Le Conseil d’Etat fribourgeois rejette la proposition du Conseil fédéral d’arrêter d’ores et déjà la prolongation des mesures de lutte jusqu’à fin mars, sans connaitre l’évolution de l’incidence de la maladie covid dans notre pays. Il estime néanmoins qu’à ce stade la prolongation des mesures jusqu’à fin février se justifie.
Le Gouvernement refuse également la réduction de validité du certificat de vaccination et de guérison à 270 jours. Afin de s’aligner avec la norme européenne, il plaide pour une approche différenciée, à savoir un certificat de 365 jours en Suisse et 270 jours pour les déplacements à l’étranger.
En ce qui concerne les autres questions posées par le Conseil fédéral, le Conseil d’Etat est favorable aux mesures suivantes :
- il prône l’abandon de la mesure 2G+ et le retour à la 3G, en raison de l’impact important de la mesure 2G+ sur les milieux économiques et culturels ;
- il estime que la suppression de la quarantaine doit être envisagée au vu de l’évolution de la maladie;
- il approuve la levée de l’obligation de test à l’entrée en Suisse pour les personnes guéries ou vaccinées, notamment afin de préserver le tourisme et plus généralement l’économie, sans que cela mette en péril la situation sanitaire dans notre pays ;
- il estime nécessaire de prévoir une priorisation de l’accès aux tests au vu de la limite de capacité des laboratoires ;.cette priorisation devrait concerner les personnes symptomatiques ainsi que le personnel du domaine de la santé et permettre le maintien des tests poolés dans les hautes écoles.
Le Gouvernement s’oppose par ailleurs aux mesures ci-après :
- il est défavorable à l’obligation de l’enseignement à distance dans les hautes écoles parce que ce dernier rend la formation difficile et a des conséquences non négligeables sur la situation sociale et psychique des étudiants ;
- il rejette le renforcement de l’obligation du port du masque ; une telle décision ne doit être prise qu’au cas par cas et dans des situations spécifiques ;
- il ne souhaite pas introduire des limitations de capacité pour les grandes manifestations et ne compte pas révoquer les autorisations déjà octroyées en raison de l’impact important de ce type de décisions pour les organisateurs.
Pour le reste, le détail de la prise de position du Conseil d’Etat figure en annexe.