Les retours des producteurs de lait ayant participé au projet ReLait sont favorables. Le conseiller d’Etat Didier Castella a souligné les résultats positifs pour la santé animale, la qualité des produits laitiers et la protection de l’environnement et, finalement, la reconnaissance pour le travail effectué quotidiennement par les éleveurs. Par ailleurs, le projet en faveur de la santé animale ne se fait pas au détriment du volume et de la qualité de la production laitière indigène.
Le projet ReLait – Diminution des antibiotiques s’inscrit dans la stratégie antibiorésistance StAR de la Confédération et de l’OMS qui a fait de cette semaine une sensibilisation « pour un bon usage des antimicrobiens ». De simple initiative cantonale, le projet fribourgeois a pris de l’ampleur et est devenu un projet phare au niveau fédéral, avec le soutien financier de la Confédération.
Le projet, mené en partenariat avec la Faculté vétérinaire de l’Université de Berne (Vetsuisse), innove dans la mise en réseau des exploitations et la collaboration plus étroite entre producteurs, agronomes et vétérinaires. Manuela Gerber, vétérinaire de Vetsuisse, a réalisé son travail de doctorante sur le projet fribourgeois. Les premiers résultats de l’étude scientifique relèvent qu’une diminution de l’utilisation des antibiotiques a pu être constatée dans les domaines de la santé de la mamelle et de la santé de la matrice. La santé des animaux a pu être maintenue malgré la réduction de l’utilisation des antibiotiques, ce qui était un objectif clairement affiché au départ du projet. De manière générale, les exploitations ayant recours le plus aux antibiotiques ont particulièrement réussi à diminuer les traitements.
Pour la doctorante, le soutien des producteurs est important pour réussir à mettre en place des mesures de prévention, le suivi des stratégies par les éleveurs ayant en effet tendance à diminuer sur le long terme. La collaboration entre les vétérinaires et les autres acteurs est donc primordial afin de soutenir les producteurs dans leur travail.
Autre point positif : l’importance des échanges d’expérience entre les producteurs. Les participants de la première phase continuent à se rencontrer dans le cadre de cercles de travail où différents thèmes en lien avec la santé animale sont abordés. Avec le deuxième phase, ce ne sont pas moins de sept nouveaux cercles de travail qui sont mis sur pied, ce qui représente de nombreuses opportunités d’échanges d’expériences entre pairs.
Le projet poursuit sa deuxième phase, avec 89 nouvelles exploitations, pour un total de près de 150 producteurs. Le résultat intermédiaire du projet va entraîner des adaptations des stratégies qui seront menées jusqu’en 2024 (2026, si on prend en compte les résultats du monitoring).