Sommaire
- Interactions entre les plantes, les agents pathogènes et l’environnement
- Mesures préventives, curatives et complémentaires
- Exemples (doryphore, ver fil de fer, pourriture bactérienne, mildiou, oïdium, limace, pucerons, teigne du poireau, mouche de la carotte, tavelure de la pomme, carpocapse)
- Mauvaises herbes
- Prescriptions légales pour l’utilisation des pesticides
- Fertilisation du jardin
Interactions entre les plantes, les agents pathogènes et l’environnement
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Lorsqu'un ravageur ou une maladie attaque, les légumes et les arbres fruitiers activent leur système immunitaire.
Prenons par exemple la maladie criblée du cerisier. Les spores du champignon (Clasterosporium carpophilum) attaquent les feuilles et les fruits de l'arbre. Le cerisier se défend en faisant mourir ses propres cellules autour des spores afin de les priver de nourriture. On observe d'abord des taches rondes de couleur rouge-brun. Plus tard, des petits trous ronds apparaissent et les feuilles sèchent.
Qui va gagner, l'arbre ou le champignon?
Un troisième acteur entre en jeu. C'est l'écosystème du jardin. Il est constitué de plusieurs éléments:
- le sol ;
- le microclimat ;
- l'ensemble des organismes vivants dans le jardin
La vitalité de l'arbre et sa capacité à lutter contre le champignon seront renforcées grâce aux conditions favorables de l'écosystème. Dans notre exemple, ces conditions sont :
- la fertilité du sol (bonne structure, bon état nutritionnel, etc.) ;
- un bon ensoleillement et une aération suffisante qui rendra plus difficile la germination des spores du champignon et affaiblira l'agent pathogène. Les périodes pluvieuses favorisent en effet le développement de cette maladie ;
- la diversité des espèces et l’espacement entre les plantes permettront également de réduire la prolifération du champignon.
Mesures
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Les mesures préventives empêchent les attaques des ravageurs et des maladies.
Le jardiner bio s’appuie d’abord sur les mesures préventives, plus complexes à appliquer. Le jardinage conventionnel donne davantage d’importance aux mesures curatives.
L’observation de son jardin est un prérequis indispensable pour comprendre son fonctionnement et anticiper les dégâts causés par des nuisibles. Un jardin devrait être placé à un endroit où l’on passe tous les jours.
Mesures préventives applicables au niveau de l'écosystème du jardin :
- créer un sol sain et vivant ;
- maintenir le taux d'humus et un pH neutre ;
- favoriser une bonne circulation de l’air dans les cultures ;
- favoriser une grande diversité des organismes vivants ;
- travailler le sol au minimum ;
- utiliser le paillage et les engrais verts.
Mesures préventives qui favorisent les plantes cultivées :
- préférer des semences et plantons de bonne qualité ;
- choisir les variétés connues pour leur résistance aux maladies ;
- pratiquer la rotation des cultures et les cultures associées ;
- stimuler l'autodéfense des plantes avec du purin d'ortie, de consoude et des polysaccharides naturels (laminarine, COS-OGA).
La période du semis ou de la plantation est très importante pour obtenir des plantes en bonne santé. Attention, elle peut fortement varier selon l’altitude.
Mesures préventives qui affaiblissent les maladies et les ravageurs :
- améliorer l'hygiène dans le jardin en éliminant les plantes malades ;
- ramasser ou piéger les insectes et larves nuisibles ;
- approfondir nos connaissances en biologie des ravageurs et des maladies (période de vol des insectes, conditions météo pour la germination des spores) ;
- espacer les cultures de la même espèce.
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Aujourd'hui, le jardinier bio dispose d'une impressionnante palette de mesures curatives qui sont compatibles avec la préservation de l'écosystème du jardin.
Attention ! Bien que d’origine naturelle, ces produits peuvent comporter des risques pour l’utilisateur ou pour l’environnement. Il est donc impératif de bien lire la notice d’utilisation et de se conformer aux prescriptions indiquées.
