Intervenir, enquêter, prévenir, alarmer, écarter les dangers, exécuter les réquisitions : en 2024, nous y sommes parvenus sans soucis… mais en travaillant beaucoup. En bref, toute personne qui a eu besoin de nous (ou pas…) a pu compter sur une Police fribourgeoise professionnelle, humaine et efficace.
2024 a été une année intense… une fois de plus. La population augmente tout comme ses attentes, la charge procédurale, les tensions sociales, les défis sécuritaires, les risques du métier, la complexité des horaires, etc. Tout augmente. Mais ne soyons pas résignés : la qualité de notre travail, de notre personnel, de notre formation ainsi que de nos outils augmente aussi ! Nous pouvons donc poursuivre notre action avec pour objectifs d’assurer une présence policière toujours visible et toujours accessible, tout en modernisant nos tactiques, nos outils et notre équipement.
2025 verra une digitalisation accrue de nos processus en matière de gestion du temps de travail et des indemnités. Nous allons également accélérer la transition vers le successeur de notre système informatique Zephyr dont l’obsolescence a atteint un point de non-retour.
Avec l’effectif policier le moins dense de la Suisse latine, il est primordial de tirer le meilleur parti des ressources disponibles. L’intégration des nouvelles technologies, la simplification maximale des tâches administratives et l’optimisation de notre planification du personnel sont des leviers essentiels afin de garantir une efficacité opérationnelle renforcée.
Nous nous engageons pour une police toujours plus représentative de la population, capable de tisser des liens de confiance avec elle ainsi qu’avec ses partenaires et les autorités. À travers une gestion professionnelle de nos ressources et un leadership inspirant, nous mettrons tout en œuvre pour que nos collaboratrices et collaborateurs puissent accomplir leur mission avec sens du devoir et compétence.
Nos ambitions sont claires : faire en sorte que la Police cantonale fribourgeoise soit la meilleure possible afin d’assurer la sécurité de notre population et de nos autorités.
Nous sommes toutes et tous la #policecantonalefribourg
Philippe Allain, Commandant de la Police cantonale Fribourg
Faits marquants
En évolution
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Après de nombreuses années à jongler avec trois fourrières réparties sur le territoire cantonal, la Police cantonale dispose désormais d’une seule et unique fourrière. Le volume optimal des nouveaux locaux garantit une gestion beaucoup plus efficiente des véhicules mis en fourrière et des objets volumineux séquestrés. La Police cantonale y entreposera également les véhicules séquestrés dans le cadre de la procédure Via sicura, une tâche qui auparavant était du ressort d’une entreprise privée. L’une des surfaces est prévue pour le travail d’investigation, tant du Commissariat d’identification judiciaire et du Groupe technique accident que de l’équipe de vérification automobile des douanes.
La Police cantonale peut être amenée à saisir un bien ou un véhicule sur ordre d’une autorité compétente (Ministère public, tribunaux, Office des poursuites). Les raisons sont diverses : véhicules impliqués dans un accident de la circulation mortel ou grave, véhicules ne répondant pas aux prescriptions (mauvais état, modifications), véhicules impliqués dans un comportement routier dangereux (Via sicura) et véhicules volés ou abandonnés. D’autres motifs de séquestre incluent les cas d’escroquerie, d’abus de confiance et de trafic de stupéfiants.
Mouvement des véhicules séquestrés en 2024
Tous véhicules (hors Via sicura):
Véhicules séquestrés : 182
Véhicules restitués : 90
Véhicules vendus : 23
Véhicules détruits : 22
Solde au 1er janvier 2024 : 86
Solde au 31 décembre 2024 : 133 -
Dans le courant de l’année 2023, le Commissariat d’identification judiciaire (CIJ) a fait l’acquisition du NIRLab, une méthode d’analyse des stupéfiants simple et rapide. Jusqu’à ce moment-là, les analyses qualitatives et quantitatives des stupéfiants saisis par la police étaient habituellement réalisées par des laboratoires externes et accrédités, tels que l’Institut de médecine légale de Berne et l’Ecole des sciences criminelles de Lausanne. Bien qu’avancées, leurs méthodes analytiques se révélaient également très coûteuses.
Le nouveau dispositif portable, qui ressemble à une lampe de poche, utilise la technologie proche infrarouge couplée à une application mobile pour identifier les drogues et évaluer leur degré de pureté en quelques secondes seulement. Fiables et valides, les résultats obtenus peuvent être directement transmis aux autorités. Après quelques mois de mise en place et de rodage, cette méthode, très appréciée, est utilisée de routine depuis 2024 : 122 affaires ont été traitées à l’aide du NIRLab, pour lesquelles 348 analyses ont été réalisées. 86 rapports techniques contenant des résultats analytiques ont été transmis aux autorités compétentes.
Il est important de noter que pour la première fois, l'objectif financier a été atteint en matière de frais d’analyse des stupéfiants. L'utilisation de cette technologie a en effet permis de réduire les coûts pour la Police cantonale.
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Le pistolet à impulsions électriques, plus communément appelé « Taser », a gagné du terrain au sein de la Police cantonale. Hormis les policiers du Groupe d’intervention, les membres du Groupe sécurité et transferts sont devenus les premiers collaborateurs et collaboratrices de la Police fribourgeoise à en être pourvus. Face à L’évolution des risques et des menaces liés au transport de détenu·e·s ainsi que pour des raisons de légitime défense, ce moyen de contrainte non létal a été jugé nécessaire et plus adapté qu’une arme à feu dans les milieux carcéraux.
Après une formation intensive dispensée au printemps 2024, les convoyeurs et convoyeuses sont dotés du modèle Taser 10 depuis juillet 2024. Il est prévu de le déployer par étape à l’ensemble des autres unités de la police.
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Au cœur du travail de la Brigade du renseignement judiciaire (BRJ se trouvent l’acquisition, la centralisation et l’analyse d’informations opérationnelles, afin de proposer une visualisation globale de phénomènes criminels en cours ou émergents. Ainsi mis en lumière, ces phénomènes et tendances font l’objet d’un suivi particulier et d’une évaluation constante par la brigade.
Dans le souci de fournir des informations de qualité aux agentes et agents dans le terrain ou en charge des enquêtes, la BRJ optimise sans cesse les renseignements contenus dans son bulletin sur la situation criminelle, un document essentiel pour l’activité de la police. A noter que l’échange intercantonal d’éléments pertinents en termes de criminalité sérielle permet d’anticiper et de lutter plus efficacement contre ces phénomènes.
La BRJ peut également être sollicitée dans le cadre de disparitions, avec pour mission l’analyse de données techniques en appui des agents et agentes chargés de l’enquête ou actifs dans les recherches de terrain.
Les données obtenues dans le cadre de procédures pénales ou de recherches urgentes revêtent une importance toujours plus grande. Plusieurs projets ont d’ailleurs été initiés par la BRJ afin de développer et d’améliorer ses prestations en matière d’analyse de données téléphoniques.
La BRJ en chiffres :
- 22 engagements pour des recherches techniques urgentes lors de disparitions inquiétantes
- 356 identifications d’auteur·e·s présumé·e·s d’infractions par recoupements ou imagerie
- 1 bulletin sur la situation criminelle dans le canton quotidiennement actualisé
Sur appel
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Le 1er janvier 2024 a marqué une étape importante pour le Centre d’engagement et d’alarme (CEA), qui est passé du statut de section à celui d’unité stratégique. Cette évolution est révélatrice de l’importance du CEA dans la conduite des opérations, avec un officier désormais aux commandes.
