Le Conseil d’Etat fribourgeois vient d’adopter un plan d’action sur le développement de l’utilisation de l’IA générative au sein de l’administration cantonale. Le Gouvernement entend ainsi encourager, tout en l’encadrant, l’utilisation de cet outil pour les tâches administratives de l’ensemble du personnel de l’Etat.
Le plan d’action, qui comprend une directive, traite du développement de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’administration cantonale. Il met en avant le potentiel de l’intelligence artificielle générative, notamment en matière de tâches administratives, d’automatisation des missions répétitives et d’analyse de données. Il met en exergue la protection des données et les questions éthiques, qui sont des aspects cruiaux, avec des mesures pour sensibiliser les utilisateurs aux risques. Il prévoit la mise en place d’une offre de formation à l’attention du personnel pour encadrer le développement de l’utilisation de l’IA générative.
Les Directions de l’Etat sont chargées d’encadrer la mise en œuvre du plan d’action au sein de leurs entités. La Conférence des secrétaires généraux assurera la coordination des activités entre les Directions et la Chancellerie d’Etat est responsable de la coordination générale du dossier. Le Service du personnel (SPO) mettra en place une formation dès l’année prochaine et l’intranet de l’Etat sera enrichi d’informations et conseils dédiés de manière évolutive.
Concrètement, le Conseil d’Etat met à disposition le logiciel d’IA générative « Copilot » dans sa version de base, pour toute l’administration cantonale. D’autres outils pourront être acquis par les entités de l’Etat en fonction des besoins des Directions et des services dans le cadre des procédures budgétaires ordinaires.
Parallèlement, sur la base des outils de l’intelligence artificielle, le Gouvernement a décidé d’étudier la mise à disposition d’un chatbot (aussi nommé dialogueur ou agent conversationnel) pour faciliter l’accès de la population aux informations du site internet. Cet outil devrait permettre aux citoyens de poser leurs questions au chatbot pour accéder aux informations de l’Etat. En cas d’intérêt des concernés, il pourrait, à terme, inclure non seulement les informations du site fr.ch, mais également celles des sites d’autres organes publics, tels que ceux de communes intéressées, des régions ou d’autres partenaires du canton. Ainsi, la population n’aurait pas besoin de connaître la répartition des compétences entre les différentes autorités pour trouver l’information recherchée.