Née en 1959 à Fribourg, Marianne Jungo accomplit toute sa scolarité dans la capitale cantonale. Après l’obtention de son baccalauréat au Collègue Ste-Croix, elle entre à l’Université de Fribourg, dont elle ressort en 1983 avec une licence en droit.
Dès l’année suivante, elle entame sa carrière professionnelle comme juriste auprès du Service des recours du Département fédéral de justice et police. En 1986, elle rejoint l’administration cantonale fribourgeoise. D’abord comme juriste adjointe auprès de la Direction de l’instruction publique et des affaires culturelles (l’actuelle Direction de la formation et des affaires culturelles, DFAC), puis, dès 1988, comme cheffe du Service juridique de ladite direction. Comme telle, elle participera à plusieurs commissions chargées de l’élaboration de projets de loi, notamment sur les bourses et prêts de formation, sur les affaires culturelles ou sur l’enseignement secondaire supérieur.
En 1992, elle rejoint le Pouvoir judiciaire fribourgeois, à la suite de son élection par le Grand Conseil comme juge au nouveau Tribunal administratif cantonal (TA). Elle le préside en 1998 et en 2005, avant que le TA ne rejoigne en 2008 les juridictions cantonales civiles et pénales au sein du Tribunal cantonal unifié (TC). Elle présidera le TC en 2015.
Jusqu’à la fin 2022, elle préside la Ie Cour administrative, œuvrant en particulier dans les domaines du droit de cité et d’établissement, des affaires communales, de la responsabilité des collectivités publiques, de la formation, des affaires culturelles, de l’exécution des peines, des mesures de contraintes ou encore de la protection des données. Elle siège également au sein de la Cour des assurances sociales, et traite aussi, comme membre de la IIIe Cour administrative, des domaines de la circulation routière, de la santé publique, de l’agriculture ou encore des législations sur le commerce et les établissements publics. Elle fonctionne enfin, jusqu’à fin 2021, au sein de la Commission de recours du Gymnase intercantonal de la Broye.
Fine juriste, Marianne Jungo aura marqué le Tribunal cantonal par son sens de la mesure, tant dans ses écrits que dans les délibérations, et son goût du mot juste, rendant limpide les arrêts qui portent sa marque. D’une collégialité à toute épreuve, exprimant ses positions dans un respect constant des opinions divergentes, elle se sera également distinguée par son travail rapide et efficace.
Jeune retraitée, Marianne Jungo va poursuivre son engagement au service de la justice fribourgeoise, le Grand Conseil l’ayant élue, lors de sa session de juin, comme juge suppléante au Tribunal cantonal.