Se poser les bonnes questions
Toutes ces questions autour de la sexualité sont normales car elles font partie des rapports entre les êtres humains depuis la nuit des temps. Chaque époque de l'histoire humaine et chaque culture a son idée sur ces questions. Chaque société a ses échelles de valeurs et ses lois. Il peut y avoir des variations selon les religions, les communautés ou les familles.
L'âge des premiers rendez-vous varie selon les personnes. Pour les premiers rapports sexuels, il n'y a pas de « bon » âge. Pour faire l'amour, il faut être prêt-e dans son corps, mais aussi dans sa tête. L'acte sexuel est quelque chose d'intime. Il est important de se demander s'il y a du respect et de la confiance réciproque, de ne pas se forcer ni forcer l'autre. On peut se poser la question : les relations sexuelles sont-elles vraiment souhaitées, qui en a le plus envie, et pour quoi ? Il est aussi important d'avoir à l'esprit les précautions à prendre et, en cas de pépins, de savoir à qui s'adresser. A-t-on une personne de confiance vers qui se tourner si l'on a des questions ?
Les droits et les devoirs
L'acte sexuel se pratique dans le respect de soi et de l'autre ; il implique des droits, des devoirs et des responsabilités, notamment en matière de contraception (protection par rapport à la grossesse) et de protection contre les infections sexuellement transmissibles.
En Suisse, la sexualité est régie par des lois qui ont pour but de protéger les mineur-e-s et les personnes vulnérables. Selon le Code pénal suisse, toute personne qui commet des actes d'ordre sexuel (embrasser, caresses intimes, acte sexuel) sur une fille ou un garçon de moins de 16 ans, ou qui l'entraîne à commettre de tels actes, est punissable. Exception : l'acte n'est pas punissable si la différence d'âge ne dépasse pas 3 ans et que les partenaires sont consentant-e-s. Donc, par exemple, une fille de 15 ans a le droit d'avoir des relations sexuelles avec un garçon de 17 ans. La majorité sexuelle est fixée à 16 ans.
Chacun-e a le droit de choisir d'avoir ou de refuser un contact sexuel. Les abus et agressions sexuelles, l'inceste (relations sexuelles à l'intérieur d'une même famille), la pornographie offerte aux mineur-e-s sont interdits et punissables.