D'abord la liste (non exhaustive) des organismes pour la lutte biologique incluant un large spectre allant des virus, bactéries, champignons, nématodes, insectes, acariens, aux vertébrés :
Produit ou organisme
Ravageur ou maladie concernés
Culture concernée
Virus de la granulose
Carpocapse, tordeuse de la pelure
Pommiers, poiriers
Bactéries (Bacillus amyloliquefaciens)
Botrytis
Fraises, aubergines
Bactéries (Bacillus thuringiensis)
Ver de la grappe, piéride, teigne, pyrale du buis
Vignes, choux, tomates, buis
Champignons (Beauveria)
Ver blanc du hanneton commun, mouche de la cerise
Toutes les cultures, cerisiers
Champignons (Metarhizium)
Ver fil de fer
Pommes de terre
Nématodes (Heterorhabditis)
Otiorhynque
Fraises, plantes ornementales
Nématodes (Phasmarhabditis)
Limace agreste
Toutes les cultures
Acariens prédateurs (Amblyseius)
Acariens ravageurs
Cucurbitacées
Coccinelles (Adalia)
Puceron
Toutes les cultures
Chrysopes (Chrysopa)
Puceron
Toutes les cultures
Hyménoptères (Aphelinus abdominalis)
Puceron
Toutes les cultures
Hyménoptères (Trychogrammes)
Pyrale du maïs
Maïs
Punaises prédatrices (Anthocoris nemoralis)
Psylle du poirier
Poiriers
Canards coureurs indiens
Limace
Toutes les cultures
Hérissons
Limace
Toutes les cultures
Ensuite la liste des produits à base de plantes ou de substances minérales naturelles :
Produits
Ravageur ou maladie concernés
Culture concernée
Huile de fenouil
Oïdium
Cucurbitacées (courgettes, courges), vignes
Laminarine (polysaccharides des algues brunes qui stimulent l'autodéfense des plantes)
Oïdium, mildiou
Cucurbitacées (courgettes, courges), vignes, solanacées (pommes de terre, tomates)
COS-OGA (polysaccharides des algues brunes qui stimulent l'autodéfense des plantes)
Oïdium, mildiou
Cucurbitacées (courgettes, courges), vignes, solanacées (pommes de terre, tomates)
Produit à base de cuivre
Tavelure, mildiou, septoriose
Pommiers, vignes, solanacées (pommes de terre, tomates), céleris
Produit à base de soufre
Tavelure, oïdium, maladie criblée
Pommiers, cerisiers, vignes
Bicarbonate de potassium
Tavelure, moniliose
Fruits à pépins, cerisiers
Phosphate de fer
Limaces
Toutes les cultures
Savon noir
Pucerons, acariens, mouches blanches, cochenilles
Toutes les cultures
Azadirachtine (neem)
Pucerons, acariens, mouches blanches, cochenilles
Toutes les cultures
Pyréthrine
Pucerons, acariens, mouches blanches, cochenilles
Toutes les cultures
Extrait de quassia
Pucerons, acariens, mouches blanches, cochenilles
Toutes les cultures
Huile de colza
Pucerons
Toutes les cultures
Huile de paraffine
Pucerons, acariens, mouches blanches, cochenilles, thrips
Toutes les cultures
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En plus des organismes pour la lutte biologique et les produits à base de plantes et de substances minérales naturelles, le jardinier bio dispose des moyens suivants :
- La technique de confusion qui consiste en la diffusion des phéromones compliquant la tâche des mâles à trouver les femelles.
- Différentes pièges et trappes: par exemple les tablettes collantes qui attirent les insectes nuisibles par les couleurs ou l'émission des phéromones, les anneaux collants autour du tronc des arbres fruitiers pour empêcher le passage des insectes ou encore le récipient de bière enfoui dans le sol pour noyer les limaces.
- Le jardiner peut aussi protéger ses cultures avec des filets ou d'autres ustensiles: par exemple les filets à petites mailles contre la mouche de la carotte ou les cylindres en plastique recourbés qui empêchent les limaces de manger la salade à l'intérieur du cylindre.
Exemples
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Le doryphore passe l’hiver dans le sol à une profondeur de 25 à 50 cm . Quand la température atteint 14 à 150 C , les animaux viennent à la surface. Après 2 semaines, ils pondent des œufs jaunes sur la face inférieure des feuilles. Après 2 semaines supplémentaires, les larves quittent leurs œufs.