Le CEA joue un rôle crucial dans la gestion des appels d’urgence, qu’il s’agisse du 117, du 118 ou du 112. Chaque appel peut nécessiter une prise de décision rapide sur le dispositif policier à mettre en place et l’engagement de patrouilles sur le terrain. Confrontés tour à tour à des situations stressantes suivies de périodes d’accalmie, les opérateurs et opératrices du CEA doivent faire preuve d’une grande résilience ainsi que d’une solide capacité d’adaptation.
En raison de son rôle stratégique, le CEA renforce son organisation pour encore mieux répondre aux besoins de la population et assurer une coordination efficace des interventions d’urgence.
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Il est 8h10, le 30 avril 2024, lorsque le Centre d’engagement et d’alarme (CEA) est informé de perturbations lors des communications mobiles. Après divers tests, il apparaît que le réseau mobile de Swisscom est interrompu dans un périmètre situé entre Enney et Albeuve. L’opérateur confirme qu’une rupture de fibre alimentant une antenne est à l’origine des perturbations. Environ 4'000 habitants et habitantes sont concernés par la panne.
Face à la situation, l’officier de service met sur pied une structure de conduite. Il y convoque les partenaires impliqués tels que l’état-major cantonal des sapeurs-pompiers, la Protection de la population et la Centrale sanitaire 144. La priorité est donnée à l’information de la population par tous les canaux disponibles, en collaboration avec les communes. En parallèle, le CEA diffuse rapidement un message via l’application Alertswiss qui annonce la mise en service des Points de rencontre d’urgence (PRU) à Enney, Grandvillard et Albeuve. Le réseau Polycom (radio police) devient alors, pour la population sur place, le principal moyen de contacter les services d’urgence.
Par le renforcement de leur présence dans le secteur, les patrouilles de police garantissent une visibilité rassurante auprès de la population et détectent d’éventuelles situations critiques.
Un suivi régulier avec l’opérateur permet de planifier les actions de la police et de garantir la continuité des opérations. Vers 19h10, le réseau est totalement rétabli. Bilan : aucun engagement de patrouille n’a été sollicité via les PRU, mais tout était prêt et le dispositif a parfaitement fonctionné.
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Nous souhaitons toujours que l’issue d’une disparition soit heureuse. Sur les centaines d’annonces de disparition portées chaque année à la connaissance de la Police fribourgeoise (762 en 2024), beaucoup d’entre elles sont le geste de récidivistes ou sont rapidement résolues par des proches. Pour autant, chaque annonce est prise très au sérieux et est méticuleusement analysée afin de déclencher les bons moyens, en justes proportions.
En 2024, 80 dispositifs de recherche ont abouti par un résultat impressionnant : 62 personnes retrouvées saines et sauves. Il y a eu, par exemple, cette froide nuit de janvier 2024 lors de laquelle le flair de Prada, fidèle compagnon de la Brigade canine, a très certainement permis de sauver une vie. L’annonce de la disparition d’une femme de 83 ans, résidente d’un home en Singine, a déclenché la mise en place d’un vaste dispositif de recherche. Quelques heures plus tard, la piste du chien a permis de localiser l’octogénaire en bordure de forêt à proximité du home. Très affaiblie, elle a été prise en charge par une ambulance et transférée dans un hôpital.
Les recherches de personnes disparues nécessitent une coordination parfaite entre le chef des opérations et le personnel engagé sur le terrain. L’une des principales difficultés réside dans la capacité à visualiser de manière précise et en permanence chaque recoin exploré pendant les recherches.
Pour y parvenir, la police a optimisé de façon significative la gestion et l’organisation des dispositifs de recherche. Les policières et policiers engagés utilisent l’application mobile swisstopo qui permet de consigner soigneusement leurs déplacements dans le terrain ainsi que les portions couvertes. Les données enregistrées peuvent, à tout moment, être transmises au poste de commandement. Cette nouvelle méthode facilite l’orientation des recherches et rend leur coordination encore plus efficace. De plus, elle présente un autre avantage : elle permet d'envisager une collaboration bénéfique avec la population désireuse de participer aux recherches.
Sur les traces
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Durant la nuit du 2 juillet, un funeste incendie s’est déclaré dans le parking souterrain d’un immeuble à Bulle. Une épaisse fumée s’est alors propagée dans plusieurs immeubles attenants. Un homme et sa fille âgée de 13 ans sont malheureusement décédés. Une femme a été grièvement blessée et une vingtaine de personnes ont été intoxiquées et conduites dans un hôpital. Au total, 90 personnes ont été évacuées.
Les soixante véhicules qui se trouvaient dans le garage souterrain ont été endommagés. Les pompiers des bases de départ de Bulle, Vaulruz et Marsens ont rapidement pu maîtriser le sinistre. La rue de Vevey a été fermée à la circulation durant de nombreuses heures pour les besoins de l’intervention. L’enquête, toujours en cours, a permis de privilégier l’hypothèse de la cause humaine, fortuite ou intentionnelle.
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Une patrouille de la gendarmerie a interpellé, le 30 septembre, un motard de 28 ans qui avait fui un contrôle de police. Lors de la perquisition de son domicile à Courtepin, plusieurs engins incendiaires artisanaux ont été découverts, ce qui déclencha l’alerte des spécialistes ainsi que l’évacuation préventive de plusieurs habitantes et habitants d’immeubles.
Plus tard dans la matinée, la police était alertée de l’incendie de trois véhicules de l’Armée suisse au Centre logistique de l’armée à Grolley. Les investigations menées ont pu établir que ces deux événements étaient clairement liés.
D’importants moyens opérationnels et mesures d’enquête ont été engagés à Courtepin et à Grolley, à savoir différents corps de pompiers, des ambulances, fedpol, la police militaire, DEMUNEX (Déminage et élimination de munitions non explosées de l’Armée suisse), les spécialistes du groupe NEDEX (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) de la Police cantonale vaudoise ainsi que les différents services techniques et spécialistes de la Police fribourgeoise.
Auteur présumé, le motard a été placé en détention provisoire. L’enquête a permis de l’identifier comme étant l’auteur présumé des faits survenus à Léchelles en juin 2020, lorsqu’un dispositif incendiaire avait été découvert dans un quartier résidentiel proche de la gare.
Le suspect n’a fourni aucune explication sur ses motivations.
Agrandir L’auteur présumé du colis suspect à Léchelles identifié © Etat de Fribourg - Staat Freiburg -
L’année 2024 a été marquée par un accroissement significatif de la charge de travail au sein de la Brigade financière (BFI). Les réquisitions émanant du Ministère public ont été particulièrement nombreuses. Elles ont porté non seulement sur les infractions relatives aux crédits et aux réductions des horaires de travail octroyées pendant la pandémie de COVID-19, mais également sur une large gamme d'infractions économiques. Depuis 2020, plus de 200 dénonciations pour fraude au crédit covid ont été relevées, pour un préjudice d’un montant total d’environ CHF 19 millions. Plusieurs dossiers se sont en effet distingués par leur complexité et leur envergure.
En parallèle, les signalements concernant des infractions liées aux faillites, en hausse en 2024, pourraient encore augmenter avec la mise en application de la nouvelle loi sur les faillites prévue en 2025. Afin de répondre à cette charge accrue, l’effectif de la brigade sera renforcé dès 2025.
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En 2024, les phénomènes de cybercriminalité sont restés identiques aux années précédentes. Cependant, avec leur imagination sans limite, les escrocs ont continué d'élaborer des nouveaux scénarios pour tromper la vigilance du public. Si les cas enregistrés ont poursuivi une progression moins marquée qu’en 2023, le préjudice total a, quant à lui, atteint CHF 13.6 millions. Le phénomène le plus fréquent, dont le traitement administratif est par ailleurs très lourd, concernait les fausses annonces en ligne, avec un préjudice total de CHF 360'000.-.
