Lors de cette rentrée scolaire 2019/20, 46 600 élèves prendront place sur les bancs de l’école fribourgeoise, soit 79 de plus que l’an passé. Pour l’école obligatoire, ce sont 6,5 classes qui ont été ouvertes – dont 6 pour le cycle 1 (école enfantine) alors que 5 classes ont été fermées dans les CO. Les moyennes d’élèves par classe restent quasi inchangées. Pour l’école enfantine, elle s’établit à 18,5 (18,4) alors que pour l’école primaire elle atteint 19,1 (19,2). Au CO, les moyennes varient en fonction du type de classe, soit 14.8 élèves pour une classe à exigences de base, 21,8 élèves pour une classe générale et 22,7 élèves pour une classe prégymnasiale. Il y a 19,1 (19,2) élèves par classe tous types confondus. Pour les écoles du post-obligatoire, 10,4 classes ont été ouvertes.
La grande majorité des élèves de l’école obligatoire reprendront le chemin de l’école le jeudi 29 août. Proches du canton de Berne, les élèves des communes de Kerzers, Ried bei Kerzers et Fräschels vivront leur rentrée le lundi 26 août déjà. Les élèves du post-obligatoire (collèges, écoles de commerce et école de culture générale) tout comme ceux du GYB retourneront en classe, une fois n’est pas coutume, avant les élèves de l’école obligatoire, soit le lundi 26 août.
Le déploiement du Lehrplan 21 dans toutes les écoles germanophones
C’est un grand bouleversement qui attend les écoles de la partie germanophone du canton, avec l’entrée en vigueur du nouveau plan d’études dans les 3 cycles simultanément. Après les directions des écoles et les enseignant-e-s qui se préparent activement depuis plus de 3 ans, ce sera au tour des élèves de se familiariser avec de nouvelles disciplines, de nouveaux moyens d’enseignement et une nouvelle grille horaire. Un bulletin scolaire ad hoc a été élaboré tout comme deux outils d’évaluation pour le cycle 1 – outils permettant notamment aux enseignant-e-s d’organiser leurs observations et de préparer l’entretien avec les parents. Suite à la décision du Grand Conseil d’autoriser les écoles germanophones de ne plus soumettre les élèves du cycle 1 à une quelconque évaluation avant le 2ème semestre de la 4H, un des outils prévu devra être complété afin de permettre à l’enseignant-e de se faire une idée précise du développement des compétences transversales de l’élève et de l’atteinte des objectifs d’apprentissage sur la base de ses propres observations.
Introduction de l’informatique en tant que science comme branche obligatoire au collège
Comme prévu par le règlement de la Confédération sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale, le canton de Fribourg introduira l’informatique comme branche scientifique dès l’année scolaire 2019/20. Son enseignement prévoit quatre leçons, deux en 1re année et, dès la prochaine rentrée, deux en 2e année. La formation couvre les bases et les concepts technologiques de l’information et de la communication, soit aussi une partie de programmation. Les enseignant-e-s donnant les cours sont des personnes, formées ou en voie de l’être. Deux nouveaux enseignants ont été engagés pour compléter les équipes. Le projet pilote AVEC (« apportez votre équipement personnel de communication ») se généralise à l’Ecole de commerce de Gambach. Les élèves de première année sont invités à s’équiper d’un ordinateur à prendre en classe. Ils et elles pourront ainsi accéder plus facilement aux ressources numériques qui sont au cœur de notre société contemporaine.
La formation ne concerne pas que les jeunes !
Le Service de l’orientation professionnelle et de la formation des adultes (SOPFA) s’engage aux côtés de la Confédération pour promouvoir les compétences de base auprès des adultes. Avec le programme intitulé « Promotion des compétences de base sur le lieux de travail », les entreprises du canton peuvent profiter de soutiens et de moyens pour organiser des cours permettant l’amélioration des compétences de base des employé-e-s, telle que la lecture, l’écriture, les mathématiques de tous les jours et l’emploi des technologies de l’information et de la communication… et ce, à la place de travail. Les employé-e-s gagnent ainsi en autonomie et sont capables de s’adapter à de nouvelles exigences, telles que maîtriser les fonctionnalités de base d’un ordinateur, comprendre des directives de travail, produire des rapports écrits et effectuer des calculs et conversions. Le SOPFA invite également les organisations formatrices intéressées à développer une offre permettant aux adultes d’acquérir et de maintenir des compétences de base de déposer une demande de subvention.