Les larves se nourrissent des feuilles des pommes de terre. Elles sont voraces. En grand nombre, elles mangent toutes les feuilles sauf les nervures. Cela affaiblit la culture.
Mesures préventives
- Ne pas répéter la culture de pommes de terre durant 4 ans dans un rayon de 500 m, ce qui correspond à la mobilité des adultes après l’hivernage.
- Eliminer les adultes et les larves à la main.
Mesures curatives
- Azadirachtine : insecticide de contact, rapidement dégradable à la lumière, extrait d’un arbre tropical, le margousier ou neem. La substance est efficace contre les doryphores, pucerons, mouches blanches, thrips, mineuses, teignes, pyrales du buis et acariens jaunes. Attention : les produits à base d’azadirachtine peuvent provoquer une allergie cutanée et sont toxiques pour les organismes aquatiques. Respecter scrupuleusement les prescriptions d’utilisation.
- Bacillus thuringiensis tenebrionis : insecticide produit par des bactéries. Autorisé uniquement pour les pommes de terre et aubergines. Veiller à respecter les prescriptions d’utilisation.
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D’une couleur: brun jaunâtre, les larves mesurent environ 2,5 cm.
Elles creusent des galeries dans les tubercules qui se remplissent d’excréments. Ces parties doivent être éliminées avant la cuisson. L’aptitude à la conservation est réduite.
Mesures préventives
- Sol aéré, bonne structure, pH neutre.
- Pour piéger le ver fil de fer, enterrer un récipient avec des rondelles de pomme de terre. Vider régulièrement le piège.
Mesures curatives
Metarhizium (champignon entomopathogène).
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Les tiges des plantes deviennent noires (jambe noire de la pomme de terre). Les tubercules pourrissent et dégagent une odeur nauséabonde.
Mesures préventives
- Eviter de planter ou de récolter lorsque le sol est humide.
- Utiliser des plantons sains.
Mesures curatives
Il n’y a pas de mesures curatives.
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Le mildiou cause des taches brunes à la surface des feuilles et un duvet blanchâtre sur la face inférieure de la feuille. C’est une maladie très contagieuse qui peut rapidement détruire toutes les feuilles.
Conditions favorables pour l’infection par les spores:
- 200 C et 90% d’humidité de l’air durant 24 heures.
- Les spores passent l’hiver sur les déchets après la récolte.
Avec la pluie, les spores du champignon peuvent pénétrer dans le sol et attaquer les tubercules.
Mesures préventives
- Bonne structure du sol.
- Fertilisation adaptée à la culture.
- Favoriser les parcelles exposées au vent.
- Eviter la proximité d’autres cultures de pommes de terre.
- Récolter proprement, élimer les fanes.
- Contrôler régulièrement les feuilles.
- Éliminer les feuilles infectées.
- Eviter les variétés Bintje, Charlotte. Préférer Erika, Ditta, Vitabella.
Mesures curatives
- Traitement avec des produits à base de cuivre: plusieurs produits commerciaux à base d’hydroxyde de cuivre ou d’oxychlorure de cuivre. Teneur 25 % de cuivre pur le plus souvent. Dosage pour pommes de terre: 20 g pour 4 l d’eau. Pulvériser aussi la face inférieure des feuilles. Attention : ces produits sont toxiques et dangereux pour les organismes aquatiques. Respecter les prescriptions d’utilisation.
- Traitement avec des macromolécules du sucre d’origine naturelle COS-OGA: elles miment l’attaque du mildiou ; déclenchent l’auto-défense de la pomme de terre.
La recherche agronomique met à disposition un site qui informe sur la propagation de la maladie en Suisse: https://www.phytopre.ch/phbiof/wihyp49826.html.
En cas de proximité d’un foyer d’infection, il est recommandé d’effectuer un premier traitement avec le cuivre. La couche de protection doit être renouvelée après de fortes précipitations.
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Agrandir Oïdium sur feuilles de tomate © https://commons.wikimedia.org/wiki/File: Tomate_Mehltau_Blatt.jpg Cette maladie cryptogamique attaque beaucoup de plantes du jardin :
- légumes (courgettes, concombres, tomates) ;
- fleurs (rosiers) ;
- mauvaises herbes (chiendent).
Mesures préventives
- Enlever régulièrement les feuilles atteintes de l’oïdium (1 fois tous les 10 jours).