Grâce à ses spécialistes informatiques et à leurs outils performants, ainsi qu’au groupe chargé des enquêtes, le commissariat Cybercriminalité a réussi à suivre des flux financiers complexes. Il a pu bloquer et récupérer plusieurs centaines de milliers de francs, mais aussi identifier des auteur·e·s qui, en majorité, se trouvaient à l'étranger.
À la suite de différentes dénonciations et au monitoring effectué par le commissariat, plusieurs personnes ayant téléchargé et consommé des contenus à caractère pédopornographique ont pu être identifiées. Au niveau de la forensique numérique, le cap des 1'000 téléphones portables a été atteint ; ceux-ci ont été analysés au profit d’enquêtes menées par les différents commissariats de la Police de sûreté ainsi que par la Gendarmerie.
Sur la route
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Durant l'année 2024, la Police cantonale a constaté une légère augmentation du nombre d'accidents de la circulation sur les routes fribourgeoises (+3%) et du nombre de personnes blessées (+2%). Si l’inattention, le refus de la priorité et la vitesse sont restés des causes d’accident fréquentes, une part importante était due à l’état physique des conductrices et conducteurs : 183 accidents avec consommation d'alcool (+20%). Par ailleurs, la gendarmerie a noté une banalisation de produits interdits selon le droit sur la circulation routière et de leurs effets sur l’aptitude à la conduite. Lors de contrôles, elle a interpellé 567 automobilistes sous l'influence de stupéfiants (+28%) et 849 en état d'ébriété (+13%). La conduite sous le coup du retrait de permis a, quant à elle, fait un bond de 12%.
En 2025, l’accent sera mis sur la sensibilisation de l’ensemble des usagers et usagères de la route aux dangers de l’inattention, lors d’une campagne de prévention commune des polices latines.
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L’hiver s’est invité le 21 novembre 2024 avec d’abondantes chutes de neige sur tout le canton. La dégradation soudaine des conditions de mobilité a nécessité la mise en œuvre de moyens adéquats. Pour assurer le suivi de la situation et garantir l’intervention des secours ainsi que le déneigement, un poste de commandement a été activé en coordination avec le Service intercantonal d’entretien du réseau autoroutier, le Service des ponts et chaussées et les services de dépannage.
Malgré des prévisions météorologiques défavorables, de nombreux automobilistes, mais également des conducteurs et conductrices de poids lourds, n'avaient pas anticipé le changement d'équipement de leurs véhicules, provoquant de fortes perturbations sur l’ensemble du réseau routier cantonal déjà saturé par le trafic pendulaire. Les jonctions autoroutières A1 et A12, plus particulièrement à Matran, ont rapidement été congestionnées, ralentissant considérablement le travail de déneigement.
Grâce à l’excellente coordination des partenaires impliqués et aux moyens importants qui ont été engagés, la situation a pu être rétablie en quelques heures. Près d’une centaine d’interventions ont été recensées au terme de l’opération. Malgré les conditions difficiles, seul un accident avec un blessé léger a été signalé. Sur la vingtaine d’accidents constatés par la police, une seule personne a été légèrement blessée.
Agrandir Les premières neiges entraînent une centaine d’interventions © Etat de Fribourg - Staat Freiburg -
La conduite génératrice d’insécurité routière ainsi que les nuisances sonores provoquées par des modifications de véhicules sont restées au cœur de l’attention de la Police cantonale en 2024. Lors de son activité quotidienne, la police a procédé à 114 contrôles qui ont entraîné la dénonciation de 54 conducteurs et conductrices.
Comme chaque année depuis 2019, deux contrôles ciblés sur l’équipement des véhicules ont été organisés avec le soutien l’Office de la circulation et de la navigation. Grâce à cette collaboration étroite, la police a pu confirmer ses compétences en la matière, tout en s’adaptant aux évolutions techniques des véhicules et aux nouvelles formes de délinquance routière. Ces engagements spécifiques se sont soldés par le contrôle de 37 véhicules, dont 15 ont fait l'objet d'une procédure. Finalement, 30 véhicules n’ont pas pu continuer leur route et ont été immobilisés sur le lieu du contrôle. Conscientes de la problématique, les autorités législatives ont durci et adapté les bases légales. Ces adaptations, entrées en vigueur en janvier 2025, facilitent le travail de dénonciation.
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Ces dernières années, une hausse remarquée du nombre de motocyclistes impliqués dans des accidents et grièvement blessés a été enregistrée. Face au constat qu’une part importante de ces accidents était liée à un manque d’expérience (moins de deux ans de permis), plus particulièrement chez les motocyclistes de moins de 25 ans, la police a pris l’initiative de mettre sur pied une action de prévention.
En collaboration avec l’ancien pilote de moto et instructeur Bernard Haenggeli, la police a proposé une information théorique et une formation pratique lors de trois dates en juin 2024. Accompagnée de l’Office de la circulation et de la navigation (OCN) et du Service d'ambulance du réseau santé Sarine, elle a permis à une soixantaine de motocyclistes novices d'acquérir gratuitement des compétences, avec l'espoir d'éviter ainsi de futurs accidents.
Malgré une météo parfois maussade, le succès a été au rendez-vous et la presse locale s’en est fait l’écho. L’action de prévention sera reconduite durant les mois de mai et juin 2025, avec le soutien de l'OCN.
Dans la rue
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Lancée en avril 2023 pour faire face à l’augmentation de la délinquance en lien avec la migration, la Task force a été reconduite en 2024 avec un effectif de 4 agent·e·s, et en étroite collaboration avec les instances de traitement de la chaîne pénale (Ministère public, Service de la population et des migrants, Service de l’exécution des sanctions pénales et de la probation, Etablissement de détention fribourgeois) et les diverses parties prenantes (Secrétariat d’Etat aux migrations, le Service de l’action sociale et ORS). Grâce à un engagement quotidien sur le terrain et à la coordination avec les parties prenantes, une baisse notable du phénomène a été observée. Parmi les 1’168 événements (-14%) impliquant des requérantes et requérants d'asile en procédure, en attente de renvoi ou déboutés, 269 concernaient des séjours illégaux, 232 une violation d’interdiction de périmètre, et 425 des infractions contre le patrimoine. Pour cette dernière catégorie, 53% des personnes mises en cause étaient originaires d’Algérie, 30% du Maroc et 12% de Tunisie. Plus de 66% d’entre elles ne résidaient pas officiellement dans le canton.
En changeant régulièrement le personnel de la Task force et en rappelant les risques d’un profilage uniquement ethnique, la Police cantonale entend éviter les biais et les préjugés pour un travail professionnel et respectueux de toutes les communautés qui vivent dans le canton.
Agrandir Evolution de la Task force contre la délinquance de rue © Etat de Fribourg - Staat Freiburg -
Sous ce nom de code sont recensés, depuis maintenant cinq ans, tous les cas de discrimination et de harcèlement dans l’espace public. En 2024, le nombre de signalements (126) a progressé de 9%, dont 80 annonces pour des cas de discrimination raciale et 28 pour du harcèlement de rue.
De nombreux facteurs influencent la décision d’une victime de signaler ou non ce qu’elle a subi à la police. Encourager une telle démarche reste l’un des objectifs de la Police cantonale et de ses partenaires institutionnels et associatifs, réunis deux fois par an sous l’égide de la plateforme opérationnelle « Hate ». Cette collaboration permet, entre autres, de confronter les tendances chiffrées aux réalités vécues et de donner du sens à l’important travail de prévention réalisé par les différentes entités représentées.
