1. Qu’est-ce que l’esclavage selon toi ?
L’esclavage est une forme de travail forcé. L’esclave est privé de liberté. Il n’est pas considéré comme un être humain. Il est la propriété de son maître pour lequel il travaille sans être payé. Du 16e au 19e siècle, des hommes, des femmes et des enfants noirs sont transportés contre leur volonté d’Afrique en Amérique par bateaux, comme des marchandises, pour travailler dans les plantations de coton et d’autres cultures. Ce moment de l’histoire est appelé la traite négrière. Il y a eu d’autres formes d’esclavage au cours de l’histoire de l’Humanité, mais la traite négrière a particulièrement influencé le racisme des personnes blanches envers les noires jusqu’à aujourd’hui. Elle a duré longtemps (trois siècles).
2. À partir de cette affiche, peux-tu dire ce qu’était un zoo humain et à quoi il servait ?
Du 19e au 20e siècle, des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants provenant de pays considérés comme « exotiques » ont été montrés dans des foires et des expositions en Europe et en Amérique. Le but était d’exposer leurs caractéristiques physiques et leur manière de vivre dans des mises en scène renforçant le stéréotype du « sauvage » lié à leur origine géographique. Des millions de personnes blanches y ont assisté ce qui a permis de renforcer leur image de l’Africain sauvage, arriéré, non civilisé qui perdure jusqu’à aujourd’hui au sein de notre société.
3. En quoi le zoo humain est-il raciste ?
Le zoo humain hiérarchise : il donne moins de valeur aux personnes noires qu’aux blanches.
Le zoo humain essentialise : les personnes sont réduites à une seule étiquette : elles sont noires.
Le zoo humain renforce le stéréotype du « sauvage ».
5. En quoi ces deux exemples sont-ils racistes ?
La Suisse a hiérarchisé en attribuant moins de valeur aux personnes juives qu’aux non juives. Elle a essentialisé les personnes juives en les réduisant à un seul élément de leur identité : leur religion. Elle les a discriminées en refusant de les accueillir sur son territoire. Finalement, elle savait que ces personnes risquaient d’être tuées par les nazis, une fois rentrées en Allemagne. Le fait de ne pas avoir cherché à les protéger l’implique dans les crimes nazis.
Dans la même logique, la Suisse a attribué moins de valeur aux Yéniches. Elle les a essentialisés notamment en les enfermant dans l’étiquette « nomades ». Elle les a séparés de leurs enfants, forcés à se sédentariser (avoir un lieu de vie fixe) et stérilisés (pour qu’ils ne soient plus capables d’avoir d’enfant). Tout cela dans l’objectif de faire disparaître la culture yéniche.