Mesures curatives
- Produits à base de soufre (S) pur sous 2 formes à choix : en suspension dans l’eau ou sec pour poudrage. Il y a plusieurs noms commerciaux et firmes sur le marché.
- Huile de fenouil. Ce produit est corrosif et dangereux pour les organismes aquatiques. Respecter les prescriptions d’utilisation.
- Macromolécules de sucre COS-OGA : la pulvérisation de ce produit déclenche l’autodéfense des plantes.
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Mesures préventives
- Créer des milieux favorables aux hérissons dans le jardin (tas de branches, de feuilles, haies, etc.)
- Barrières anti-limaces.
- Lutte biologique avec les canards.
Mesures curatives
Granulés anti-limaces bio: appât imprégné d’un complexe ferrique qui existe à l’état naturel (phosphate de Fe+3).
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Les œufs passent l’hiver cachés notamment dans les fentes des bourgeons. Au printemps, les femelles sortent des œufs et pondent de jeunes pucerons. Toutes les femelles pratiquent la parthénogenèse (reproduction asexuée).
A partir de 8 jours déjà, les pucerons commencent la reproduction asexuée. En un été, ils sont capables d’engendrer de 13 à 16 générations, ce qui explique leur multiplication exponentielle.
Les pucerons sont omniprésents. Ils attaquent de préférence des plantes affaiblies. Un jardin riche en biodiversité favorise le développement des antagonistes naturels des pucerons.
Mesures préventives
- Cultiver les plantes vigoureuses
- Favoriser les antagonistes naturels
Liste des insectes antagonistes qui maitrisent le développement des pucerons:
- la coccinelle (l’adulte et la larve se nourrissent de pucerons) ;
- la guêpe parasite (elle pond l’œuf dans le puceron) ;
- la chrysope (la larve se nourrit des pucerons) ;
- les syrphidés (les larves se nourrissent des pucerons) ;
- le perce-oreille (l’adulte se nourrit de pucerons).
Mesures curatives
Liste des insecticides et acaricides bio: produits de contact, à large spectre, rapidement dégradables
Noms
Substance actives
Ravageurs/Cultures
Savon mou/ noir
Acides gras avec de la potasse (K)
Pucerons, acariens, mouches blanches
Huile de paraffine
Hydrocarbure composé de C et H
Cochenilles, thrips, acariens
Pyréthrines
Extrait d’une plante de la famille de Asteraceae (pyrèthre de Dalmatie, Tanacetum cinerariifolium
Pucerons, acariens, mouches blanches, thrips, doryphore, piéride du chou
Azadirachtine
Extrait des graines d’un arbre tropical (margousier ou neem)
Pucerons, acariens, mouches blanches, thrips, doryphore, piéride du chou
Quassia
Extrait du bois d’un arbre tropical
idem
Les pesticides à base de pyréthrines sont mortels aussi pour les insectes utiles: les auxiliaires, les abeilles et les autres pollinisateurs.
D‘une manière générale, ces produits peuvent être toxiques et dangereux pour l’environnement. Bien respecter les prescriptions d’utilisation en particulier en ce qui concerne les conditions météo, les heures d’application de la journées et les types de cultures prescrites.
Les jardiniers amateurs peuvent renoncer à ces produits et utiliser le savon mou ou favoriser la lutte biologique avec les auxiliaires.
Photo ci-dessous
- Coccinelle
Copyright : Nimrod Oren de Pixabay
https://pixabay.com/fr/photos/insecte-coccinelle-entomologie-4489864/ - Guêpe ichneumon
Copyright : Erik Karits de Pixabay
https://pixabay.com/fr/photos/la-gu%c3%aape-ichneumon-mouches-4837726/ - Chrysope verte
Copyright : Teemu Rintala, Timo Lehto, CC BY 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/4.0>, via Wikimedia Commons
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Chrysoperla_carnea01.jpg - Perce-oreille
Copyright : Melani Marfeld de Pixabay
https://pixabay.com/fr/photos/perce-oreille-ohrenkneifer-5327839/ - Syrphe
Copyright : Christel SAGNIEZ de Pixabay
https://pixabay.com/fr/photos/syrphe-insecte-fleur-mauve-butiner-3495441/
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La teigne a des ailes brunes avec des taches blanches.
