Bien que l’énergie produite soit « verte », au sens que sa production n’engendre pas d’émissions de CO2, les installations d’exploitation de la force hydraulique peuvent avoir un impact sur les cours d’eau et la faune aquatique de plusieurs manières :
- Obstacles à la migration des poissons : les ouvrages de dérivation ou de retenue liés aux centrales hydrauliques représentent souvent des obstacles infranchissables pour la faune aquatique, fragmentant ainsi les milieux aquatiques et les populations qui y vivent. Cette thématique relève de la compétence du SFN. Lien vers la page migration du SFN
- Eclusées : les variations artificielles de débit à l’aval des barrages peuvent emporter certains animaux, les empêcher durablement de s’installer dans le cours d’eau, augmenter les risques d’échouage ou encore déstabiliser des sites de reproduction. Cette thématique relève de la compétence du Service de l’environnement (SEn), section lacs et cours d’eau. Lien vers la page éclusées du SEn.
- Déficit de charriage : les sédiments et graviers qui se déposent au fond des bassins de retenue font défaut en aval des barrages et des déversoirs, où ils servent normalement de substrat pour les frayères et de protection contre l’érosion. Cette thématique relève de la compétence du Service de l’environnement (SEn), section lacs et cours d’eau. Lien vers la page charriage du SEn.
- Débit résiduel : Pour que les cours d’eau puissent remplir leurs fonctions naturelles, une quantité d’eau minimale doit demeurer dans leur lit après tout prélèvement d’eau. La loi sur la protection des eaux définit les valeurs minimales applicables. Cette thématique relève de la compétence du Service de l’environnement (SEn), section lacs et cours d’eau. Lien vers la page débit résiduel du SEn.
- Manque de dynamique : Les barrages à accumulation ont souvent la capacité d’absorber les crues dans la retenue. En conséquence, les tronçons à l’aval de ces barrages ne subissent plus ces variations de débit naturelles, qui font pourtant partie intégrante de la dynamique des systèmes fluviaux. En absence de crues, les conditions de vie pour la faune aquatique se dégradent progressivement : les algues prolifèrent, le lit tend à se solidifier (pavage, colmatage), la végétation se développe sur les terrasses alluviales et le charriage est entravé par le manque de débit suffisamment élevés (voir vidéo ci-dessous). Cette problématique est traitée dans le cadre de l’assainissement du débit résiduel ou du charriage (voir ci-dessus), en fonction des objectifs de la crue.
Liens utiles sur l’assainissement de la force hydraulique
Renaturation des eaux – OFEV : L’office fédéral de l’environnement (OFEV) traite toutes les questions liées à la thématique de la renaturation au niveau fédéral, développe les aides à l’exécution, accompagne les cantons dans leurs démarches et gère le fonds de financement de l’assainissement de la force hydraulique. Lien
L’agenda 21 pour l’eau : le forum et le réseau des acteurs de la gestion des eaux en suisse. L’Agenda 21 pour l’eau relie entre elles les organisations actives dans le domaine de la gestion des eaux à l’échelle de la Suisse et apporte son soutien aux organisations dans leurs démarches d’identification, d’évaluation et de développement de questions prioritaires. https://wa21.ch/fr/
La plateforme renaturation : lieu d’échange et de partage d’informations, de savoir et de vécu créé pour les spécialistes de la renaturation des eaux et les professionnels concernés par le sujet. Le contenu du site est proposé par l’Agenda 21 pour l’eau et financé par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). https://plattform-renaturierung.ch/fr/
Contact pour la thématique
Personne de référence: Vanina Heinrich
Service des forêts et de la nature
Section faune, chasse et pêche
Adresse : route de Mont Carmel 5, 1762 Givisiez
Tel. 026 305 23 43
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