Dans ce contexte, la Police cantonale a participé – au travers de conférences – à la « semaine contre le harcèlement dans l’espace public », organisée par la Ville de Fribourg. Elle s’implique également dans différents groupes de travail étatiques ainsi que dans son travail quotidien, avec – en réponse aux dénonciations enregistrées (92 plaintes) – un taux d’élucidation de 94% : 100 auteur·e·s présumé·e·sont pu être identifiés et dénoncés !
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Assurer la sécurité publique lors de manifestations fait partie des nombreuses responsabilités et missions de la Police cantonale. Lorsqu'une demande d'autorisation de manifestation est déposée auprès des autorités, la police procède à une analyse approfondie des risques associés au concept de sécurité.
Parfois, un déploiement policier important est nécessaire pour prévenir les confrontations et disperser les foules. Entre les matchs de Fribourg Gottéron, les manifestations pro Palestine et les revendications paysannes, les occasions n’ont pas manqué en 2024.
C’est ce qui s’est produit en février, à Villars-sur-Glâne. La Police cantonale a été informée d’une fête réunissant des personnes de la communauté érythréenne fribourgeoise craignant l’intrusion de compatriotes opposés à leur réunion et prêts à en découdre. Bien que cette rencontre n’était soumise à aucune autorisation particulière, la vigilance et la recherche d’informations par la police ont permis de se préparer à faire face à d’éventuels débordements dans l’espace public.
Lorsque des personnes originaires de l’Erythrée, armées de bâtons et d’autres objets, ont afflué dans la zone concernée, la police s’est rapidement coordonnée avec les autorités. Un dispositif avec des effectifs du maintien de l’ordre a été mobilisé et déployé sur place afin de parer à toute confrontation. Des effectifs du maintien de l'ordre ont été mobilisés et déployés dans un dispositif afin de parer à toute confrontation.
Près de 200 personnes opposées à la réunion ont été interpellées par les forces de l’ordre. Pour les besoins de l’enquête, elles ont été identifiées et les objets dangereux ont été saisis. Personne n’a été blessé et aucune arrestation n’a été nécessaire. Les trublions ont pu quitter les lieux et un rapport de dénonciation a été établi à l’intention des autorités.
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Rattachée au Commissariat des appuis opérationnels, la Brigade des stupéfiants réalise des enquêtes dans le milieu des stupéfiants afin de lutter contre le trafic. Elle recueille des informations, surveille et identifie les activités illicites, rassemble et documente les éléments de preuves, dans le but de démanteler les réseaux et bandes criminels actifs dans le trafic de stupéfiants.
Très similaire à l’an 2023, l’année 2024 a donné lieu à l’établissement de 427 rapports de dénonciation, dont 90 pour infraction à la Loi sur les stupéfiants (cas graves) et 236 pour consommation. 50 mises en détention ont été réalisées dans le cadre de ces affaires. Des ressources conséquentes, tant humaines que techniques, ont été nécessaires pour atteindre ces résultats.
La cocaïne et l'héroïne sont restées les drogues prédominantes des enquêtes fribourgeoises. Plusieurs affaires majeures ont particulièrement occupé les services de police. L’une d’entre elles a mis en cause sept personnes pour s’être adonnées au trafic de cocaïne dans le sud du canton. Dans le cadre de cette affaire, la police a interrogé 70 personnes afin de déterminer leur implication avant de les dénoncer au Ministère public.
Le crack, conditionné et prêt à la vente, n’a pas encore été identifié comme étant un phénomène récurrent à Fribourg. La police reste cependant très vigilante quant à l’évolution de cette situation. En ce qui concerne la marijuana, elle reste le stupéfiant le plus consommé dans le canton de Fribourg.
En mission
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Une trentaine de personnes issues des milieux politique, scolaire et sanitaire sont venues observer un exercice d’envergure en ce mois de janvier 2024. Différents services de secours, dont la Police cantonale, s’étaient réunis au CO Sarine Ouest à Avry-sur-Matran pour y entraîner une intervention de type AMOK. L’objectif principal consistait à coordonner l’intervention des forces de l’ordre, mais aussi la prise en charge de nombreuses victimes par les services de secours sanitaires. Lors de ces interventions, une Task force sanitaire formée de médecins du SMUR et des services ambulanciers est mise sur pied. Le public a non seulement pu se rendre compte du travail des services de secours dans une situation de tuerie de masse, mais aussi être sensibilisé sur la nécessité de revoir globalement le concept, notamment dans les écoles.
En effet, face à des menaces rares mais aux conséquences dramatiques, le concept AMOK, qui désigne une attaque ou une menace envers la collectivité, devait se moderniser pour renforcer la sécurité des écoles, des institutions publiques et, en fin de compte, de tout rassemblement de personnes. Mis en place au début des années 2010, ce concept a évolué pour coller à la réalité d’aujourd’hui.
L’État, par l’intermédiaire de la Police cantonale, a joué un rôle central dans cette mise à jour. Depuis l’été 2024, des séances d’information sur la manière de réagir en cas d’attaque ont débuté dans les hautes écoles spécialisées (HES) et les écoles professionnelles. En 2025, elles s’étendront à l’ensemble des établissements scolaires du canton et aux partenaires communaux et cantonaux.
Cette initiative vise à préparer chacun et chacune à faire face à ce genre de menace : s’enfuir, se barricader ou se cacher, alerter et, en dernier recours, résister.
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Les décisions relatives aux renvois relèvent du Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM), tandis que leur exécution est de la responsabilité des cantons. En 2024, une hausse des rapatriements terrestres et aériens (vols spéciaux ou vols de ligne) de 97 % (71 en 2024 et 36 en 2023) a intensément sollicité les ressources policières. Une organisation minutieuse est essentielle pour garantir la sécurité des personnes à rapatrier et celle des intervenants et intervenantes. Cette préparation se fait en collaboration avec le SEM et le Service de la Population et des Migrants (SPoMi).
Durant la phase opérationnelle, des agents et agentes d’escorte, du personnel d’interpellation et de transport et le groupe d’intervention (GRIF) sont mobilisés. Les personnes faisant l’objet d’une décision de renvoi peuvent être interpellées en milieu carcéral, dans un foyer ou un appartement. La Police cantonale requiert des véhicules adaptés jusqu’à l’aéroport ou au poste-frontière et fait parfois appel à un service de traduction. Des cas médicaux, parfois sévères, peuvent nécessiter l’appui de personnel sanitaire. Les rapatriements de familles sont généralement observés par des membres de la Commission Nationale de Prévention de la Torture (CNPT), qui émet des recommandations aux polices cantonales.
Face à l’incompréhension des autres passagers et passagères, les missions effectuées par vols de ligne peuvent se montrer particulièrement complexes. Le personnel de la police affecté à ces missions est sensibilisé à l’humanité et à l’empathie dont il doit faire preuve. Une formation de base spécifique est dispensée aux agents, agentes et chef·fe·s d’escorte, avec des formations continues chaque année.
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Un groupe de défense de la cause animale a pénétré sans autorisation dans les locaux de l’entreprise Micarna à Courtepin, lundi 1er juillet au petit matin. Une partie des activistes a pris possession des lieux et bloqué une chaîne de production en s’enchaînant à différentes infrastructures, tandis que d’autres se sont installés sur le toit du bâtiment. Après des négociations infructueuses, la Police cantonale, en coordination avec la direction de l’entreprise et sur mandat du Préfet du district du Lac, a procédé à l'évacuation des lieux. L’usage de la force a été nécessaire pour déloger les activistes résistant à leur interpellation.