La larve est blanc-jaune avec des points noirs. Sa tête est ocre brillant. La larve de la teigne mange d’abord les feuilles extérieures. Ensuite, elle pénètre au centre du poireau.
Mesures préventives
- Ne pas planter les poireaux au printemps ( ponte des œufs en avril-mai).
- Filets de protection. Durant la période de vol du ravageur, on couvre les cultures avec des filets en polyamide. Maillage 0,85 mm x 0,85 mm. Ces filets sont aussi utiles pour protéger d’autres cultures contre la mouche du chou, la piéride du chou, la mouche de la carotte, la mineuse du poireau, les altises (coléoptères sauteurs).
Mesures curatives
Il n’y a pas de mesures curatives.
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C’est un insecte noir à tête rouge-jaune. La 1ère génération vole en mai-juin. Les femelles s’approchent des cultures en soirée. Elles pondent les œufs sur le sol. Les larves sont jaunes, d’une longueur de 7 mm.
Les larves pénètrent par les radicelles latérales. Ensuite elles s’attaquent à la carotte même, creusant des galeries brunes qu’elles remplissent d’excréments. Les carottes deviennent immangeables.
Mesures préventives
- Favoriser les parcelles exposées au vent.
- Un temps chaud et sec est défavorable à l’insecte
- Durant la période de vol de la mouche des carottes, couvrir les cultures avec des filets en polyamide (maillage 0,85 mm x 0,85 mm). Ces filets sont aussi utiles pour protéger d’autres cultures contre la mouche du chou, la piéride du chou, la teigne du poireau, la mineuse du poireau, les altises (coléoptères sauteurs).
Mesures curatives
- Piéger l’insecte avec des bandes de glu au couleur de la carotte.
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Mesures préventives
- Epandre du compost autour de l’arbre et pailler.
- Éliminer les feuilles malades.
- Choisir des variétés résistantes.
- Aérer l’arbre par la taille.
Mesures curatives
Stade
Dosage par pommier couvrant une surface de10m x 10m
Nombre de traitements
Gonflement des bourgeons à l’apparition des boutons floraux
4-6 g de cuivre et 30-40 g de soufre
Renouveler après fortes pluies
Stade ballonnets
1-2 g de cuivre et 60-80 g de soufre
idem
Ouverture de la première fleur -chute des premiers pétales
100 g MycoSan-S (à base de soufre)
idem
Fin de la floraison - nouaison (phase initiale de la formation du fruit)
100 g MycoSan-S (à base de soufre)
idem
Nouaison - chute post florale
40-50 g de soufre
idem
Maturation des fruits
20-30 g de soufre
idem
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Le début de la galerie de la larve du carpocapse est visible à la surface des pommes.
Mesures préventives
- 1er vol en mai: favoriser la présence des auxiliaires (oiseaux insectivores comme les mésanges).
- 2e vol en août: éliminer les pommes attaqués, empêcher l’hivernage du cocon du papillon.
Mesures curatives
- Produit à partir du virus de la granulose, efficace contre les larves, répétition après 6-8 jours ensoleillés, conservation illimitée au congélateur ou 2 ans à 50 C.
- Piéger les papillons avec le phéromone Cydia pomonella: un set est composé d’un piège Delta, de 2 diffuseurs et de 4 papiers englués.
Mauvaises herbes
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Les mauvaises herbes (adventices) engendrent des effets négatifs. Elles concurrencent les légumes cultivés pour l’accès à la lumière, les éléments nutritifs et l’eau. Elles étouffent les semis à croissance lente et servent d’abri aux limaces.
Mais il ne faut pas oublier leurs effets positifs. Elles protègent le sol contre les précipitations (érosion), le rayonnement solaire, le vent (assèchement de la surface du sol). Elles produisent de l’humus par décomposition des racines, effectuent le décompactage du sous-sol grâce à leurs racines pivotantes (p.ex. Rumex) et certaines adventices sont même comestibles.
La première mesure contre les adventices est une bonne couverture du sol, soit avec les cultures en place (feuillage), soit avec un paillage. Un sarclage régulier empêche l’envahissement des mauvaises herbes. Une fois coupées ou arrachées, les mauvaises herbes peuvent elles-mêmes servir de couche de paillage.
