Le lac vu du ciel
C’est à bord d’un dirigeable mené par l’aérostier Fabien Droz qu’une équipe du Service archéologique a survolé le lac de Neuchâtel à la recherche de vestiges inconnus. Les conditions favorables ont permis de relever plusieurs anomalies et d’observer deux pirogues en bois, l’une en territoire vaudois. Ces embarcations, dont l’identification a été confirmée par une plongée de reconnaissance, ont ensuite été photographiées par un drone, et une exploration subaquatique à venir permettra de les documenter et de les étudier en détail.
La tour s’emballe
La tour de Dürrenbühl, qui surplombe majestueusement la vieille ville de Fribourg, a été bardée d’échafaudages marquant le début d’importants travaux de rénovation. Pendant plusieurs mois, tailleurs de pierre, charpentiers, maçons, ferblantiers, électriciens et peintres se sont activés à son chevet. Les archéologues en ont profité pour l’examiner sous tous ses angles, établir les étapes de sa construction et définir les transformations qu’elle a connues durant 650 ans.
Proches mais distincts
Situés à 150 m l’un de l’autre, le Service archéologique et le Service des biens culturels, deux institutions étatiques affectées à la sauvegarde du Patrimoine, auraient-ils pu ne faire qu’un? L’opportunité de fusionner les deux Services a été analysée durant plus d’un an. La conclusion du rapport, validée par le Conseil d’État, préconise le maintien des deux entités qui réalisent des missions bien distinctes, mais entre lesquelles des collaborations seront développées. Cette décision met fin à un long intérim, avec la nomination de Reto Blumer au poste d’archéologue cantonal.
Puzzle à la Nuit des Musées
Le temps d’une nuit, le Musée romain de Vallon s’est délocalisé à Fribourg, avec, dans ses bagages, la mosaïque dite de Bacchus et Ariane sous forme de pièces d’un puzzle géant que petits et grands devaient assembler. Cette mosaïque, dont on fête cette année les 30 ans de la découverte, est d’ailleurs au centre de la nouvelle exposition temporaire présentée à Vallon.
Que de cailloux!
Constitué de pas moins de 15 à 20 tonnes de galets, un magnifique tumulus a été patiemment dégagé par des fouilleurs du Service archéologique à Grandvillard/ Fossard d’Enbas. Ce tertre funéraire, délimité par une couronne de pierres, a été érigé au Premier âge du Fer, probablement vers 500 av. J.-C., pour abriter la dépouille d’un personnage important. Cette intervention a été réalisée préalablement à l’extension de la gravière; la planification des travaux a permis de servir au mieux les intérêts tant archéologiques qu’économiques.
130000
Le cap des 130000 visiteurs a été franchi au Musée romain de Vallon, grâce à un groupe d’enfants qui a participé à une animation sur la mythologie antique, l’un des thèmes abordés par l’exposition temporaire actuelle. Le jeune public bénéficie d’une offre particulière et variée au Musée, qui propose de nombreux ateliers en lien avec la vie à l’époque romaine, des animations ludiques ainsi que des visites guidées.
Un siècle sort de l’oubli!
Le Musée d’art et d’histoire de Fribourg inaugure une exposition consacrée aux années 1300. Cette époque est examinée sous tous ses angles, religieux comme profane, architectural et artistique, économique et social. Grâce aux nombreuses interventions réalisées ces trente dernières années, le Service archéologique apporte sa contribution, notamment en présentant la céramique de poêle encore méconnue et en mettant en évidence la richesse de l’architecture civile fribourgeoise.
«Bénévolat et volontariat dans l’archéologie»
Le thème de la table ronde organisée par le Groupe de travail prospection Suisse (GTP) a réuni amateurs et professionnels de la détection. Trois collaborateurs du Service ont présenté l’expérience menée depuis plusieurs années avec les bénévoles prospectant à l’aide d’un détecteur de métaux, en exposant l’approche privilégiée par l’archéologie fribourgeoise. Ils ont développé les avantages et inconvénients que représentent cette collaboration ainsi que le challenge d’une telle coopération, vu l’intérêt croissant des amateurs pour ce loisir et le manque de ressources professionnelles pour les encadrer.