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Questions générales sur le Plan Climat cantonal
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Le Plan Climat cantonal est un plan d’action, à la fois ambitieux et réaliste, visant à accélérer la transition du canton vers une société neutre en carbone et à s’adapter aux changements climatiques.
Sa nécessité est fondée sur l’urgence d’agir contre les changements climatiques qui ont des conséquences concrètes et importantes, en particulier sur les personnes et écosystèmes les plus vulnérables. Le canton de Fribourg n’est pas épargné.
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Le Plan Climat cantonal contient 115 mesures concrètes et réalisables pour générer des effets réels et limiter de nombreux risques identifiés lors des études et analyses effectuées préalablement par les expert-e-s et parties prenantes consultées. Il est réparti en deux volets :
- L’adaptation afin d’assurer les capacités d’adaptation du territoire aux changements climatiques.
- L’atténuation afin d’atténuer les causes des changements climatiques en sortant de la dépendance des énergies fossiles et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030 et à zéro émission nette à l’horizon 2050.
Il se focalise sur un total de 7 axes stratégiques, avec pour chacun, des mesures spécifiques pouvant générer des impacts positifs et mesurables. Aux sept axes spécifiques s’ajoute un axe transversal qui regroupe les mesures visant la communication et la sensibilisation sur l’ensemble des enjeux climatiques.
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Concrètement, le Plan Climat cantonal est basé sur un bilan carbone indiquant précisément l’état des lieux des émissions de gaz à effet de serre du canton.
Il ne s’attaque pas seulement à la réduction de ces gaz à effet de serre mais aussi à l’amélioration de la capacité du canton et de ses habitant-e-s à s'adapter aux changements climatiques.
Le plan a été élaboré via une démarche holistique, collaborative et participative afin d’intégrer au mieux les besoins et attentes spécifiques des différentes parties prenantes du canton de Fribourg et afin de répondre le plus efficacement à tous les enjeux prioritaires du canton.
Le plan sera réévalué tous les 5 ans en prenant compte l’efficacité des mesures déployées et l’évolution des connaissances, afin d’atteindre la vision cantonale d’une société neutre en carbone et résiliente aux changements climatiques d’ici 2050.
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Les 115 mesures proposées constituent la 1ère génération du Plan Climat cantonal, elles seront mises en œuvre entre 2021 et 2026. Vingt-cinq d’entre elles ont déjà démarré en janvier 2021.
Pour autant, les efforts devront être poursuivis au-delà de 2026. Ainsi est-il prévu une deuxième génération de plan pour la période 2027-2031. Et ainsi de suite dans les années à venir.
Le Plan Climat cantonal fera l’objet d’un suivi rigoureux et évoluera avec le temps, compte tenu de l’efficacité des mesures déployées et de l’évolution des connaissances, afin d’atteindre les objectifs définis.
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Le Plan Climat cantonal contient des mesures à la fois impactantes, réalisables et mesurables.
Ces mesures seront suivies et évaluées annuellement sur la base d’indicateurs définis par le Comité de projet (COPRO) en coordination avec le Comité de pilotage (COPIL) pour assurer une amélioration continue du plan.
Un certain nombre de mesures apporteront des résultats qualitatifs et participeront à la réduction des émissions du canton mais seront difficiles à quantifier.
Un bilan carbone est prévu tous les 5 ans pour analyser l’efficacité du plan, vérifier que les mesures – y compris des mesures apportant des résultats qualitatifs – sont efficaces et définir des modifications et des renforcements nécessaires pour la deuxième génération de plan (2027 à 2031).
La quantification des réductions d’émissions par mesure est prévue dans ce Plan Climat cantonal. Cette action représente d’ailleurs une des 115 mesures.
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La diminution des émissions (d’ici 2030) et la neutralité carbone (d’ici 2050) visées par le Plan Climat cantonal seront le résultat d’une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de compensation de la totalité des émissions restantes, à un niveau global. Les efforts du canton sont donc proportionnels à son territoire. L’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris dépendra donc des actions entreprises à tous les échelons.
