Faits marquants et chiffres clés (SAAV) 2022

En avril 2022, le Service a été informé par le Service d’information et de télécommunication (SITel) que la plateforme SharePoint 2013 arrivait en fin de support et devait être démantelée au plus tard fin mars 2023. A la suite de cette annonce, le site intranet du SAAV a été analysé, trié et épuré. Ces importants travaux terminés, la migration du contenu identifié a pu être effectuée sur la nouvelle plateforme de support SharePoint Online disponible sur Microsoft 365 en automne de cette année.

Au niveau des ressources financières, une nouvelle version du tableau des droits de signature interne est entrée en vigueur en novembre 2022. Dans le cadre du projet de transformation SAP qui s’inscrit dans la stratégie de digitalisation de l’Etat définie dans le programme gouvernemental et le plan directeur de la digitalisation et des systèmes d’information, le personnel de la comptabilité a participé à plusieurs ateliers d’exploration organisés par le SITel et l’Administration des finances (AFIN). Le premier sous-projet de cette transformation consiste à remplacer la version actuelle de SAP vers SAP S/4HANA. Les travaux de préparation s’intensifieront en 2023 pour un lancement au 1^er janvier 2024.

Au niveau juridique, le Service a eu l’avantage, durant l’année écoulée, d’être consulté sur 23 projets de révision législatifs. Il a également participé, pour la DIAF, à la rédaction de la réponse à cinq instruments parlementaires ainsi qu’à trois projets législatifs qui consistaient en l’élaboration de l’ordonnance DIAF sur le personnel auxiliaire du SAAV et la modification de la loi cantonale sur les chiens ainsi que de son règlement suite à la motion déposée et développée le 14 octobre 2020 par les députés MM. Morel et Collaud. Enfin, le Service a émis 5071 décisions administratives dont six décisions d’interdiction de détention d’animaux. Le Service a répondu à 16 oppositions/réclamations, rendu 6 prises de position dans le cadre des demandes d’observation suite à des recours, et a transmis 196 dossiers au Ministère public pour dénonciation pénale.

Le secteur administration et soutien a formé deux apprentis employés de commerce et un stagiaire 3+1 les conduisant tous à la réussite. Le personnel des sections concernées a également encadré la formation de deux stagiaires pré-HEG, et de quatre apprentis laborantins en biologie et chimie. Ils ont, eux aussi, terminé avec succès leur formation.

Le marché du travail est en pleine mutation : digitalisation, travail mobile, dimension environnementale, etc. Nombre de changements, précipités par la pandémie de la COVID-19, risquent de perdurer dans les années à venir. En 2022 et comme plusieurs autres services de l’Etat, le SAAV n’a pas été épargné par cette tendance engendrant un travail de recrutement et de suivi administratif important. Certains postes sont actuellement encore vacants, le marché étant particulièrement sec pour certaines fonctions spécialisées.

Pour le laboratoire de chimie, l’année 2022 a été marquée par l’évaluation, l’acquisition et l’installation du nouveau chromatographe à gaz couplé à un détecteur de spectrométrie de masse tandem (GC-MS/MS). Avec cet instrument, le laboratoire de chimie va pouvoir compléter son portfolio d’analyses des micropolluants volatiles, et répondre ainsi au besoin stratégique de développer les compétences notamment en analytique de micropolluants dans l’eau potable.

Initiée en 2021, l’analyse accréditée de tétrahydrocannabinol (THC) sur les échantillons prélevés par la Police cantonale a été poursuivie en 2022.

Le Service a également participé à une autre collaboration avec le Service de l'environnement (SEn):

De plus, sont présentés ici toutes les campagnes cantonales et intercantonales de l'année 2022:

* en collaboration avec le SCAV GE (analyses partielles des chlorates, bromates), le SCAV VS (analyses partielles des trihalométhanes) et la partie eau potable de l’inspectorat d’eau potable et de baignade du SAAV.

