La charge de travail que doivent assumer les autorités judiciaires ne cesse d’augmenter. L’augmentation de la population, la complexification des causes, les nouvelles jurisprudences ou législations, une plus grande tendance de la population à passer par la justice pour régler ses différends sont quelques-unes des causes à ce qu’il convient désormais d’appeler une surcharge.
Les moyens à mettre en œuvre pour que les autorités puissent continuer à assumer une telle charge dans des délais raisonnables et avec des résultats de qualité doivent être multiples. Il doit être tenu compte de l’augmentation de la population et des dossiers par une augmentation des forces de travail. Différentes mesures de réorganisation des instances, des modifications législatives réduisant les lourdeurs actuelles, une adaptation des processus et outils de travail, la formation du monde judiciaire aux nouveaux outils et nouvelles technologies ainsi qu’aux « nouveaux » outils sociologiques doivent également intervenir. A une échelle plus globale et sociétale, on peut s’interroger sur la mise en place de plus de médiation/conciliation non seulement à l’échelle du judiciaire mais également en amont afin que les citoyens/justiciables abordent de nouvelles manières de gérer les conflits.
Les mesures retenues par l’analyse du Pouvoir judiciaire n’interviendront qu’au plus tôt en 2027. La digitalisation de la justice est en cours mais ne pourra déployer, elle également, ses effets que dans quelques années. Il est nécessaire de trouver des solutions dans l’intervalle.
Le Conseil de la magistrature tient à remercier ici tous les acteurs du Pouvoir judiciaire pour leur travail et leur grand engagement qui garantissent que justice soit rendue dans notre canton.