à l’exception des personnes ayant reçu le booster ou étant guéries depuis moins de 4 mois. Ceci aurait pour conséquences une augmentation massive du nombre de personne à tester.
En l’état, pour toutes ces raisons, ces tests répétés ne sont donc plus pertinents, car ils ne permettent pas de contenir l’augmentation des cas et surchargent les institutions.
Pour rappel, les institutions concernées sont les hôpitaux, les cliniques, la maison de naissance, les services d’ambulances, les établissements et foyers de jour pour personnes âgées, ainsi que les institutions spécialisées pour les personnes en situation de handicap et souffrant d'addiction.
Les institutions qui le souhaitent peuvent toutefois continuer avec ces tests, leur prise en charge étant prévue pour l’heure par la Confédération jusqu’au 24 janvier.
Au vu de la situation, le Conseil d’Etat a également autorisé la Task force sanitaire à octroyer des dotations complémentaires dans les périodes de crise afin de garantir la sécurité des résident-e-s et de financer un forfait de 95 francs par lits vides dans les EMS qui ont subi une mise en quarantaine.