Cette phase inclut la construction de la nouvelle prison centrale PC « Bibera », l'agrandissement de la cuisine et du parking ainsi que la construction d'un bâtiment dédié à l'exécution des peines en semi-détention.
Mises à l’enquête : trois demandes de permis de construire
La prison centrale actuellement située en Vieille ville de Fribourg déménagera sur le site de Bellechasse. Ce projet consiste en une extension du bâtiment rouge, occupé pour les exécutions de peine anticipée. De plus, un véritable pôle alimentaire sera construit dans le prolongement de la cuisine existante du secteur ouvert. L’Établissement pénitentiaire de Bellechasse disposera d’une cuisine conçue pour préparer 750 repas par jour pour l'ensemble du site. Chacune de ces deux extensions fait l’objet d’une mise à l’enquête distincte.
La dernière demande de permis de construire est consacrée à l’agrandissement du parking existant. Alors que le site de Bellechasse actuel dispose de 200 places de détention, il en gérera 290 à la fin des travaux d’EDFR II. Une extension du parking existant s’avère dès lors nécessaire, ce d’autant qu’il n’a jusqu’ici jamais fait l’objet d’un agrandissement. Il est ainsi prévu d’agrandir ce parking afin d’ajouter 53 places de parc avant tout pour les besoins du personnel. Cette demande de permis concerne aussi des travaux d’aménagement permettant de rendre pérenne la route d’accès qui avait été construite lors de la première phase EDFR I. Cette piste a été créée pour accéder aux différents chantiers sans traverser la zone centrale du pénitencier. Elle permettra de desservir le périmètre nord des établissements, en lien avec une partie du secteur agricole, et offrira un accès direct au pôle alimentaire.
Une quatrième mise à l’enquête sera publiée ultérieurement. Elle concernera le bâtiment prévu pour les personnes en semi-détention. Le projet s’implante dans le prolongement du poste avancé de la centrale de surveillance. Il conserve ainsi une certaine indépendance par rapport aux autres régimes de détention tout en profitant des services de l’infrastructure existante. Le projet est conçu pour permettre un agrandissement sur le versant sud. Contrairement aux autres projets situés sur la commune de Bas-Vully, celui-ci se trouve en dehors de la zone pénitentiaire. Il se trouve sur la commune de Morat, qui révise actuellement son plan d’aménagement local. Afin d’harmoniser les procédures, les mises à l’enquête seront publiées simultanément.
Calendrier intentionnel
Le projet se dote d’un calendrier soutenu. Sous réserve du débat au Grand Conseil et de l’issue de la votation populaire prévue en automne 2025, le début des chantiers est programmé pour le début de l’année 2026. En fonction de la planification et des procédures d’adjudication, la réalisation des projets devrait s’étendre sur environ deux ans et demi, sous réserve d’éventuelles oppositions, de recours et des procédures qui y sont liées. Dans ce contexte la mise en service des bâtiments pourrait avoir lieu au cours de l’été 2028, avec le déménagement de la prison centrale prévu à l’automne de la même année.