** évalués non conformes pour les paramètres chimiques.

*** en collaboration avec la partie eau potable de l’inspectorat d’eau potable et de baignade du SAAV.

* Cette campagne a été conduite en tant que monitoring.

Sont présentées ici les analyses réalisées pour le secteur alimentaire et le secteur vétérinaire.

Secteur alimentaire 

En 2022, le secteur a procédé à l’analyse microbiologique de 4’108 échantillons. Il s’agit notamment de 2’987 échantillons d’eau potable, 192 échantillons d’eau sanitaire et d’installations de douche pour la recherche de légionelles, 24 échantillons d’eau de plage et 815 échantillons de denrées alimentaires. Ces derniers ont été analysés dans le cadre de 13 campagnes cantonales, d’une campagne intercantonale et d’une campagne nationale. A cela s’ajoutent 24 analyses provenant de diverses matrices dans le cadre d’essais interlaboratoires (assurance qualité).

Secteur vétérinaire

En 2022, un total de 43’623 échantillons (44'694 en 2021) a été analysé. Les prélèvements effectués directement dans les abattoirs du canton dans le cadre du programme de la Confédération RiBeS (prélèvements d’échantillons aux abattoirs) en 2022 ont tous été analysés par le laboratoire du SAAV.

Analyses diagnostics des maladies à déclaration obligatoire (OFE)

* SDRP : syndrome dysgénique respiratoire du porc 

Durant l’année 2022, les efforts dans le sens de la digitalisation et du zéro papier se sont poursuivis. Ainsi, le laboratoire a terminé, en collaboration avec la section santé animale, le déploiement du DGWeb Vet, un portail digital permettant la transmission automatique vers le SAAV de toutes les données liées aux prélèvements. Le SAAV a développé une technologie existante du HFR adaptée à son fonctionnement en partenariat avec la société Datamed à Givisiez.

Des formations ont été dispensées dans le cadre de l’implémentation de cet outil. A la fin de l’année, ce sont 20 cabinets de vétérinaires mandatés qui transmettent désormais électroniquement leurs demandes.

En 2023, le DGWeb Eaux permettra de faire de même avec les échantillons d’eau potable prélevés par les fontainiers communaux.

L’Inspectorat des denrées alimentaires et objets usuels (IDO) a effectué en 2022 un total de 1’387 inspections (contre 1’384 en 2021) dans les plus de 4’000 établissements alimentaires du canton connus du SAAV. Le taux d’inspections non conformes (70 %) est comparable à celui constaté en 2021 (69 %). Ces inspections, effectuées la plupart du temps sans annonce préalable, l’ont été en majorité dans les établissements de restauration (55 % des inspections effectuées en 2022 – à comparer avec une proportion de 52 % en 2021), suivis par les commerces (28 %, contre 27% en 2021), les entreprises artisanales (fromageries, boucheries, boulangeries etc.) (16 %) et les industries (1 %).

Dans le cadre du contrôle officiel, l’IDO est également chargé de prélever des échantillons officiels pour les laboratoires du SAAV, les organes de contrôle d’autres cantons (dans le cadre de l’accord intercantonal romand) ou l’OSAV. En 2022, ce sont ainsi 1’224 échantillons de denrées alimentaires ou d’objets usuels (contre 1’248 l’an passé) qui ont été prélevés par l’IDO.

À côté de ces activités, l’IDO exécute le contrôle des exploitations actives dans le secteur de la production primaire végétale, l’évaluation de la conformité des demandes de permis de construire concernant des établissements actifs dans le secteur alimentaire et la formation donnée aux gérants d’établissements publics (cours de cafetiers). L’IDO s’occupe aussi de contrôler, sur mandat de l’Organisme intercantonal de certification (OIC), le respect des exigences des cahiers des charges du Gruyère AOP et du Vacherin fribourgeois AOP. 

Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des analyses réalisées dans le cadre de la distribution d’eau potable. Ces analyses englobent les prélèvements officiels effectuées par l’IDO et les prélèvements réalisés par les distributeurs d’eau dans le cadre de leur autocontrôle. En effet, les distributeurs d’eau du canton de Fribourg doivent obligatoirement, sur la base du droit cantonal, faire effectuer lesdites analyses auprès du SAAV.

En 2022, l’IDO a inspecté 37 distributeurs d’eau potable (contre 18 en 2021) : huit inspections ont été effectuées dans le but d’approuver la mise en service de nouvelles ressources et de systèmes de désinfection et 29 inspections ont été effectuées dans le cadre de contrôles officiels. 

En matière de pollution, quatre cas ont été traités en 2022 (contre deux en 2021). Ces pollutions ont été causées par des contaminations microbiologiques de réseaux d’eau potable, mises en évidence par les analyses d’autocontrôle effectuées auprès du SAAV. Il s’agit notamment des pollutions ayant eu lieu dans de petites communes ou n’ayant pas affecté de grandes populations. Dans ces cas-là, la population est informée (par le distributeur d’eau) de la nécessité de bouillir temporairement l’eau et l’eau des réseaux concernés doit être désinfectée au moyen de chlore. Ces quatre cas de contaminations microbiologiques ont entraîné la mise hors service des ressources concernées et la mise en place de systèmes de chloration continue en attendant la mise en conformité des réseaux ou l’installation définitive de systèmes de traitement des ressources (désinfection aux ultraviolets). 

Les eaux des douze plages de baignade définies comme publiques dans le canton de Fribourg font l’objet d’un contrôle microbiologique chaque année, sur la base des recommandations de la Confédération (Office fédéral de l’environnement (OFEV) et Office fédéral de la santé publique). Le SAAV est en charge de la réception des échantillons correspondants et de leur analyse, dont les résultats sont publiés (sous forme de carte) au début de l’été et transmis à l’OFEV et au Médecin cantonal. En 2022, sur les 24 échantillons prélevés, toutes les plages ont obtenu la classe de qualité A (excellente).

En été 2022, le Service de l’environnement (SEn) et le SAAV ont mis en évidence des cyanobactéries sur trois plages.

En 2022, le Service a inspecté deux piscines accessibles au public dans le cadre de contrôles officiels.

Le SAAV a prélevé 73 échantillons d’eau provenant des bassins de piscines accessibles au public.

Au total 40 (55%) de ces échantillons se sont révélés non conformes. Dans 18 cas, la teneur en chlorates (sels provenant de la décomposition des produits chlorés utilisés pour désinfecter les bassins) était trop élevée. Dans d’autres cas, des non-conformités ont été constatées concernant le carbamide (urée, matière azotée), le THM (somme des trihalométhanes issus de la réaction du chlore avec la matière organique) et la qualité microbiologique. Un bassin présentait un dépassement de la teneur en légionelles. Il a fait l’objet d’une fermeture et d’une désinfection totale du système de traitement. Les établissements de baignade concernés par ces manquements ont fait l’objet de mesures appropriées.

Le SAAV a en outre déterminé, lors de prélèvements officiels et d’analyses effectuées dans le cadre de leur autocontrôle par les exploitants de douches accessibles au public, la teneur en légionelles de 189 échantillons d’eau de douche. Un total de neuf de ces échantillons (soit 4.7%) présentait des concentrations trop élevées de ce germe pathogène.

Les contrôles du marché des produits chimiques, qui concernent les remettants (commerçants ou vendeurs), les fabricants et les importateurs de produits chimiques, ont pu commencer en 2022. 35 inspections ont été effectuées, dont 30 (86 %) non conformes. Certaines de ces inspections ont été réalisées dans le cadre de la campagne nationale Produits phytosanitaires vendus en libre-service. Le domaine Produits chimiques de l’IDO a également participé à une campagne nationale de prélèvements de produits biocides à base de chlore actif, qui a démontré des résultats conformes.