Un peu plus de septante personnes âgées entre 18 et plus de 60 ans, ressortissantes européennes, en grande majorité françaises et italiennes et domiciliées à l’étranger, ont été interpellées, identifiées puis placées en arrestation provisoire. Une plainte pénale pour dommages à la propriété, violation de domicile et contrainte a été déposée par Micarna. Le préjudice potentiel de cette action pourrait s'élever à plusieurs centaines de milliers de francs.
Cette opération a mobilisé 200 intervenants et intervenantes, tous services confondus.
En partenariat
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Les questions de sécurité publique et de maintien de l’ordre dépassent largement les frontières cantonales. Dans la Broye, les interventions réunissant les corps de police vaudois et fribourgeois sont fréquentes (208 en 2024). En cause, les nombreuses enclaves fribourgeoises dans la Broye vaudoise. Cette collaboration vise à créer une meilleure synergie lors des interventions, en répartissant les tâches de police sur le territoire. Par exemple, les interventions sur l’A1 Lausanne - Yverdon - Berne sont assurées par la Police fribourgeoise entre Chiètres et Estavayer-le-Lac, et par la Police vaudoise sur le tronçon Estavayer-le-Lac - Yverdon.
Bien que des patrouilles mixtes soient ponctuellement organisées, les deux polices se prêtent parfois main-forte lors d’interventions urgentes, selon les Recommandations sur l’entraide intercantonale. C’est ce qui s’est passé le 1er septembre 2024 : un homme de 40 ans, sous le coup du retrait de permis, ne s'est pas arrêté lors d'un contrôle de circulation à Estavayer-le-Lac. Malgré les nombreux signes de la police le sommant de s’arrêter, il a traversé plusieurs villages à vive allure, avant d'abandonner son véhicule et de prendre la fuite à pied. Grâce au soutien de plusieurs patrouilles vaudoises, le conducteur a pu être interpellé avec succès. Cette coopération a prouvé son efficacité à de nombreuses reprises, en apportant des bénéfices tant au niveau de la coordination que de l’échange d’informations et du partage d’expertises.
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Depuis 2020, l’entreprise ORS gère le restaurant du personnel de la Police cantonale, « Le Vidocq ». Au cours de ces cinq années d’exploitation, les prestations n’ont cessé de progresser. En 2024, le cap des 21’000 repas servis annuellement a été franchi. Pour répondre aux sollicitations croissantes, une seconde personne appuie la responsable de service depuis la fin de l’année. La cuisine peut également compter ponctuellement sur l’aide du personnel du secteur gastronomie d’ORS.
En 2024, une deuxième volée d’apprenantes et apprenants issus de l’asile ont obtenu leur attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). De plus, une trentaine de jeunes requérantes et requérants d’asile ont profité de la structure pour effectuer un stage, en cuisine ou au service.
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La Police cantonale avait enregistré une augmentation du phénomène d’explosion de distributeurs à billets ces quatre dernières années (trois cas en 2023, quatre en 2022, aucun en 2021 et 2020). Si le phénomène reste présent en Suisse, un seul cas a été perpétré en 2024 dans le canton de Fribourg. Dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 décembre, des individus ont attaqué un bancomat à Rossens à l’aide d’explosifs, avant de prendre la fuite dans une direction inconnue. Seuls des dégâts matériels ont été constatés, les auteurs n'ont pas pu emporter le butin.
Avec l’appui des Polices cantonales vaudoise et bernoise, un important dispositif de recherches a été mis en place par la Police fribourgeoise, qui n’a pas permis de retrouver les personnes à l’origine de l’explosion. Le Commissariat d’identification judiciaire, le groupe NEDEX (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) de la Police cantonale vaudoise, fedpol et le FOR (Institut forensique de Zürich) ont été sollicités pour sécuriser les lieux et déterminer l’origine de l’explosion.
Lors d’attaques de bancomats à l’explosif, la Police cantonale travaille sous la direction du Ministère Public de la Confédération.
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En août 2024, Fribourg a ouvert son premier espace de consommation sécurisé (ECS). Installé à la route des Arsenaux, à proximité de la Haute école de travail social Fribourg, cet espace vise à réduire les risques sanitaires inhérents à la consommation de stupéfiants et à diminuer les nuisances dans l’espace public. Il propose à ses bénéficiaires des salles d’injection/sniff et d’inhalation ainsi qu’un encadrement médico-social.
Cette initiative s’inscrit dans la politique suisse des quatre piliers que sont la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression. Une convention de partenariat règle le cadre de collaboration ainsi que les responsabilités premières de la Fondation Le Tremplin, en charge de l’exploitation de l’ECS, et de la Police cantonale.
Grâce à la présence visible de patrouilles dans le périmètre, à la collaboration avec les responsables de l’ECS et au dialogue direct avec la population, la police contribue, à l’implémentation de l’ECS et favorise le sentiment de sécurité ainsi que la cohabitation de toutes et tous dans l’espace public. La police surveille étroitement la situation et se tient prête à ajuster son action si nécessaire.
La coordination renforcée des ressources existantes, tant policières qu’institutionnelles, peut se targuer d’un premier bilan encourageant. L’ECS fait désormais partie du paysage quotidien et Fribourg ne connaît, en l’état, aucune scène ouverte.
En réseau
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En 2024, le nombre d’affaires impliquant des prévenu·e·s mineur·e·s a augmenté de 7% (1’069). Si un phénomène de rivalité entre bandes de jeunes de Bulle et de Fribourg avait été observé en 2019 et 2020, cette tendance s’est stabilisée. Plus que des tensions particulières entre les bandes connues du canton, l’augmentation de la violence chez les jeunes et de la délinquance juvénile est un phénomène préoccupant observé depuis plusieurs années par la Brigade des mineurs (BMI). C’est pourquoi, lors d’interventions pour des situations de violence, la Police cantonale intensifie les contrôles sur les jeunes identifiés et confisque systématiquement les objets dangereux.
Avec l'accès croissant et de plus en plus précoce aux outils numériques, les mineur·e·s sont exposés à des contenus souvent inappropriés ou violents. Il a été relevé que le contrôle parental était trop faible, voire inexistant. Aujourd’hui, l’éducation numérique fait partie intégrante des programmes scolaires. La prévention dans ce domaine est assurée par divers organismes, dont la Police cantonale à travers ses chargé·e·s de prévention. Cependant, la responsabilité des parents en matière d’éducation, de prévention et de contrôle numérique reste cruciale.
Un groupe de onze répondantes et répondants mineurs, répartis dans tout le canton, a été constitué au sein de la gendarmerie. Un groupe de dix répondantes et répondants mineurs a été constitué au sein de la gendarmerie cantonale (trois personnes par région). Ce groupe mixte a pour mission de renforcer la coordination entre la BMI et la gendarmerie, tant au niveau de la répartition des tâches que de l’échange d’informations régulier sur la criminalité des mineurs. La BMI et les polices de proximité ont effectué un énorme travail de prévention et de conciliation afin d’éviter que des situations ne dégénèrent, en étroite collaboration avec la Direction de la formation et des affaires culturelles DFAC, REPER, les clubs de sport et les communes.
La Brigade des Mineurs (BMI) en 2024 :
- 211 affaires traitées (206 en 2023)
- 14 conciliations dans les écoles
- 9 séquestres de couteaux sur mineurs
Interventions des chargé·e·s de prévention de la BMI dans les écoles :
- 424 séances de prévention
- 153 interventions non planifiées pour des incivilités et des conflits (sur demande de l’école ou des parents)
- 195 participations à des réunions parents/enseignants/etc.