Les 115 mesures du plan ont été élaborées pour générer des impacts réels et incluent des actions – comme l’encouragement de l’agroforesterie, par exemple - qui contribueront à compenser les émissions que nous ne pourrons pas réduire à zéro. Parallèlement au Plan Climat cantonal, des politiques sectorielles permettent elles aussi de réduire les émissions. C’est par exemple le cas du Programme Bâtiment ou du Plan sectoriel vélo.
Au-delà des actions entreprises au sein de l'Etat de Fribourg, le canton a pour ambition de soutenir et d'accompagner l'ensemble des acteurs (entreprises, communes, écoles, administration cantonale, citoyen-ne-s) du territoire fribourgeois dans cette transition. Les actions de tous ces acteurs permettront ensemble d’atteindre les objectifs fixés par le Canton et la Confédération.
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La Suisse a ratifié l’Accord de Paris le 16 juin 2017 visant à réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 50% par rapport à leur niveau de 1990. Le 28 août 2019, le Conseil fédéral décidait d’atteindre le zéro émission nette d’ici 2050. Les résultats de la votation du 13 juin 2021 (référendum sur la nouvelle loi CO2) ne remettent pas en question cet engagement qui devra être réalisé par d’autres moyens que ceux proposés dans la révision de la loi.
Le Plan Climat cantonal contribue activement à l’effort national et international visant à limiter le réchauffement climatique. Les objectifs du Conseil d’Etat sont alignés avec les intentions de la Confédération (réduction de 50% d’ici 2030 et zéro émission nette d’ici 2050).
Le canton de Fribourg a un rôle décisif à jouer pour bâtir une société plus écologique et contribuer à la transition globale sociale et économique zéro carbone. Il a également un rôle moral envers les générations futures qui ont le droit de vivre dans des conditions climatiques décentes.
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Au cours des 150 dernières années, la Suisse a connu une hausse des températures de près de 2 °C. La Suisse subit ainsi un réchauffement bien plus marqué que la moyenne planétaire qui se situe à environ 1 °C, elle est donc particulièrement vulnérable de par sa situation géographique. La population helvétique fait également partie des plus gros émetteurs de CO2 par habitant-e-s étant donné son pouvoir d’achat.
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Les émissions totales (directes et indirectes) par habitant du canton de Fribourg représentent près de 13 t éq.-CO2. Ce chiffre est légèrement inférieur à la moyenne nationale (environ 14 t éq.-CO2 / hab.), mais largement supérieur à la moyenne mondiale (environ 6 t. éq-CO2 / hab.) (OFEV 2020).
Globalement en 2017, le canton a émis un total de 4 Mio t éq.-CO2.
Le bilan carbone du canton est détaillé dans le Plan Climat cantonal.
Détails du Plan Climat cantonal
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Le Plan Climat cantonal a été élaboré grâce à une démarche collaborative et participative avec de nombreuses parties prenantes. De plus, le plan a été éclairé par un bilan carbone approfondi et une évaluation détaillée des risques et des opportunités posées par les changements climatiques. La structure de plan s’inspire des plans déjà existants et des recommandations de la Confédération pour le volet Adaptation. Cette structure a néanmoins été adaptée selon les besoins du canton et les risques jugés importants pour le canton.
Le contenu du Plan Climat cantonal couvre des thèmes et des mesures d’adaptation et d’atténuation pouvant générer des risques et impacts mesurables sur la région et qui ciblent directement les activités économiques, sociales, culturelles et agricoles de la vie quotidienne des citoyen-ne-s fribourgeois-e-s.
Toutes ces considérations et facteurs ont nourri la structure du plan qui a ensuite été validé par le comité de pilotage.
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Le Plan Climat cantonal a été élaboré grâce à une démarche collaborative et participative avec toutes les Directions et une grande partie des unités administratives de l’Etat. Cette démarche sert à favoriser la mise en place d’un travail intersectoriel et à garantir l’élaboration d’un plan qui puisse répondre efficacement à tous les enjeux du canton.
Le Conseil d’Etat a l’ambition de mettre en place aussi bien les ressources que l’infrastructure nécessaires pour assurer la réalisation concrète de la stratégie climatique fribourgeoise.
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Le Plan Climat cantonal a été élaboré en consultation avec de nombreux expert-e-s dans leurs domaines respectifs. Il est basé sur des recommandations de ces expert-e-s qui préconisent d’agir aussi bien sur les causes que sur les impacts des changements climatiques.