A côté de ces activités, divers projets ont été initiés et certains terminés, comme la révision du contenu du site internet pour les produits chimiques.

La mission principale de la section de l’Inspectorat des viandes et abattoirs (IVA) est l’exécution des tâches de surveillance et de contrôle officiel dans tous les abattoirs du canton. Ces tâches comprennent la surveillance systématique du principe des trois piliers :

1. le bien-être des animaux (protection des animaux),
2. la santé animale (épizooties, zoonoses, utilisation d’antibiotiques ou autres médicaments) et
3. la sécurité alimentaire (contrôle des viandes à proprement parler, contrôle du respect des normes d’hygiène dans les établissements).

Ceci exige de chaque animal entrant dans la chaîne alimentaire qu’il soit soumis systématiquement à deux contrôles (ante mortem et post mortem) par du personnel officiel qualifié (vétérinaires et assistants officiels) dûment formé.

L’IVA compte une quarantaine de collaborateurs et collaboratrices répartis sur les quatre abattoirs principaux d’Estavayer-le-Lac (bovins), de Courtepin (porcs et volaille) et de Vaulruz, ouverts jusqu’à six jours par semaine, de 03h à 22h.

Durant l’année 2022, les volumes d’abattages suivants ont été enregistrés :

• Pour le bétail de boucherie (bovins, porcs, moutons, chèvres, chevaux), le gibier d’élevage et les lapins, un total de 436'116 animaux ont été officiellement abattus dans le canton. Ceci représente une baisse d’environ 1.5% par rapport à l’année précédente.
• Pour la volaille, un total d’environ 34.2 millions de poulets a été abattu en 2022, présentant une légère augmentation (+2.4%) par rapport à 2021. Le pourcentage de volailles confisquées s’élève à 1.7 %, comparable à l’année 2021.

Tableau représentant le total des abattages officiels du bétail de boucherie par espèce :

Tableau représentant le total des abattages officiels pour les autres espèces :

La différence par rapport à l’année précédente (2021) est indiquée entre parenthèses, en pourcent.

En 2022, le canton de Fribourg comptait quatre grands établissements d’abattage et de découpe, 18 établissements de faible capacité (dont six dédiés uniquement à la volaille), deux établissements de transformation de denrées alimentaires d’origine animale, ainsi que deux établissements de traitement du gibier. En sus de ces entreprises soumises à autorisation, le canton recense cinq établissements qui pratiquent des abattages occasionnels. A des fins de surveillance de l’ensemble de ces établissements, 19 inspections ont été opérées, dont 14 sans annonce préalable. Le nombre d’inspections effectuées en 2022 est en légère hausse par rapport à l’année précédente (+ 19% environ).

Au cours de l’année, la section IVA a été auditée par l’Unité pour la chaîne alimentaire (UCAL). Les buts de cet audit étaient de vérifier la bonne exécution du contrôle de la protection des animaux lors de l’abattage des volailles domestiques et de la surveillance des critères d’hygiène des procédés quant à Campylobacter ssp. et à Salmonella ssp. chez les volailles de chair. Les résultats de cet audit n’ont révélé aucune non-conformité majeure, indiquant ainsi la bonne exécution des contrôles effectués par la section IVA dans ces domaines d’activité.

En 2022, les marchandises fribourgeoises ont été exportées vers une cinquantaine de pays répartis sur tous les continents.

Lors de chaque exportation de ces marchandises, un certificat d’exportation est établi et signé par le SAAV. Pour l’année 2022, 619 certificats ont été préparés, authentifiés et signés, représentant une légère baisse de 8.8 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse est principalement due à la diminution des exportations à destination de la Russie. De ce fait, les collaborateurs du SAAV n’ont effectué que 16 inspections physiques de marchandises à destination de l’Union économique eurasiatique (UEEA) auprès des trois principales entreprises exportatrices concernées.