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L'Unité de gestion des menaces (UGM) a maintenu une activité intense et en constante évolution. En 2024, les chiffres relatifs à ses missions sont restés élevés, avec une augmentation des cas traités (284 en 2024, contre 254 en 2023). Les principaux types de comportements problématiques relevés étaient les menaces explicites, les voies de fait, les violences domestiques/conjugales, les lésions corporelles, les contraintes et le harcèlement obsessionnel. La hausse de 15 % des violences domestiques (664 cas traités par la police, soit environ 2 par jour) est particulièrement préoccupante et nécessite une réponse renforcée. L'UGM joue un rôle crucial dans la prévention et la gestion de ces menaces, ainsi que dans le développement d'une approche coordonnée à l'échelle cantonale. Le concept de gestion des menaces est en pleine expansion, avec une implication croissante des répondantes et répondants externes, qui bénéficient de formations continues proposées par l'État de Fribourg.
Les défis sont nombreux, et l'engagement de l'UGM reste constant pour répondre aux besoins croissants en matière de sécurité publique.
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Avec 664 interventions pour des violences domestiques en 2024, la Police cantonale s’investit aussi activement dans la prévention. Elle a, une fois de plus, répondu présente pour animer l’exposition itinérante « Plus fort que la violence » qui s’est installée à Bulle. Projet intercantonal, l’exposition implique une étroite collaboration entre le réseau institutionnel ou associatif confronté quotidiennement à la violence domestique, dont le Bureau de l’égalité hommes-femmes et de la famille (BEF), et les polices cantonales. Elle s’adresse prioritairement aux jeunes, avec pour objectif de leur faire prendre conscience des mécanismes et de la gravité des comportements violents au sein d’une relation. Elle présente également des solutions pour s’en sortir.
Agrandir Un projet intercantonal pour prévenir les violences domestiques © Etat de Fribourg - Staat Freiburg -
Le projet Polycom WEP2030 vise à moderniser et pérenniser le réseau radio de sécurité Polycom à l’échelle suisse. Il a pour objectif de garantir la fiabilité et la sécurité des communications jusqu'en 2035.
Le projet avance de manière significative dans le canton de Fribourg. En 2024, une infrastructure de communication plus robuste et performante a pu être déployée. En parallèle, des travaux sont en cours pour remplacer des composants clés comme les alimentations de secours et les systèmes de climatisation, afin de garantir la fiabilité du réseau à long terme. Les postes des opérateurs et opératrices du CEA seront également modernisés pour être compatibles avec ces nouvelles technologies.
Pour renforcer la sécurité des installations, des systèmes de supervision avancés sont également en cours d’installation, incluant la détection d'incendie et d'inondation ainsi que la vidéosurveillance.
Prévu d'ici la fin de l'année 2025, le démontage des anciens équipements marquera une étape importante dans la modernisation du réseau de communication de sécurité du canton.
A l'écoute
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Entrées en vigueur le 1er juillet 2024, les nouvelles dispositions du droit pénal en matière sexuelle introduisent plusieurs modifications majeures destinées à renforcer la protection des victimes.
La reconnaissance d’un acte comme viol ou comme atteinte et contrainte sexuelles ne requiert plus la preuve d’une menace ou d’une contrainte ; il suffit que la victime ait exprimé clairement son refus, conformément au principe : non, c’est non ! De surcroît, l’état de sidération est reconnu comme une manifestation implicite de refus.
Par ailleurs, la définition juridique du viol a été élargie. Elle inclut désormais non seulement les rapports sexuels au sens strict, mais également tout acte analogue impliquant une pénétration corporelle. Ce cadre révisé reconnaît également que toute personne, indépendamment de son sexe, peut être victime de viol.
Pour assurer une prise en charge encore meilleure des victimes, des formations spécifiques ont été dispensées. Même s’il est prématuré d’évaluer précisément les effets de cette révision, la Police cantonale s’engage pour l'amélioration permanente de la prise en charge des victimes.
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L’année 2024 a été marquée par une nouvelle augmentation de près de 5% des affaires traitées en matière d'intégrité sexuelle et de maltraitance. Face à l’afflux constant de nouveaux dossiers, la Brigade des mœurs et maltraitances (BMM) a mis en place diverses mesures depuis plusieurs années pour optimiser son efficacité et préserver son personnel sans compromettre la qualité de son travail.
D’une part, la BMM a renforcé ses effectifs avec du personnel formé aux auditions filmées d’enfants. D’autre part, pour faciliter l’analyse des supports informatiques, elle travaille étroitement avec des collègues spécialisés dans le domaine. Afin d’adopter une approche pluridisciplinaire des affaires et de préserver la santé de son personnel, elle collabore aussi avec des juges, des associations et des psychologues. Un dispositif de soutien au personnel a aussi été instauré.
Le travail au sein de la BMM expose les enquêteurs et enquêtrices à des réalités particulièrement éprouvantes, voire traumatisantes, notamment lors du recueil de témoignages d'enfants victimes de maltraitances ou d’infractions contre l’intégrité sexuelle.
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La commission Évolution sert de tribune à l’égalité des chances et à la conciliation vie privée/vie professionnelle pour le personnel de la Police cantonale. Elle se fait l’écho des besoins et des ressentis des collaborateurs et des collaboratrices en proposant des mesures auprès de l’Etat-major dans le but de pérenniser un environnement de travail sain et agréable pour toutes et tous.
Une année après la création officielle de la commission, plusieurs projets se sont déjà concrétisés grâce à ce laboratoire d’idées. En septembre 2024, l’ouverture d’une salle d’allaitement équipée a offert au personnel féminin une ressource supplémentaire dans la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale. De même, l’identification, au travers d’un sondage, des besoins en matière de garde d’enfants pour les collaborateurs et collaboratrices est en cours d’analyse.
En 2025, la commission Evolution souhaite poursuivre ses réflexions et étoffer ses projets avec en ligne de mire l’égalité des chances et l’attractivité des postes de cadres.
En public
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La section des Armes, Pyrotechnie et Explosifs (APEx) de la Police fribourgeoise a organisé une action de récupération des armes, afin d’offrir à la population la possibilité de se débarrasser du matériel encore en sa possession en toute sécurité et gratuitement. La campagne s’est déroulée lors de trois journées au printemps 2024, dans les Centres d’intervention de la gendarmerie.
Au total, 300 personnes ont déposé librement 600 armes et 510 kg de munitions. L’APEx a également réceptionné et pris en charge 150 détonateurs et 1.5 kg d'explosifs. Ces résultats impressionnants témoignent de la nécessité d’offrir cette prestation à la population, une prestation qui reste possible tout au long de l’année dans les postes de police.
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Avec la pandémie de Covid-19, les arnaques sur internet ont explosé. Parmi les cibles désormais privilégiées, on trouve de plus en plus de seniors.
A partir de 2022, différentes associations et communes ont sollicité la police afin de sensibiliser les personnes retraitées aux risques d’arnaques sur internet et aux pièges à éviter. Lors de conférences en plenum, la police a abordé des sujets d’actualité tels que les appels chocs et les différents types d’arnaques sur internet, permettant à l’assemblée de poser toutes ses questions.
Face au succès de ces conférences, la Police cantonale et l’Association des Communes Fribourgeoises (ACF) ont décidé d’organiser chaque année des séances de prévention dans les différents districts, en collaboration avec les associations intercommunales, afin de toucher un maximum de personnes. En 2024, six séances ont eu lieu avec plus de 600 seniors présents.
