Si dans l'ensemble, la justice fribourgeoise fonctionne bien, la situation des Justices de paix reste toujours critique, à tel point que le Conseil de la magistrature et la Commission de justice sont intervenus auprès du Conseil d'Etat pour revendiquer des postes pour ces autorités très chargées. A relever en outre que l'année 2013 a permis de classer toutes les procédures ouvertes contre certaines d'entre elles. Elle a été marquée également par le départ de plusieurs juges de paix.
Comment les autorités mettent-elles leurs jugements à disposition du public et comment annoncent-elles les débats publics ? Telles sont les deux questions qui ont été posées à l'ensemble des autorités judiciaires du canton par l'autorité de surveillance lors de ses inspections de l'automne 2013.
Alors que le Tribunal cantonal privilégie Internet pour la publication de ses arrêts et l'annonce des débats publics, et que certaines instances publient leurs décisions, ou des résumés de celles-ci, dans la Revue fribourgeoise de jurisprudence, la plupart des autorités judiciaires procède de manière plus pragmatique. Lorsque la consultation des jugements est autorisée, elle peut en principe avoir lieu auprès de l'autorité concernée. Quant aux débats publics de première instance en matière pénale, ils sont d'une manière générale annoncés par courriel aux journalistes accrédités. Tel n'est toutefois pas systématiquement le cas en matière civile.
Parallèlement, le Conseil de la magistrature a procédé à des enquêtes spécifiques à chaque type d'autorité qui lui ont permis de s'assurer que la loi était appliquée correctement et, le cas échéant, d'émettre des recommandations pour uniformiser certaines pratiques. Il a par ailleurs constaté que le manque de disponibilité de certains assesseurs ou le manque d'assesseurs jouissant de formation particulière ne posait pas de problème de fonctionnement aux tribunaux d'arrondissement et aux Justices de paix.
