Composé de chlorure de sodium, le sel est un minéral naturel de forme cubique. De l’Himalaya à Hawaï en passant par l’Iran, il s’habille de rose, de noir ou de bleu pour le plaisir de nos yeux. Le sel se trouve en abondance sur terre. Si toutes les mers devaient s’assécher, il en resterait une couche de 75 m sur les trois quarts de la planète. Le sel est toutefois loin d’être anodin et se trouve aujourd’hui au carrefour d’intérêts liés à l’économie et à la santé.
Le sel habite presque toutes les armoires de cuisine de la planète. Sur la langue, il relève les saveurs sucrées et atténue les saveurs amères. Fine, grosse ou en pétale, c’est surtout sa granularité qui varie et qui met en émoi nos papilles. Vital pour l’organisme, le sel consommé en trop grande quantité nuit pourtant à son fonctionnement. En Suisse, nous ingérons presque le double de la quantité recommandée par l’OMS. Problème majeur de santé publique, le sel peine néanmoins à quitter nos assiettes.
Entre culture et santé, entre musée et médecine, lʼexposition a fait converger les savoirs de nombreux spécialistes. De lʼexploitant de mines au botaniste, du médecin au cuisinier, le sel s'est décliné de façon surprenante, pour le plaisir du visiteur. Sous la forme d’un parcours interactif, l’exposition amenait le visiteur à goûter, toucher, sentir et admirer les mille et une facettes du sel. Elle lui a révélé les secrets de la physiologie et lʼencourageait à questionner ses habitudes alimentaires. L’occasion pour chacun de mesurer le rôle de ce minéral pour les sociétés et pour son organisme.