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En mars 2024, la Police fribourgeoise a accueilli le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT). Chargé de contrôler les conditions de détention et d’examiner le traitement des personnes privées de liberté et placées en détention avant jugement, le CPT a établi un rapport à l’attention du Conseil fédéral, signalant plusieurs manquements.
La Police fribourgeoise reconnaît certains potentiels d’amélioration de son organisation. Consciente de cela, elle adopte une démarche d’apprentissage continu afin de perfectionner ses pratiques. Certains éléments du rapport ont rapidement pu être adaptés. D’autres points sont encore à l’étude et pourraient faire l’objet de futures modifications.
La police rappelle que toute suspicion de violences policières ou de morsures par ses chiens est immédiatement transmise au Ministère public. En 2024, neuf poursuites pénales (hors LCR) ont été engagées contre des collaborateurs ou collaboratrices. La Police fribourgeoise s'engage à continuer d'améliorer ses pratiques et ses infrastructures pour garantir des conditions de détention conformes aux normes européennes et assurer un traitement respectueux des personnes privées de liberté.
En formation
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En plus d’être exigeantes, les étapes du processus de recrutement et de sélection sont longues. Avec 242 candidatures reçues lors de la dernière période de recrutement en automne 2024, il semble que les métiers de la police continuent de faire rêver. A Fribourg, le principal défi reste d’intéresser suffisamment de personnes alémaniques.
Chaque année, pour attirer les futurs aspirants et aspirantes, une campagne de communication accompagne toute la phase de recrutement qui s’étend sur trois mois. En 2024, l’accent a été mis sur une police en action ainsi que sur la grande diversité des missions et des opportunités de carrière, illustrées au travers de témoignages passionnants. L’esprit d’équipe et la solidarité ont joué un rôle central dans les valeurs véhiculées par la campagne qui a reçu une large couverture médiatique, notamment par le biais de reportages suivant trois jeunes en procédure de sélection.
A l’issue de la période de recrutement, les candidatures parvenues à la police participent au processus de sélection qui se déroule l’année suivante. Finalement, seules une vingtaine de personnes poursuivront l’aventure en intégrant l’Ecole de police..
Ainsi, au terme du processus de sélection qui s’est déroulé en 2024, 22 dossiers, dont six alémaniques, ont été retenus sur les 238 candidatures reçues. Huit femmes font partie de cette volée dont la formation a débuté en janvier 2025.
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En raison des effectifs très importants et dans l’incapacité à ouvrir une classe complète supplémentaire, l’Académie de police de Savatan a confié une partie de ses aspirantes et aspirants au Centre interrégional de formation de police (CIFPol). En 2024, sept recrues vaudoises, dont trois issues de la Police cantonale vaudoise et quatre des rangs de la Police région Morges, ont ainsi intégré l’Ecole de Granges-Paccot pour leur première année de formation.
Malgré les défis liés à la diversité des pratiques, chaque partenaire a trouvé un intérêt dans cette expérience, tout en poursuivant un même objectif : offrir aux aspirantes et aspirants les meilleures conditions possibles pour leur année à Fribourg. En décembre 2024, l’ensemble des aspirantes et aspirants fribourgeois ont validé leur première année lors de l’assermentation technique.
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La Division des Ressources Humaines et de la Formation propose des formations courtes qui ne sont pas directement liées aux métiers de la police. Sous forme d’ateliers à la fois théoriques mais surtout pratiques, ces formations abordent des thématiques transversales et développent les compétences tant relationnelles que personnelles en misant sur des jeux de rôles, des réflexions personnelles et des échanges.
L’objectif est de permettre à chacun et chacune d’expérimenter des techniques directement applicables, qu’il s’agisse de communication interpersonnelle, de gestion des émotions ou encore de leadership, avec un investissement en temps restreint (une ou deux journées). Les participants et participantes sont volontaires, autant gendarmes, inspecteurs, inspectrices que civil·e·s, et sont motivés à se remettre en question et à évoluer.
Devant le succès rencontré, ces ateliers seront également proposés en 2025 et d’autres pourraient voir le jour.
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2024 aura également vu l’aboutissement du cycle de formations internes autour des différents visages du harcèlement sexuel au travail. Dispensées de manière échelonnée aux cadres de la Police cantonale, ces formations sont la concrétisation de mesures initialement proposées à l’état-major par la commission Evolution.
Il est prévu d’étendre ces formations à l’ensemble du personnel de la police durant ces deux prochaines années.
Ces séminaires de prévention ont abordé la thématique du harcèlement en analysant des vidéos en lien avec l’environnement professionnel policier et en rappelant les aspects légaux. Ils ont permis de sensibiliser les cadres à cette problématique et de réaffirmer la tolérance zéro sein de l’organisation.
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Le 24 mai 2024, la Police cantonale, en partenariat avec l’Association des Communes Fribourgeoises (ACF), a lancé un nouveau module de formation intitulé « Police – Communes ». Ce programme vise à renforcer la coopération entre les autorités locales et les forces de l’ordre en encourageant le dialogue et l’échange sur des thématiques de sécurité publique, tout en tenant compte des spécificités propres à chaque commune.
La première session était dédiée à la sécurité des enfants sur le chemin de l’école. Elle a réuni plus de 80 personnes, principalement des élu·e·s et employé·e·s communaux, venues approfondir leurs connaissances en matière de prévention et de mobilité.
Organisées sous l’égide de l’ACF, les interventions étaient animées par des spécialistes de la police et du Service de la mobilité de l’État de Fribourg (SMo), ainsi que par une juriste de la Direction de la sécurité, de la justice et du sport (DSJS). Ces présentations ont offert à l’assemblée un éclairage précis sur les enjeux des trajets scolaires et les bonnes pratiques à adopter.
Après le succès de cette première édition, le module sera reconduit avec pour objectif de traiter diverses thématiques et les défis auxquels les communes sont confrontées, en apportant des réponses adaptées.