Le volet d’adaptation comprend des mesures permettant à la société et aux systèmes naturels de s’adapter aux changements climatiques actuels et futurs. Nous pouvons notamment citer tout ce qui touche au cycle de l’eau, qui est fortement impacté et doit donc s’adapter aux nouvelles conditions climatiques (périodes de sécheresse avec risques de pénuries et période de fortes précipitations avec risques d’inondation).
Le volet d’atténuation comprend des mesures de réduction et de stockage des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique sur terre.
Cette structure en deux volets est le fondement d’une politique climatique solide, elle est reprise par de nombreux pays et régions. Ensemble, ces deux éléments se renforcent mutuellement et contribueront au succès du plan. Ne prendre en compte qu’un seul volet, représenterait un risque trop important pour le territoire.
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Le principe du zéro émission nette veut que les émissions de gaz à effet de serre résiduelles en 2050 ne devront pas dépasser ce que les réservoirs, ou puits de carbone, sont capables d’absorber.
Les puits de carbone sont des réservoirs naturels ou artificiels qui absorbent le carbone (voir aussi la question Que signifie « zéro émission nette » et « neutralité carbone » ?). Ils permettent de soustraire une partie des gaz à effet de serre de l’atmosphère pour en réduire la concentration et ainsi atténuer les effets des changements climatiques. Les principaux puits de carbone naturels sont les océans, les sols et la flore (forêts, tourbières, prairies). Il existe plusieurs technologies permettant de capter du CO2 de l’atmosphère ou de le stocker dans des puits de carbone, pour soutenir les capacités naturelles d’absorption du CO2.Toutefois, ces techniques sont encore au stade expérimental.
Le catalogue de mesures définies dans le Plan Climat cantonal inclut des actions, telles que l’encouragement de l’agroforesterie ou l’amélioration des sols agricoles, qui permettront de compenser les émissions qui ne peuvent pas être réduites à zéro.
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L’objectif principal de l’axe intitulé « agriculture et alimentation » est de réduire l’impact climatique de l’agriculture et de la consommation alimentaire tout en promouvant ce secteur économique de très grande importance pour le canton.
Plus spécifiquement il s’agit de :
- Réduire les émissions en gaz à effet de serre dans la chaîne de production des aliments et de leur acheminement.
- Réduire les émissions en gaz à effet de serre du secteur agricole.
- Augmenter la capacité de stockage carbone des sols.
Pour ce faire, des changements dans les modes de production ont déjà commencé et continueront d’évoluer.
De plus, des mesures dans le plan sont spécifiquement dédiées à la réduction de l’impact climatique de l’agriculture, celles-ci incluent, par exemple, la récupération de chaleur pour les séchoirs en grange, l’encouragement aux énergies renouvelables pour la production sous serre, l’encouragement des bonnes pratiques comme l’agroforesterie, l’agriculture de conservation des sols et l’agriculture adaptée aux nouvelles conditions climatiques et moins consommatrice en eau.
Ensemble, ces mesures vont contribuer à concrétiser la vision cantonale d’une société neutre en carbone d’ici 2050.
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L’Etat de Fribourg entend également mettre en œuvre des mesures afin de réduire ses émissions indirectes. Les mesures ciblant ce genre d’émissions sont regroupées dans l’axe « Consommation et économie » du Plan Climat cantonal. L’évolution des émissions indirectes est toutefois difficile à quantifier étant donné que ces émissions sont produites hors des frontières cantonales.
Parties prenantes
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Le Plan Climat cantonal a été élaboré grâce à une démarche collaborative et participative avec de nombreuses parties prenantes y compris des représentant-e-s de la société civile. Sont incluses dans la liste des ONG qui ont participés au processus : le WWF Suisse, Pro Natura Fribourg ou encore l’ATE.
La liste complète des participant-e-s figure dans les annexes du Plan Climat cantonal.
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Le processus participatif utilisé lors de l’élaboration du Plan Climat cantonal a également donné la parole à de nombreux services cantonaux, à des entreprises, à la société civile et à des groupes scientifiques. L’association des communes fribourgeoises était également impliquée dans le processus d’élaboration du plan.
