Les phénomènes de discrimination et de racisme sont connus. On les étudie, on les analyse, on en fait l’histoire, on en combat les actes par la prévention ou par des actions judiciaires. Mais, au quotidien, même dans des situations concrètes où ils se manifestent, on en parle peu, la parole des victimes comme des témoins est trop rares, contribuant à en minimiser artificiellement l’existence. C’est fort de ce constat que le Bureau de l’intégration des migrant-e-s et de la prévention du racisme (IMR) et ses partenaires associatifs et institutionnels ont décidé de placer l’édition 2020 de la Semaine d’action sous le signe de la parole. « Le racisme, parlons-en ! », invite l’événement, afin que la parole soit un vecteur de prise de conscience, de sensibilisation et de prévention.
Autour de l’IMR, une trentaine de partenaires organisent du 14 au 21 mars près de quarante événements : actions dans l’espace public, débats, tables rondes, projections de films, contes et jeux, ateliers d’écriture, stands d’information et de récolte d’expériences et autres expositions composent un programme particulièrement riche et varié.
Parmi les partenaires impliqués cette année figurent des communes ou services communaux (Bulle, Villars-sur-Glâne, Morat…), des institutions comme l’Ecole professionnelle artisanale et industrielle (EPAI) ou l’Ecole professionnelle Santé-Social (ESSG), des associations telles que la Croix-Rouge fribourgeoise, REPER, ONG Corpus, Urumuri, Passerelles, CADD, Buisson mobile, l’Observatoire de la diversité et des droits culturels, espacefemmes, LivrEchange, Acofri, la Red ou le Collectif Toucouleur.
Journée commune le 21 mars
Innovation de cette édition : l’IMR a regroupé nombre de ces partenaires pour organiser, en plus des événements organisés par ceux-ci, un événement commun qui aura lieu durant toute la journée du 21 mars sur le site de blueFACTORY. Divers ateliers, tables rondes, animations, films et concerts ponctueront cette journée, ou une place importante sera aussi accordée aux activités pour les enfants.
La tenue des diverses manifestions de cette semaine d’action n’est pour l’heure pas remise en cause par la situation sanitaire en lien avec le coronavirus. Il n’est toutefois pas exclu que de nouvelles décisions prises au niveau fédéral ou cantonal compromette tout ou partie du programme. Cas échéant, la population sera informée via le site internet de l’Etat et les médias.