Cette pratique, soumise à autorisation du SAAV, permet d’effectuer le début de l’abattage, soit l’étourdissement et la saignée, sur l’exploitation de provenance de l’animal. La carcasse doit ensuite être transportée vers un petit abattoir autorisé pour cette pratique où se déroulent les activités d’abattage subséquentes. En 2022, une première autorisation pour la mise à mort à la ferme pour la production de viande a été délivrée.

Il est important de relever les deux études sur la BVD mandatées par le SAAV et Grangeneuve qui ont permis une analyse plus fine des mesures BVD à mettre en place. Cela a permis l’établissement d’un plan de 7 actions qui a été validé ensuite par le groupe de réflexion BVD. La situation est désormais stabilisée et montre un léger infléchissement – au contraire de la recrudescence en Suisse orientale. La responsabilité et la vigilance des détenteurs restent centrales dans le bon fonctionnement de la biosécurité et tout relâchement est à proscrire.

Le canton de Fribourg a organisé cet été une demi-journée de formation théorique pour les membres de son équipe d’intervention en cas d’épizooties, ainsi qu’une journée de formation pratique cet automne en collaboration avec l’OCC, la Protection civile, le Service des forêts et de la nature, la Police et Sanima sur le thème toujours actuel de la peste porcine africaine (PPA). L’exercice s’est déroulé sur une exploitation porcine à Middes. Le but était de simuler un cas de PPA sur une exploitation de porcs domestique avec la mise en place complète du site sinistré comprenant : bouclage des zones, installation des postes de désinfection, de la douche de désinfection, du poste de commandement, de la rotoluve. Les accès routiers ont été sécurisés et une barrière pour bloquer un couloir à faune a été mise en place. Les vétérinaires ont pu s’exercer avec la caisse d’urgence épizootie, procéder aux prélèvements des porcs et faire les enquêtes épidémiologiques sur la base des éléments du scénario donné. Une battue silencieuse a été organisée dans la forêt, afin de trouver un cadavre de sanglier en parallèle au vol d’un drone qui a permis à l’équipe sur le terrain de s’orienter. Cet entraînement a été d’une grande utilité pour réviser le matériel, exercer les gestes indispensables en cas d’épizooties hautement contagieuses et renforcer la collaboration entre les divers partenaires.

Toutes les images de la journée

À la suite de deux cas d’influenza aviaire hautement contagieuse diagnostiqués mi-novembre 2022 chez un héron cendré et un paon dans le canton de Zurich, l’OSAV a édicté l’Ordonnance du 24 novembre 2022 instituant des mesures destinées à prévenir la propagation de l’influenza aviaire. Cette ordonnance est entrée en vigueur dans toute la Suisse le 28 novembre 2022 et restera en vigueur en tout cas jusqu’au 30 avril 2023 au moins. Sur cette base, le canton de Fribourg, comme toutes les régions de Suisse au-delà des zones de protection et de surveillance définies à la suite des cas dans le canton de Zurich, est considéré comme région de contrôle et des mesures strictes visant à protéger la volaille domestique du contact avec les oiseaux sauvages s’appliquent.

De plus amples informations sont disponibles sur ces différents liens: 

- La grippe aviaire

- FAQ grippe aviaire

La guerre en Ukraine a conduit à l’arrivée massive de réfugiés en provenance d’Ukraine dans le canton, réfugiés accompagnés souvent de leurs animaux de compagnie. 127 dossiers, sur un total de 228, concernaient ces animaux qui proviennent d’un pays où la rage urbaine sévit encore. Bien que les conditions d’entrées sur le territoire aient été temporairement assouplies compte tenu de la crise humanitaire, une étude scrupuleuse de chaque cas a dû être réalisée afin de contenir le risque d’une éventuelle propagation du virus dans notre pays. La conception des correspondances ainsi que de leur traduction en ukrainien, en russe ainsi qu’en anglais, ont été un défi en situation d’urgence.