Chiffres clefs
Personnel
Effectif au 31 décembre
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | EPT* | |
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Total | 750 | 756 | 775 | 793 | 731.5 EPT |
dont policier·ière·s | 585 | 591 | 605 | 622 | 587.3 EPT |
auxiliaires de police | 21 | 21 | 19 | 38 | 34 EPT |
aspirant·e·s de police | 23 | 25 | 31 | 26 | 26 EPT |
personnel civil et apprenti·e·s | 121 | 119 | 120 | 107 | 84.2 EPT |
hommes | 540 | 544 | 555 | 558 | 546.2 EPT |
femmes | 210 | 212 | 220 | 235 | 185.3 EPT |
*EPT = équivalent plein temps
Evolution des heures supplémentaires
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | Evolution | |
---|---|---|---|---|---|
Heures supplémentaires effectuées | 114'100 | 117'530 | 123'440 | 123'480 | 0 % |
par jour | 312 | 322 | 338 | 338 | 0 % |
Solde au 31 décembre | 73'353 | 66'982 | 68'005 | 65'065 | -4 % |
Activité de la Police cantonale
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | Evolution | |
---|---|---|---|---|---|
Affaires traitées | 35'392 | 41'554 | 45'249 | 44'722 | -1 % |
Rapports de police établis | 23'216 | 24'389 | 25'952 | 25'929 | 0 % |
Plaintes pénales enregistrées | 7'250 | 7'929 | 10'304 | 10'243 | -1 % |
Annonces de disparitions | 812 | 669 | 794 | 762 | -4 % |
Levée de corps | 195 | 198 | 237 | 218 | -8 % |
Violences domestiques | 512 | 586 | 577 | 664 | 15 % |
Maintien de l'ordre (MO) | 9 | 11 | 10 | 21 | - |
Appels téléphoniques au CEA | 184'468 | 181'720 | 194'399 | 172'035 | -12 % |
Dont appels d'urgence | 51'583 | 52'724 | 56'461 | 59'138 | 5 % |
Au 112 | 14'998 | 12'858 | 16'506 | 13'533 | -18 % |
Au 117 | 31'915 | 35'968 | 35'284 | 41'237 | 17 % |
Au 118 | 4'670 | 3'898 | 4'671 | 4'368 | -6 % |
Accidents de la circulation constatés | 1'089 | 1'114 | 1'068 | 1'077 | 1 % |
avec dégâts matériels | 518 | 513 | 494 | 516 | 4 % |
avec blessé·e·s | 571 | 601 | 574 | 554 | -3 % |
mortels | 6 | 6 | 8 | 7 | -13 % |
Affaires judiciaires
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | Evolution | |
---|---|---|---|---|---|
Brigandages | 26 | 29 | 36 | 46 | 28 % |
Cambriolages | 889 | 819 | 1'027 | 1'250 | 22 % |
Loi sur les stupéfiants (y compris AO)* | 1'270 | 1'523 | 1'523 | 1'594 | 5 % |
Moeurs / maltraitance* | 335 | 381 | 392 | 410 | 5 % |
Escroqueries (sans cyber criminalité) | 270 | 343 | 374 | 374 | 0 % |
Cyber criminalité | |||||
plaintes pénales | 805 | 982 | 1'535 | 1'589 | 4 % |
préjudices (CHF) | 7'191'508 | 5'979'781 | 9'500'000 | 13'633'155 | 44 % |
Incendies | 292 | 301 | 234 | 236 | 1 % |
criminel (Art. 221 CP) | 47 | 50 | 16 | 38 | - |
par négligence (Art. 222 CP) | 108 | 114 | 98 | 89 | -9 % |
techniques (véhicules) | 53 | 30 | 36 | 29 | -19 % |
techniques (autres) | 50 | 65 | 31 | 33 | 6 % |
feu de cheminée | 20 | 14 | 7 | 9 | 29 % |
naturel | 8 | 9 | 7 | 5 | -29 % |
autres | 6 | 19 | 39 | 33 | -15 % |

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Evolution
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Evolution
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Evolution
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Tendance et origine des décès
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Suicides
2021 2022 2023 2024 Evolution Total 45 69 98 81 -17 % Hommes 32 39 65 49 -25 % Femmes 13 30 33 32 -3 % Tentatives de suicides
2021 2022 2023 2024 Evolution Total 72 106 71 82 15 % Hommes 31 63 33 39 18 % Femmes 41 43 38 43 13 %
Ordre et sécurité publics
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2021 2022 2023 2024 Evolution Total 7'807 8'220 7'973 7'398 -7% dont suicides y.c. tentatives 117 175 169 163 -4 % violences domestiques 512 586 577 664 15 % personnes en difficultés 2'375 2'628 2'112 1'639 -22 % annonces de disparition 812 669 794 762 -4 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Evénements recensés 102 96 116 126 9 % dont harcèlement de rue 27 40 40 28 -30 % discrimination raciale 35 42 54 80 48 % discrimination LGBTIQ+ 15 8 19 17 -11 % autres discriminations 25 6 3 1 - Plaintes enregistrées 78 70 77 92 19 % Auteur·e·s dénoncé·e·s 65 73 90 100 11 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Interventions à risques * 193 178 247 155 -37 % Usage de la force par les agent·e·s 139 128 188 125 -34 % Risques émanant de la personne interpellée (arme, seringue, etc.) 39 51 62 59 -5 % Agent·e·s agressé·e·s (avec une arme ou à main nue) 44 79 62 78 26 % Agent·e·s menacé·e·s de mort 42 36 45 24 -47 % Agent·e·s ayant risqué·e·s d'être renversé·e·s (LCR) 2 2 4 1 - Agent·e·s blessé·e·s 20 18 20 12 -40 % * Une intervention peut comporter plusieurs risques différents
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2021 2022 2023 2024 Evolution Maintien de l'ordre (MO) dans le canton et cantons latins 9 11 10 21 - dont engagement MO matches Gottéron 9 2 8 15 - -
2021 2022 2023 2024 Evolution Hors aire de La Joux-des-Ponts nuitées 1'281 738 582 55 - installations de camps 12 6 3 1 - tentatives de stationnement 3 7 1 0 - Aire de La Joux-des-Ponts nuitées 10'410 10'025 9'721 9'965 3 % annonces d'arrivée 13 6 27 18 -33 %
Activités et prestations
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2021 2022 2023 2024 Evolution Total vols de rapatriement planifiés 36 51 63 85 35 % vols de ligne 27 38 41 31 -24 % vols spéciaux 9 10 19 33 - Vols de rapatriement exécutés 21 30 36 71 - Total personnes à rapatrier 33 47 99 172 - adultes 32 34 93 134 44 % enfants 1 13 6 38 - -
2021 2022 2023 2024 Evolution Total 21'235 26'135 27'114 26'832 -1 % dont Offices des poursuites 2'451 3'677 3'394 3'162 -7 % dont Service des sanctions pénales 3'152 2'661 2'791 3'357 20 % dont OCN 4'007 4'601 4'345 4'631 7 % dont assurances 1'706 1'649 1'326 1'291 -3 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Transports de détenu·e·s 4'387 4'144 4'366 4'652 7 % Alarmes traitées 4'094 3'602 3'054 x % Amendes d'ordre encaissées (CHF) 11'761'599 9'638'011 9'754'731 12'805'584 31 % Prestations facturées (CHF) 6'411'253 8'003'411 7'801'068 8'232'588 6 %
Circulation
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2021 2022 2023 2024 Evolution Ivresses constatées lors de contrôles 667 972 753 849 13 % Conduites en état d'ébriété lors d'accident 161 191 152 183 20 % Conduites sous l'influence de stupéfiants lors de contrôles 426 452 442 567 28 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Radars : infractions 125'932 95'338 96'555 148'564 54 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Voiture de tourisme 13 11 9 21 - Motocycles 1 2 1 6 - -
2021 2022 2023 2024 Evolution Conduites sans permis de conduire 146 222 241 211 -12 % Conduites sous retrait du permis de conduire 192 207 201 226 12 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Interventions Police du lac 54 54 95 87 -8 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Nombre de véhicules contrôlés 849 916 823 769 -7 % Accidents de camions et cars 62 56 57 63 11 % Gestion administrative transports spéciaux 829 935 883 780 -12 %
Prévention
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2021 2022 2023 2024 Evolution Prévention dans les écoles 607 357 400 424 6 % dans les classes primaires 234 214 239 228 -5 % dans les classes secondaires 373 143 161 196 22 % Participation à des réunions de parents / enseignant·e·s / professionnel·le·s 154 87 155 195 26 % Interventions ponctuelles dans les classes 70 109 124 153 23 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Leçons de circulation dans les écoles 1'432 1'342 1'572 1'499 -5 % -
2021 2022 2023 2024 Evolution Présences aux abords des écoles 1'274 1'302 1'384 1'644 19 %
Procédures
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2021 2022 2023 2024 Evolution Poursuites pénales (hors LCR) 9 3 2 9 -
Plus d'informations
- Communiqué de presse
- Statistiques et publications
- Rapport d'activité 2024
- Statistique policière de la criminalité - Canton de Fribourg - 2024
- Statistique policière de la criminalité - CH (OFS) - 2024
- Statistique OFROU des accidents de la route - Canton de Fribourg - 2024
- Communiqués de presse publiés