Il ne faut pas composter les adventices avec des graines mûres ou les organes de reproduction végétatifs, tels que des rhizomes (racines de chiendent, de liseron, etc.). Le compost domestique n’atteint pas une température suffisante pour les détruire.
Après la récolte, voire avant, les jardins devraient être ensemencés avec un engrais vert pour éviter de laisser la place aux adventices.
Pour en savoir plus
Prescriptions légales pour l’utilisation des pesticides
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Depuis 2001, l’ordonnance fédérale sur la réduction des risques chimiques (ORRChim) réglemente l’utilisation des produits phytosanitaires. Elle précise notamment que l’utilisation des herbicides est interdite sur les toits, les terrasses, les emplacements servant à l’entreposage, les routes, les chemins, les places et leurs abords, les talus et les bandes de verdure le long des routes et des voies ferrées.
Depuis janvier 2021, la plupart des pesticides utilisés par les professionnels ne sont plus disponibles pour les jardiniers amateurs.
Pour en savoir plus
Fertilisation du jardin
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Un sol est fertile quand il assure la production végétale d'une manière durable et naturelle.
La fertilisation avec les engrais organiques a pour objectifs de :
- nourrir les organismes du sol ;
- stimuler l’activité biologique du sol ;
- favoriser la transformation des engrais organiques pour alimenter les plantes cultivées ;
- préserver le taux d’humus.
L’apport des amendements calcaires permet de régler l’acidité du sol et le maintient à un pH autour de 7. Le pH influence l’accès des plantes aux nutriments dans le sol. S’il est trop haut ou trop bas, certains éléments fertilisants présents dans le sol peuvent rester indisponibles pour les cultures.
Le jardinier bio soigne d'abord son sol en apportant les engrais organiques. Par la suite, c'est le sol qui nourrit les plantes. Un sol sain et vivant parvient à nourrir les plantes avec les nombreux éléments dont elles ont besoin. Le sol fournit aussi le bon dosage au bon moment. Sur l'ensemble des éléments qui constituent notre planète, la plante en a besoin de 34 pour s'épanouir. Parmi eux: azote, phosphore, potassium, calcium, magnésium, soufre, zinc, sélène… la liste est encore longue.
L'agriculture conventionnelle utilise les engrais chimiques de synthèse. Ils sont solubles dans l'eau du sol et la plante doit les absorber directement (risque de surconsommation des engrais), court-circuitant le pouvoir régulateur du sol.
A ce sujet, il est instructif d'observer un champ d'orge au printemps. Aux endroits où le sol est compacté, les plantes sont petites et jaunes. Aux endroits où le sol est en meilleur état, les plantes sont plus grandes et vertes. A ce stade, l'agriculteur va appliquer sa première dose d'engrais azotés. Par la suite, le champ d'orge va complètement changer d'apparence. Toutes les plantes auront la même hauteur et la même couleur devenue uniformément vert-bleu foncé.
Le maraîchage moderne n'a même plus besoin de sol. Les racines des plantes se trouvent dans une brume chargée des éléments fertilisants. Le dosage des éléments nutritifs est réglé par un système automatisé. Avec les modes des production « hors-sol », les services écosystémiques du sol sont remplacés par une infrastructure gérée par les ordinateurs et les logiciels. Ces dernières nécessitent des investissements importants et elles sont dépendantes des apports d’intrants et d’énergie externe.
Pour en savoir plus
Bibliographie
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- Thorez J-P., 1998, 2006, 2020, 4e édition. Le guide du jardin bio. Edition Terre Vivante, Mens, France.
- Berner A. et al., 2013. Les principes de la fertilité des sols. FiBL (Editor), Frick, Schweiz
- Schmid O., Henggeler S., 1981. Biologischer Pflanzenschutz im Garten. Verlag Wirz AG, Aarau, Schweiz
- Speiser B., Tamm L., 2022. Liste des produits phytosanitaires autorisés en agriculture biologique, pages 61 - 102. FiBL (Editor), Frick, Schweiz. Download: https://www.fibl.org/fr/boutique/1078-intrants
Article rédigé par bio.conseil.ch sàrl, en collaboration avec le Service de l’environnement