Une progression de 13% du nombre de cas d’importations d’animaux de compagnie non conformes par rapport à 2021 a été constatée. Au total, 101 importations de chiens et chats (contre 89 en 2021) ont dû être clarifiées, en raison de leur aspect illégal ou incorrect. De plus, 87 décisions de surveillance à domicile ont été émises, spécialement en relation avec un risque lié au virus de la rage. Des chiens en provenance de pays à risque de rage urbaine ne remplissant pas les conditions sanitaires ont été séquestrés à sept reprises.

Cette hausse des importations d’animaux de compagnie potentiellement problématique est inquiétante pour le Service, dont les ressources en personnel ne sont pas extensibles, contrairement aux offres d’achats sur internet qui, elles, sont pléthoriques.

Les importations d’animaux de rente (101 bovins, 39 ovins, ainsi que des bourdons) ont nécessité la mise en place de 30 décisions de surveillance vétérinaire officielle (SVO) accompagnées de diverses tâches à effectuer par les vétérinaires praticiens sur une période plus ou moins longue (30 en 2021).

Le nombre de certificats qui ont été délivrés pour des estivages de bovins en France est égal à l’année 2021, soit 12. Par ailleurs, 307 attestations ou certificats ont été établis pour des exportations et 450 certificats TRACES d’importation ont été vérifiés.

Le SAAV rappelle les bonnes pratiques à adopter pour protéger les animaux domestiques en cas de fortes chaleurs (publication du 06 juin 2022): 

Les bons gestes pour préserver les animaux en cas de température élevées et caniculaires | État de Fribourg

Concernant les interventions dans les écoles pour la prévention des accidents par morsure (PAMFri), 77 classes ont été visitées en 2022 par les teams d’intervention, bénéficiant à 1455 enfants : une belle reprise après une année 2021 pauvre en interventions au vu des restrictions liées à la COVID-19.

Le nombre de morsures par rapport aux années précédentes est en légère diminution. Les races de chiens qui ont fait l’objet de morsures sur humains et sur animaux ont été distribuées dans les dix groupes définis par la Fédération cynologique internationale, afin de déterminer quelles sont les races où des morsures ont le plus souvent été constatées.

En 2022, un total de 101 autorisations d’expériences sur animaux étaient valables dans le canton de Fribourg.

Durant cette année, le SAAV a émis 34 nouvelles autorisations d’expériences sur animaux. Parmi celles-ci, 4 demandes concernaient le renouvellement d’autorisations arrivées à échéance au terme de leur validité maximale de trois ans, et 30 portaient sur des expériences totalement nouvelles.

Sur les 34 nouvelles autorisations, quinze n’impliquaient pas de contrainte sur les animaux (degré de gravité 0) et ont été traitées directement par le Service. Les autres autorisations (onze en degré de gravité 1, cinq en degré de gravité 2 et trois en degré de gravité 3) ont d’abord été évaluées par la commission cantonale pour les expériences sur animaux, qui a rendu son préavis au SAAV.

En outre, 29 autorisations complémentaires (demandes de modifications de protocoles déjà autorisés) ont aussi été émises.

La commission cantonale pour les expériences sur animaux s’est réunie à sept reprises afin d’évaluer les dossiers. Pour la majeure partie des demandes, des précisions ont dû être demandées aux requérants avant de pouvoir procéder à l’autorisation. Certains dossiers ont dû être retournés pour révision complète. En revanche, aucune demande n’a été rejetée par le SAAV.

A 23 reprises, le Service a aussi rendu un préavis positif pour des demandes intercantonales (expériences dont le déroulement principal a lieu hors du canton et qui concernent Fribourg de manière accessoire).

Neuf instituts de recherche ont procédé à des expériences sur animaux durant l’année.

Sept centres sont ainsi répertoriés. Tous ont été contrôlés par les membres de la commission cantonale pour les expériences sur animaux et par le SAAV.

Lors des inspections des animaleries, un contrôle par sondage des expériences sur animaux a aussi été effectué, afin de s’assurer que ces dernières se déroulent dans le respect des exigences légales et autorisations émises.