Le soutien étatique aux colonnes de secours du Club alpin suisse pour leurs multiples prestations, notamment dans le domaine du sauvetage en montagne et dans les endroits difficiles d’accès, est désormais pérennisé. Lors de sa séance du mardi 28 avril dernier, le Conseil d’Etat a en effet validé la proposition de la Direction de la sécurité et de la justice de donner à ce subventionnement un ancrage légal dans le cadre de la révision en cours de la loi sur la protection de la population.
Il a également accepté de fixer cette subvention à une hauteur de 64'000 francs par an. Ce montant couvre les besoins des quatre colonnes de secours fribourgeoises (Bulle-La Gruyère, Châtel-St-Denis, Jaun, Lac-Noir), selon le montant articulé par la Fondation du secours alpin suisse (SAS). C’est avec ce dernier qu’un nouveau contrat trisannuel sera prochainement signé pour la période 2021-2023. Selon les termes de ce contrat, le SAS s’engage notamment à assurer la formation de base et la formation continue des membres et des cadres des colonnes de secours, la mise sur pied et le contrôle de l’organisation du système d’alarme en collaboration avec ses partenaires (Police cantonale, service 144, Rega, services du feu, etc.), et à fournir le matériel de sauvetage nécessaire. A noter que l’équipement personnel n’est pas pris en compte et reste à la charge de chaque sauveteur.
Pour mémoire, un premier contrat de prestations avait déjà été conclu entre l’Etat et le SAS pour la période 2018-2020, pour un montant annuel de 45'000 francs, composé d’une part d’un montant de 4 centimes par habitants (soit environ 13'000 francs) versé depuis de nombreuses années au SAS, et d’autre part d’un montant annuel de 31'450 francs issu de la dissolution sur trois ans de la caisse cantonale des invalides (cf. communiqué de presse du 26 janvier 2018).
Entre 35 et 40 interventions par an
Le canton de Fribourg a alors été le premier canton romand à conclure un tel contrat pluriannuel (compte non tenu du canton du Valais, où le secours est assuré par une organisation étatique). Son ancrage légal à venir marque non seulement une consolidation sur le long terme, mais également une reconnaissance pour le travail indispensable accompli année après année par les colonnes de secours du canton. Celles-ci ont procédé en 2018 et 2019 à 36, respectivement 38 interventions, dont certaines de plusieurs jours d’affilée.