https://www.fr.ch/sopfa/formation-et-ecoles/parcours-professionnel/formation-des-adultes
Financement des activités sportives & culturelles ainsi que des fournitures scolaires
Faisant suite à la jurisprudence du Tribunal fédéral qui a précisé le droit à un enseignement de base suffisant et gratuit, une nouvelle clé de répartition des frais liés aux activités sportives & culturelles ainsi qu’aux fournitures scolaires a été trouvée. Elle prévoit que l’Etat prend en charge les frais relatifs aux fournitures scolaires – ils s’ajoutent à ceux des moyens d’enseignement - alors que les communes financent les activités culturelles et sportives organisées dans le cadre de l’école. Elle sera en vigueur lors de la rentrée 2020/21. Dans l’intervalle et afin d’éviter une « année blanche » pour les communes, l’Etat a prévu le versement de deux subventions forfaitaires d’un montant de 75 frs par élève dans l’optique de compenser en partie les montants qui ne peuvent plus être refacturés aux parents, la première pour l’année scolaire 2018/19 et la deuxième pour l’année scolaire 2019/20. Les activités scolaires se déroulant à l'étranger ou celles qui sont proposées sur inscription en dehors du temps scolaire restent facultatives : les communes peuvent donc toujours demander une contribution aux parents dont les enfants sont inscrits. De même, les semaines thématiques organisées chaque année par les CO et qui se déroulent durant le temps scolaire peuvent comprendre des activités payantes, à la condition que les élèves aient aussi un choix d'activités variées gratuites. La DICS a établi une liste d’effets personnels que les parents doivent fournir.
Une plate-forme électronique pour faciliter la recherche de remplaçant-e-s
Selon une enquête menée par les services de l’enseignement obligatoire auprès des directions d’établissement scolaire, la mise sur pied des remplacements est, d’une façon générale, difficile à organiser. Ce sont les remplacements de longue durée qui sont les plus problématiques pour 64 % des directions interrogées et 46 % pour les remplacements de courte durée. Ce sont les doubles degrés 7-8H qui semblent poser le plus de difficultés pour le recrutement d’un-e remplaçant-e. Selon les régions, la recherche de remplacement peut s’avérer plus laborieuse (en raison des transports et de l’éloignement notamment). Si la question est moins problématique au début d’année scolaire - car le nombre de personnes disponibles est encore suffisant – la situation se péjore au fur et à mesure de l’année scolaire. Opérationnelle depuis la mi-juin, la plateforme a été régulièrement sollicitée durant l’été : sur les 75 offres publiées par les directions des écoles, une cinquantaine a d’ores et déjà trouvé preneur (état au 15 août). Les offres de remplacements seront déposées tout au long de l’année scolaire.
Des chiffres sous la loupe
Pour l’école enfantine, 7011 élèves sont répartis dans 378,5 classes. Globalement, le nombre d’élèves augmente légèrement (174) tout comme le nombre de classes (6). Pour l’école primaire, il s’agit de 21 205 élèves répartis dans 1 112,1 classes, soit une diminution de 37 élèves, sans grande incidence sur le nombre de classes (+0,5 par rapport à 2018). Pour le CO enfin, il y a 11 113 élèves répartis dans 581,25 classes, ce qui correspond à une légère diminution de 130 élèves et à une diminution de 5 classes. Au plan cantonal, 749 (714) enfants bénéficient de mesures d’intégration à l’école ordinaire sous forme de mesures d’aide renforcées de pédagogie spécialisée. Les dix écoles spécialisées du canton comptent un total de 861 (853) élèves.
Les écoles secondaires du deuxième degré comptent, quant à elles, 6 288 (6 212) élèves répartis dans 270,6 (260,2) classes. La formation gymnasiale voit ses effectifs augmenter de 195 (+96) élèves. Par contre, les effectifs des autres filières du S2 diminuent : l’école de culture générale perd 25 (+118) élèves tout comme l’école de commerce à plein temps (+8) alors que la passerelle maturité professionnelle/maturité spécialisée – hautes écoles universitaires compte 69 élèves de moins.
Avec le S2 ainsi que le transfert des enseignant-e-s spécialisés des services d’intégration SI Fondation de la Glâne et les Buissonnets vers le canton prévu par la nouvelle loi sur l’enseignement spécialisé, l’effectif total du corps enseignant se monte à 3311.05 EPT, soit une augmentation de 98.03 EPT (à savoir 77.46 EPT pour les SI et 20.57 nouveaux postes) depuis la dernière rentrée scolaire (41.5 EPT en 2018).
Réforme de la caisse de pension et départ en retraite
Si tous les postes ont été repourvus pour la rentrée, les difficultés de recrutement persistent aux cycles 1 et 2 et dans une moindre mesure au cycle 3. Une aggravation est prévisible. En effet, le nombre absolu et le nombre relatif de départs à la retraite par rapport aux départs potentiels ont tous deux connu une augmentation significative par rapport à 2018. C’est surtout le degré primaire qui est concerné : il y a 1/3 de départs supplémentaires par rapport à 2018, ce qui représente environ 20 EPT de plus.
L’attractivité du métier n’est pas nécessairement en cause. Ce sont surtout des facteurs structurels qui expliquent la difficulté de recrutement. L’introduction de la 2e année d’école enfantine dans l’ensemble du canton et la démographique ont d’abord contribué à l’ouverture de nombreuses classes. Ensuite la généralisation des responsables d’établissement au niveau primaire dès 2015 - ils et elles doivent être enseignant-e-s - et le choix répandu du travail à temps partiel dans ce domaine ont eu et ont encore un effet sur les besoins en personnes diplômées. A cela s’ajoute l’arrivée à la retraite de la génération du baby-boom. Les conditions de retraite du personnel de l’Etat à venir ainsi que les délais de leur mise en œuvre seront donc déterminants
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