Budget
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L’enveloppe financière prévue couvre chaque mesure pour la période de mise en œuvre de 2021 à 2026.
À la suite de la révision du plan de mesures, une nouvelle enveloppe pourra être établie pour la période 2027-2031.
Ces montants ont été estimés par les expert-e-s des services cantonaux concernés, ainsi que par le COPRO.
Les objectifs de cette enveloppe financière sont de couvrir le coût des mesures qui sont sous la responsabilité directe de l’Etat de Fribourg et de soutenir les organisations dans leur changement de pratiques et investissements dans des projets climatiques. Le canton crée ainsi une dynamique d’engagement de toutes les parties prenantes en montrant l’exemple, en accompagnant le changement de pratiques et en soutenant des projets et initiatives conduites par d’autres organisations (entreprises, écoles, communes, etc.). Ces montants prennent également en compte les besoins en personnel pour la durée de la mise en œuvre.
Par ailleurs, de nombreuses initiatives ont été menées de front ces dernières années pour assurer l’ambition climatique du Conseil d’Etat. En prenant uniquement en compte les montants prévus pour les programmes principaux (le Plan sectoriel vélo, les indemnités pour les transports publics et le Programme Bâtiments), les montants qui seront investis par l’Etat pour le climat s’élèvent à environ 275 millions de francs pour les 5 prochaines années. En élargissant aux autres plans et stratégies pouvant avoir un impact positif sur le climat, cités ci-dessus, les montants engagés par l’Etat avoisineraient les 500 millions de francs pour 5 ans.
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Le montant nécessaire à la réalisation du Plan Climat cantonal a été estimé par les expert-e-s des services cantonaux, ainsi que par le COPRO. Les mesures ont également toutes été jugées prioritaires par rapport aux risques qu’elles permettent de réduire.
La thématique des changements climatiques étant relativement nouvelle, il est encore nécessaire de mieux connaître les phénomènes qui y sont liés à l’échelle de notre territoire. Il est donc primordial de passer par cette étape afin d’améliorer nos connaissances pour pouvoir prendre les meilleures décisions possibles.
Par ailleurs, de nombreuses mesures sont « concrètes » et « mesurables ».
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Le budget prévu pour le Plan Climat cantonal financera aussi bien des efforts de réduction des gaz à effet de serre, dont l'impact a été identifié par le bilan carbone, qu’une amélioration de la capacité du canton et de ses habitant-e-s à s'adapter et à devenir plus résilient-e-s aux changements climatiques.
Ne pas investir dans le climat aujourd’hui, c’est risquer de devoir dépenser bien plus dans un avenir proche. Les risques dans plusieurs domaines et plusieurs scénarios climatiques ont été présentés au grand public en 2018 par la Confédération pour comparer l’évolution des impacts avec ou sans mesures : étés plus secs, fortes précipitations, davantage de journées tropicales, hivers peu enneigés, avec des conséquences sur la vie de tous les jours au niveau économique, social et environnemental. D’un point de vue économique, les dernières études considèrent que le coût de l’inaction atteindra en 2050, un montant annuel équivalent à 4% du PIB mondial. En revanche, en agissant dès maintenant conformément aux objectifs de l’Accord de Paris, ces coûts ne seraient que de 1.5% du PIB mondial. La Suisse se réchauffant plus rapidement (+2°C) que le reste du monde (+1°C), il convient de noter que ces coûts sont possiblement sous-évalués. Dans tous les cas, les coûts engendrés par la mise en œuvre de mesures de protection du climat sont beaucoup moins élevés que les coûts engendrés par les conséquences des changements climatiques en l’absence de mesures de protection du climat.
De plus, la transition vers une société faiblement émettrice de gaz à effet de serre offrira également des opportunités de croissance et des incitations à l’innovation, en particulier dans le milieu de la recherche et chez les entreprises du domaine du cleantech. D’ici à 2030, ce secteur pourrait créer environ 7’000 emplois à plein temps en Suisse. Dans ce contexte, Fribourg a la chance d’être un terreau fertile pour le développement de ces activités. Le Plan climat encourage la recherche et l’innovation en faveur de l’adaptation aux- et de l’atténuation des- changements climatiques. Investir l’argent dans le plan climat est un gage de rayonnement pour le canton et permettrait à celui-ci de maintenir sa compétitivité tout en continuant à garantir des conditions de vie agréables pour l’ensemble de la population fribourgeoise.
