- Pisciculture intercantonale
Suite à une analyse des coûts nécessaires pour remettre en état la pisciculture d’Estavayer-le-Lac et de l’adapter aux besoins actuels, le Conseil d’Etat a décidé de privilégier un partenariat avec les cantons de Neuchâtel et de Vaud sur le site de Colombier.
Des adaptations importantes des installations d’Estavayer-le-Lac sont nécessaires pour assurer un fonctionnement stable de la pisciculture. Le coût d’une remise en état sur la base du projet initial se monte à 657 000 francs. Il faut rajouter à ce montant 258 000 francs en lien avec l’appareillage et le mobilier – soit un total de 915 000 francs – ainsi que 611 000 francs d’investissements pour répondre à des besoins supplémentaires des utilisateurs, ce qui amène au chiffre total de 1 526 000 francs. Les coûts annuels d’exploitation se montent quant à eux à 180 000 francs, charges en personnel comprises, dont 90 000 francs destinés uniquement à l’approvisionnement en eau.
Les coûts annuels d’une pisciculture intercantonale à Colombier sont estimés à 63 000 francs jusqu’en 2022, puis à 47 000 francs par la suite. Sont compris dans ce montant les coûts de fonctionnement (140 000 francs par an pour les trois cantons, charges en personnel comprises) ainsi qu’un investissement unique de 145 000 francs sur les trois premières années.
Des réflexions ont été lancées pour une nouvelle affectation du bâtiment d’Estavayer-le-Lac, plusieurs pistes sont actuellement à l’étude.
- Enquêtes technique et administrative
Les enquêtes technique et administrative lancée suite aux dysfonctionnements de la pisciculture ont démontré que le mauvais fonctionnement des installations d’Estavayer-le-Lac est dû à des défauts de conception et de réalisation. En plus de ces lacunes conceptuelles et techniques, l’enquête a également constaté des défauts de construction, qui ne sont cependant pas à l’origine du non-fonctionnement de la pisciculture. Des manquements et des négligences ont été constatés tant dans l’organisation du projet que dans la réalisation des infrastructures, mais il n’y a eu aucune infraction à des normes, des lois ou des directives internes. Les entreprises impliquées dans la construction de la pisciculture sont disposées à assumer, sans reconnaître d’obligation légale et sans recourir à la voie judiciaire, une part d’environ 200 000 francs sur les 915 000 évoqués plus haut pour adapter l’installation, que la pisciculture soit remise en service ou non. L’enquête pointe également le doigt sur un manque de contrôle et de documentation dans le projet ainsi que de nombreux changements de responsables.
L’enquête recommande d’impliquer le Service des bâtiments (SBat) le plus tôt possible dans la phase de planification des projets et de mieux définir les besoins grâce à un programme des locaux ainsi qu’un cahier des charges exhaustif et précis. Le projet de réorganisation du Service des bâtiments, en cours, ainsi que la future ordonnance sur les grands projets immobiliers de l’Etat permettront de satisfaire ces recommandations. L’ordonnance prévoit notamment un cahier des charges précis pour le Service des bâtiments ainsi qu’une clarification des procédures ; elle est actuellement en cours d’élaboration.