Pèlerinage à la maison de Marguerite Bays

Ces lieux sont divers : sa chambre dans la maison paternelle à La Pierra (hameau appartenant à l’actuelle commune de Siviriez), la chapelle de Notre Dame du Bois de Villaraboud, et l’abbaye cistercienne de la Fille-Dieu à Romont, un lieu de retraite pour Sainte Marguerite Bays où sa filleule fut par ailleurs moniale. On se recueille également devant son reliquaire et son portrait situés dans l’Eglise St-Sulpice de Siviriez. C’est dans cette même église que tous les 27 du mois (en mémoire du 27 juin 1879, date de son décès) se réunissent des centaines de pèlerins durant l’après-midi ou le soir pour participer à l’Eucharistie, pour un moment d’adoration du Saint Sacrement ou plus particulièrement recevoir le sacrement de réconciliation ou la bénédiction des malades. 

Constituée en 1968, la Fondation Marguerite Bays, composée d’une dizaine de membres, a pour mission de promouvoir l’exemple de vie de Sainte Marguerite Bays ainsi que l’accueil des pèlerins. Un abri est à leur disposition, en toute simplicité où ils peuvent se reposer et boire gratuitement quelque chose de chaud. 

Des historiens contemporains se sont également penchés sur le sujet et ont observé qu’en fonction des époques, la représentation de cette figure mystique aux vertus reconnues par le Vatican a évolué. Les documents montrent que son engagement dans l’Eglise et auprès des plus démunis est présenté différemment à sa mort ou après Vatican II. En outre, les traits du visage de la pieuse couturière restent à ce jour mystérieux ; le premier portrait réalisé par Sœur Augustine, une religieuse de la Fille-Dieu date d’après sa mort. A l’occasion de la canonisation, un deuxième portrait a été réalisé en 2021 par l’artiste valaisan Roger Gaspoz. Dans cette peinture contemporaine, la Sainte, représentée plus jeune, est rendue plus accessible, plus avenante, accueillante et moins austère que la première représentation (elle doit parler aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui).  Ce tableau peint à l’huile, surplombe le reliquaire dans l’Eglise de Siviriez. Quoi qu’il en soit, Goton de la Pierra, comme elle était surnommée, est vénérée depuis des décennies, et sa béatification en 1995, puis sa canonisation 24 ans plus tard, ont encore intensifié le culte qu’on lui voue. La diminution de la pratique religieuse que connaît l’Eglise catholique actuelle ne se répercute donc nullement sur la fréquentation des lieux familiers de Sainte Marguerite Bays, au contraire.

Sur les pas de Sainte Marguerite Bays 

Un parcours de 5,8 km en boucle au départ de l’Eglise de Siviriez est proposé aux pèlerins. Il faut compter 1h30 sans les pauses. Il est balisé et n’emprunte que des chemins goudronnés. Les pèlerins passent d’abord par la ferme de Drognens pour rejoindre la Chapelle Notre-Dame du Bois, endroit privilégié de recueillement de Sainte Marguerite Bays. Ils se rendent ensuite à maison natale de la Pierra pour une visite de la chambre (9h-19h 7/7) et retournent à Siviriez. 

Il est également possible de parquer à la maison natale de Sainte Marguerite Bays et se rendre à pied à la chapelle Notre Dame du Bois située à 1 km.

Texte : Florence Bays (avec la collaboration de Jean-Daniel Berset)