Priorité de son programme gouvernemental 2017–2021, la stratégie climatique du Conseil d’Etat entre dans une nouvelle période charnière avec le Plan Climat. Le gouvernement fribourgeois a défini un catalogue de 115 mesures, dont la mise en œuvre est prévue dès 2021. Ces mesures touchent sept axes clés : «eau», «biodiversité», «territoire et société», «mobilité», «énergie et bâtiments», «agriculture et alimentation» et «consommation et économie».
Ces actions engagées en faveur du climat impacteront de nombreux domaines et assureront des répercussions bénéfiques tant pour les citoyen-e-s que pour l’emploi ou l’économie. Le projet de stratégie climatique fribourgeoise assure une coordination adéquate avec les autres politiques et stratégies sectorielles et intersectorielles, sans faire doublon, mais en venant renforcer les mesures existantes et en proposant de nouvelles mesures ambitieuses. Un montant de 22,8 millions de francs sera nécessaire pour leur mise en œuvre – montant qui vient s’ajouter aux dépenses déjà engagées dans des démarches sectorielles telles que le programme bâtiment, l’assainissement énergétique de bâtiments de l’Etat, l’investissement dans la mobilité douce et d’autres encore.
Une démarche participative et un bilan carbone complet
Le processus d’élaboration du Plan Climat s’est voulu résolument participatif afin d’intégrer au mieux les besoins et attentes spécifiques des différentes parties prenantes du canton de Fribourg et d’agir de façon coordonnée. Les services cantonaux impactés, des représentant-e-s des branches économiques, de la société civile et du monde scientifique ont ainsi été impliqués.
Le canton de Fribourg est un des premiers cantons à avoir effectué un bilan carbone «complet», en estimant l’entier de son empreinte carbone. Ainsi, le bilan carbone comprend non seulement les émissions directes (émissions émises sur sol fribourgeois) mais aussi les émissions importées et exportées (émissions hors canton). Le calcul du bilan carbone a permis de cibler les activités émettant le plus de GES. Sur cette base, les objectifs et mesures de réduction par axe ont été définis.
Une mise en œuvre immédiate et une approche agile
L’implémentation des mesures dites «urgentes», telles que par exemple la réalisation de projets pilotes visant la mise en réseau de biotopes résilients ou encore la mise en place de mesures d’accompagnement vers une agriculture adaptée aux changements climatiques débutera dès l’automne 2021.
Le Conseil d’Etat a opté pour une méthode itérative et collaborative. Il souhaite mettre en œuvre les différentes mesures par l’intermédiaire de services désignés et évaluer régulièrement, grâce à un outil de suivi et à l’aide d’indicateurs, le niveau de réalisation des mesures. La politique climatique et les mesures seront réadaptées suite à chaque période de monitoring du plan de mesures, soit tous les cinq ans, et selon l’efficacité des mesures déployées.