La mesure de révocation se base en partie sur des manquements répétés de l'élue dans la gestion des affaires qui lui étaient confiées, mis en exergue dans le rapport d'enquête de la préfecture de la Sarine. Ces éléments, doublés de l'incapacité judiciairement constatée de cette élue de gérer ses affaires privées sans le secours d'autrui (mesure tutélaire prononcée à son égard en 2011), démontrent que cette personne est dans l'incapacité durable d'assumer la gestion des affaires communales qui lui sont confiées. Dès lors, le Conseil d'Etat a jugé nécessaire de la révoquer. Cette mesure poursuit donc non seulement le but d'assurer la bonne gestion des affaires communales, mais également celui d'éviter un grave préjudice à l'exécutif communal qui serait, sinon, décrédibilisé.
Le Conseil d'Etat a retiré l'effet suspensif à un éventuel recours ce qui a pour effet, en pratique, de faire perdurer les effets de la mesure de suspension provisoire qui avait été prononcée à l'encontre de l'élue par le Préfet de la Sarine en date du 20 avril 2012. Dès lors que la décision de révocation du Conseil d'Etat n'est pas encore entrée en force (définitive), le siège de l'élue ne peut pas être considéré comme vacant. Le Conseil communal de Corpataux-Magnedens est donc invité à ne proclamer élue la personne en tête des viennent-ensuite de la liste concernée que lorsque la décision de révocation sera définitive.