Suite à la découverte de 500 kilos de cocaïne dans les locaux de l’entreprise Nespresso à Romont le 2 mai 2022, le Ministère public a rendu le 19 juillet 2023 une ordonnance de suspension contre inconnu.

Le 2 mai 2022, la Police cantonale a été requise auprès de l’entreprise Nespresso à Romont. De la poudre blanche avait en effet été découverte lors de l’ensilage de cafés. Les investigations ont révélé que des pains de cocaïne de 1 kilo avaient été introduits dans des sacs en jute contenant du café, jusqu’à atteindre un poids de 25 kilos par sac de 65 kilos. Les sacs de jute contenant la cocaïne étaient marqués d’une croix bleue et cousus grossièrement à la main. Une quantité totale de 500 kilos de cocaïne avait ainsi voyagé dans un container maritime qui avait quitté Santos (Brésil) le 21 mars 2022 pour arriver à Anvers (Belgique) le 14 avril 2022, avant d’être acheminé par train jusqu’à Romont où il était arrivé dans la nuit du 30 avril 2022 et mis en attente pour être déchargé le 2 mai 2022.



Précédemment, le container maritime avait été plombé le 7 mars 2022 au Brésil puis conduit au port de Santos. L’enquête n’a pas permis de déterminer où, quand et comment la cocaïne avait été introduite dans les sacs, avant leur chargement dans le container maritime. La drogue présentait un taux de pureté de 88%.



Les investigations ont en revanche révélé que la cocaïne n’était pas destinée à l’entreprise Nespresso à Romont ; c’est à son insu que la drogue avait été introduite dans le chargement. Très vraisemblablement, la drogue aurait dû être déchargée entre Anvers et Romont mais cette opération n’avait pas pu être réalisée pour un motif ignoré.



L’identification des personnes impliquées pour ce transport de cocaïne est dès lors demeurée sans résultat jusqu’à ce jour. Partant, le Procureur soussigné a rendu une ordonnance de suspension contre inconnu le 19 juillet 2023, la procédure pouvant être reprise en cas de faits nouveaux. Des investigations sont d’ailleurs toujours en cours sous la compétence des autorités judiciaires brésiliennes.



Philippe Barboni

Procureur