Le contexte des violences
Elles peuvent avoir lieu dans l’espace public, au travail, à la maison. Les violences sexuelles touchent tous les milieux et tous les âges. Les victimes sont particulièrement des femmes mais aussi des personnes LGBTIQ*, des enfants ou des hommes.
Elles apparaissent sous différentes formes :
- Pénétration ou tentative de pénétration (vaginale, buccale, anale, avec le pénis, les doigts ou un objet.)
- Contact physique non désiré (caresses et baisers contraints, attouchements, masturbation imposée, etc.)
- Contrainte sans contact physique (exhibitionnisme, gestes, paroles ou remarques à caractère sexuel, exposition non souhaitée à du matériel pornographique, harcèlement à connotation sexuelle, insultes sexistes, propositions sexuelles non désirées, voyeurisme, prise ou diffusion d’images à son insu, etc.)
- Sont aussi considérées comme des violences sexuelles : les mutilations génitales féminines, les mariages forcés, l’exploitation sexuelle (traite et commerce du sexe), le maintien ou l’interruption forcée d’une grossesse et également les discriminations fondées sur le sexe, l’identité de genre ou l’orientation sexuelle.
La violence sexuelle peut ensuite découler sur des violences physiques, psychiques et économiques.
Selon le Code pénal suisse
- Toute personne qui commet des actes d'ordre sexuel (embrasser, caresses intimes, acte sexuel, montrer des images ou des vidéos pornographiques) sur une fille ou un garçon de moins de 16 ans, ou qui l'entraîne à commettre de tels actes, est punissable.
- Exception : l'acte n'est pas punissable si la différence d'âge ne dépasse pas 3 ans et que les deux partenaires sont consentants. Donc, par exemple, une fille de 15 ans et demi a le droit d'avoir des relations sexuelles avec un garçon de 18 ans.
- La majorité sexuelle est fixée à 16 ans. Toutefois, lorsqu'il y a une relation particulière d'autorité ou de confiance, la loi s'étend au-delà de 16 ans et jusqu'à 18 ans, comme par exemple la relation entre professeur-e et élève, patron-ne et apprenti-e, supérieur-e et subordonné-e dans une hiérarchie.
Droits sexuels
Il existe des droits sexuels qui impliquent notamment que chacun a le droit de choisir d'avoir ou de refuser un contact sexuel. Les abus et agressions sexuelles, l'inceste (relations sexuelles à l'intérieur d'une même famille), la pornographie offerte aux mineur-e-s sont interdits et punissables.
Abus sexuels
Pour la question des abus sexuels sur mineur-e, la définition est claire : il y a abus sexuel lorsqu'un adulte utilise le corps d'un enfant ou d'un-e adolescent-e pour son propre plaisir sexuel, qu'il y ait violence ou pas, accord ou pas, plaisir ou pas de la part de l'enfant ou de l'adolescent-e.
Les cas d'abus sexuels ne sont pas toujours découverts ; chantage ou pression sont parfois exercés sur l'enfant ou le jeune afin de l'obliger à ne pas en parler.
La question du consentement
Entre personnes où la différence d'âge ne dépasse pas 3 ans, la question du consentement (être d'accord ou pas) revient souvent :
« Je n'ai rien fait de mal, il / elle était consentant-e !! »
« Je n'ai pas dit non, alors ça veut dire que je voulais ! »
« Ce qui s'est passé, c'est de ma faute... »
Il peut être difficile de savoir où est la limite : parfois c'est clair à un moment donné et ça ne l'est plus l'instant d'après. Les victimes peuvent penser qu'elles sont responsables de ce qui est arrivé, car le NON n'a pas été suffisamment clair. Les auteur-e-s de violence peuvent trouver des excuses pour ne pas admettre leurs actes. Or, quelles que soit les raisons, le recours à la violence est inexcusable. C'est un délit qui est puni par la loi.
Ces questions concernent tant les garçons et que les filles. Contrairement à ce que l'on imagine d'habitude, une fille peut être auteure de violence sexuelle tout comme un garçon peut en être victime.
Repérer la violence
Il n’est pas aisé de savoir si ce que l’on vit ou a vécu est considéré comme de la violence sexuelle. Surtout lorsque cela survient avec un individu de son entourage. Aucune personne ne mérite de vivre de la violence, la victime n’est en aucun cas responsable de la violence subie. En parler avec quelqu’un peut aider à y voir plus clair.
En cas de doutes, de questions, il est important d'en parler à une personne de confiance, un adulte ou un-e professionnel-le. N'hésitez pas à appeler le Centre fribourgeois de santé sexuelle au 026 305 29 55.
Numéros d'urgence
Police : 117
Ambulance : 144
Pour les enfants et les jeunes : 147
Hôpital cantonal fribourgeois HFR - Urgences : 026 306 30 00
Centre LAVI (Loi fédérale d'aide aux victimes d'infractions) :
- Pour femmes : 026 322 22 02
- Pour hommes, enfants, adolescent(e)s : 026 305 15 80