Finalement, l’abandon des négociations d’un accord-cadre avec l’Union européenne entraîne nombre de risques pour l’approvisionnement énergétique, notamment le fait que les Etats membres de l’UE devront réserver 70% de leur production au marché intérieur d’ici à 2025. De ce fait, le recul de la consommation d’énergie fossile et le développement des énergies renouvelables aura pour effet de diminuer la dépendance vis-à-vis de l’étranger et d’assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique Suisse.
Calendrier
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Le Plan Climat cantonal suivra le calendrier de législature avec une première phase de mise en œuvre de 2021 jusqu’en 2026 et une deuxième phase de 2027 à 2031.
Parmi les 115 mesures dans le Plan Climat cantonal, 25 ont été considérées comme « prioritaires » par le Conseil d’Etat et ont déjà débuté dès janvier 2021.
Science
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Il existe un consensus scientifique, étayé par des milliers d’études d’expert-e-s, qui confirme que la terre se réchauffe.
Il est aussi scientifiquement indéniable que les émissions de gaz à effet de serre induites par les activités humaines sont responsables de ces changements climatiques. Le plus marquant est la rapidité de l’élévation de la température de l’air.
Conscient que sans mesures de protection du climat, les températures vont continuer à augmenter et provoquer des dommages irrémédiables sur le territoire fribourgeois et la qualité de vie de nos citoyen-e-s, le Conseil d’Etat souhaite passer à l’action avec le Plan Climat cantonal.
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Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, en d’autres termes ils emmagasinent la chaleur et la restituent en surface contribuant ainsi à un effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est à l'origine du réchauffement climatique.
Le plus connu des gaz à effet de serre est le CO2 et il est utilisé comme « standard » lorsque l’on parle aussi d’autres gaz comme le méthane ou le protoxyde d’azote.
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Un bilan carbone, ou empreinte carbone, est une estimation de la quantité d’émissions de gaz à effet de serre induites par les activités humaines d’un territoire donné. Cet exercice peut également s’appliquer à l’échelle de l’individu, à une entreprise ou à un secteur. Un bilan carbone prend en compte l’entier des émissions de gaz à effet de serre et pas uniquement le CO2 comme son nom pourrait le faire croire.
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Les émissions directes sont les émissions générées par la combustion d’agents énergétiques fossiles dans le canton.
Dans le canton de Fribourg, les deux sources d'émissions les plus importantes sont le transport (plus de 40 % des émissions directes) et la production de chaleur pour le bâti à fin commerciale et/ou résidentielle (23 % des émissions directes).
Les émissions indirectes sont celles générées à l’extérieur du canton (sauf l’électricité) qui représentent 54.8 % des émissions totales du canton. Elles sont liées à la production des biens de consommation et de l’alimentation, tout comme au transport de ces biens, aux déchets associés ou encore à la mobilité des personnes.
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La Confédération et le canton se fixent un objectif zéro émission nette ce qui signifie qu’ils s’engagent à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre en se rapprochant le plus possible de zéro et à compenser les émissions résiduelles par l’élimination et/ou la séquestration d’une quantité équivalente dans des puits de carbone (forêt, zones humides, sols, etc.).
Le concept de zéro émission nette se différencie de la neutralité carbone car cette dernière n’implique pas nécessairement la séquestration du carbone. Par exemple, si une entreprise, qui mesure et réduit ses émissions, compense ses émissions résiduelles via un projet d’investissement dans les énergies renouvelables, elle pourra atteindre la neutralité carbone en évitant la production de la quantité d’émissions équivalente. Si cette même entreprise souhaite aller plus loin et viser zéro émission nette, le potentiel de stockage étant limité, elle devra réduire au maximum ses émissions et financer des projets de séquestration des émissions, tels que la plantation de forêts ou la préservation des marais, qui, cette fois, capteront toutes les émissions produites. La neutralité carbone est donc une étape-clé dans la trajectoire zéro émission nette.
Les stratégies de neutralité carbone et de zéro émission nette ont pour point commun de prôner une réduction drastique des émissions.