Le Conseil d’Etat a pris acte des résultats du vote consultatif organisé par l’assemblée constitutive du Grand Fribourg lors de sa séance du 28 septembre 2021. Il constate que six des neuf communes du périmètre provisoire ont refusé à une large majorité de poursuivre les travaux en vue d’une fusion sur la base du concept développé par l’assemblée constitutive. Même si, sur le périmètre pris dans son ensemble, une majorité des citoyennes et citoyens ont exprimé leur soutien au processus, son rejet par la majorité de la population de six communes est une déception.
La campagne en vue du vote consultatif a mis en évidence un large consensus sur la nécessité d’un renforcement du centre cantonal. Les résultats de dimanche démontrent en revanche qu’une majorité des communes périphériques ne voient pas ce renforcement au travers d’une fusion. Fort de ces constatations et de l’avis clair exprimé par la population, le Conseil d’Etat entend continuer à s’engager pour un centre cantonal fort doté d’une gouvernance à même de réaliser des infrastructures d’importance, notamment en matière de mobilité. Il en va de l’intérêt de toute la population fribourgeoise.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur les agglomérations, les communes intégrées dans le périmètre fédéral de l’agglomération de Fribourg ont été réunies l’été dernier, et devront prochainement prendre position sur leur volonté de participer à la création de la future agglomération. Ce développement de l’Agglomération de Fribourg pourrait être amené à jouer un rôle encore plus prépondérant à l’avenir, en cas d’abandon du projet de fusion du Grand Fribourg. Le Conseil d’Etat rappelle que la nouvelle législation prévoit de nouveaux soutiens cantonaux aux agglomérations.
Le Conseil d’Etat rappelle que le vote du 26 septembre était consultatif. Ainsi, le cadre législatif actuel, élaboré sur la base d’une motion du Parlement, impose toujours à l’assemblée constitutive de proposer un périmètre et une convention de fusion d’ici la fin du mois de juin 2022, faute de quoi il appartiendrait au Conseil d’Etat d’élaborer cette convention. En fonction de la détermination de l’assemblée constitutive et des autorités communales, le Conseil d’Etat estime qu’il appartiendrait au Grand Conseil d’évaluer la pertinence de ces dispositions.