Les intoxications au GHB ou à une autre substance engendrant des effets similaires peuvent se produire dans le canton de Fribourg. Les acteur·trice·s concernés sur le plan judiciaire, policier, médical et préfectoral ont décidé de réagir à la survenance de plusieurs cas de personnes victimes de pertes de connaissance ou de malaises inexpliqués en marge de soirées publiques en apportant des solutions dans leur domaine de compétence.
Lors de la survenance de tels faits la Police cantonale, avec l’appui des secours sanitaires, intervient rapidement afin de prendre en charge la victime, préserver les éléments de preuve et procéder aux actes d’enquête.
Sur le plan judiciaire, le Procureur général a rédigé une Directive (n° 1.17) qui entre en vigueur aujourd’hui. Elle entend inciter les potentielles victimes à ne pas hésiter à dénoncer le cas et à effectuer un contrôle médical. En particulier, si les analyses devaient mettre en évidence chez la victime la consommation d’autres substances interdites, aucune procédure pénale ne sera ouverte contre elle pour contravention à la loi fédérale sur les stupéfiants.
En vue d’une prise en charge médicale réussie, il est essentiel que la victime se soumette à des analyses médicales au plus tard dans les 6 heures dès la survenance de l’événement. Les frais d’analyse ainsi que les autres frais médicaux en lien pour sa réalisation (notamment d’ambulance) sont pris en charge par l’assurance maladie et subsidiairement par l’Etat. Partant, il n’en coûte rien à la victime.
Afin de sensibiliser les responsables et organisateur·trice·s de manifestation, un flyer « comment gérer une potentielle victime de GHB » a été réalisé. En cas d’annonce, ils pourront dès lors réagir rapidement et faire appel aux secours sans délai pour une prise en charge de la victime, ce qui est primordial. Le flyer mentionne aussi d’autres informations concernant la préservation des traces, de sorte à aider le travail des enquêteur·trice·s de la Police cantonale dans l’identification et l’appréhension du ou des auteur·e·s présumés. Ce flyer sera remis aux organisateur·trice·s de manifestations lors de la délivrance des autorisations par les Préfectures, mais également aux différents établissements publics et de loisirs dans le cadre des contacts de proximité avec la Police.
Il est important que les victimes potentielles puissent s’adresser aux institutions compétentes sans tabou. Cette procédure coordonnée répond à un besoin identifié et dont les instances susmentionnées ont pris toute la mesure.